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Samizdat

Le club des paranos.

(dossier de presse sur l'érosion de la vie privée sur Internet)




Ultimately, saying that you don't care about privacy because you have nothing to hide is no different from saying you don't care about freedom of speech because you have nothing to say. Or that you don't care about freedom of the press because you don't like to read. Or that you don't care about freedom of religion because you don't believe in God. Or that you don't care about the freedom to peaceably assemble because you're a lazy, antisocial agoraphobe.
(Edward Snowden (2019) Permanent Record - pp. 208-209)

Demands for two-factor authentification are nothing more than a blatant grab of trackable personal information. This is all about connecting the dots for data-mining. This has NOTHING to do with security. PG

Sous l'impitoyable poussée d'une surpopulation qui s'accélère, d'une organisation dont les excès vont s'aggravant et par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation mentale, les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques — élections, parlements, hautes cours de justice — demeureront, mais la substance sous-jacente sera une nouvelle forme de totalitarisme non violent. Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans consacrés resteront exactement ce qu'ils étaient au bon vieux temps, la démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions radiodiffusés et de tous les éditoriaux — mais une démocratie, une liberté au sens strictement pickwickien du terme. Entre-temps, l'oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifiée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée, de manipulateurs mentaux mènera tout et tout le monde comme bon lui semblera.
(Aldous Huxley - Retour au meilleur des mondes)

As we consider the coming of an elite, an authoritarian state, to fill the vacuum left by the loss of Christian principles, we must not think naively of the models of Stalin and Hitler. We must think rather of a manipulative authoritarian government. Modern governments have forms of manipulation at their disposal which the world has never known before.
(Francis Schaeffer How Should We Then Live?/L’héritage du christianisme 1976)

La liberté est rétrécie comme peau de chagrin. Nous sommes dans une société surveillée où la parole, la présence, l'expression, la pensée, les idées, le déplacement sont traçables et repérables. De sorte que toutes les informations engrangées permettent l'instruction d'un dossier à destination du tribunal de la pensée.
Nous sommes archivés: par notre téléphone portable, qui est l'instrument nomade suprême de la servitude volontaire; par notre ordinateur, qui est une variation connectée du premier instrument; par les caméras de surveillance partout présentes, dans la rue, dans les parkings, dans les magasins, dans les immeubles, dans les dispositifs de filtrage, genre digicodes à caméra, aux entrées des domiciles; par la domotique connectée, du type Alexa, qui installe ses micros dans les domiciles avec lesquels tout peut être entendu; par le bornage de ces instruments nomades; par les montres digitales elles aussi connoctées qui auscultent les corps, (...) par les réseaux sociaux, plaie des plaies, dispositif d'exposition de soi dans tous les sens — on y exhibe en effet sans retenue ses achats de nourriture, la cuisine de cette nourriture, l'ingestion de cette nourriture, l'excrétion de cette nourriture, on y montre sans honte son corps, tatoué, bronzé, obèse, musclé, ridé, coiffé, rasé, bodybuildé, maquillé, habillé, dénudé, enceint, malade, blessé, on y expose sans pudeur ses avis, ses jugements, ses commentaires, ses réflexions, ses insultes, sa dilection, sa haine,
(Michel Onfray - Théorie de la dictature. 2019 pp. 190-191)

La tyrannie consiste au désir de domination, universel et hors de son ordre. (Pascal - Pensées 332.)

"That shows you're still in the nursery, lovey," said Miss Hardcastle. "Haven't you yet realised that it's the other way round?"
"How do you mean?"
"Why you fool, it's the educated reader who can be gulled. All our difficulty comes with the others. When did you meet a workman who believes the papers? He takes it for granted that they're all propaganda and skips the leading articles. He buys his paper for the football results and the little paragraphs about girls falling out of windows and corpses found in Mayfair flats. He is our problem. We have to recondition him. But the educated public, the people who read the highbrow weeklies, don't need reconditioning. They're all right already. They'll believe anything."
(CS Lewis - The Hideous Strength - 1945)

Authoritarian regimes as such are not frightening - only those which are answerable to no one and nothing. The autocrats of earlier, religious ages, though their power was ostensibly unlimited, felt themselves responsible before God and their own consciences. The autocrats of our own time are dangerous precisely because it is difficult to find higher values which would bind them.
(Alexander Solzhenitsyn - From Under the Rubble - p. 23-24 - 1974/1981 - Regnery Gateway)

I must, of course, admit that the actual state of affairs may sometimes be so bad that a man is tempted to risk change even by revolutionary methods; to say that desperate diseases require desperate remedies and that necessity knows no law. But to yield to this temptation is, I think, fatal. It is under that pretext that every abomination enters. Hitler, the Machiavellian Prince, the Inquisition, the Witch Doctor, all claimed to be necessary.
C. S. Lewis (2002) Of Other Worlds: Essays and Stories. Mariner Books 168 p.

Computers and the Web are the New Alchemy. (Gosselin - 2017)

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La dérappe du webmestre

Je suis sur Internet depuis le début des années 90. À cette époque l'atmosphère était plutôt bon enfant, comme un club de copains, tojours prêts à s'entraider (et s'engueuler). Évidemment il subsiste encore quelques traces de cet esprit. Mais depuis, il est clair que les choses ont changées. Je me souviens du choc lorsque je reçu pour la première fois un spam, un courriel non sollicité... Ouais, manifestement le serpent était entré dans le Jardin...

Aujourd'hui pratiquement toutes les grandes entreprises produisant soit des appareils branchés ou contrôlant la transmission d'information prennent pour acquis que c'est leur droit de récolter vos données personnels et de les exploiter comme bon leur semble. Ainsi lorsque vous vous inscrivez au service XYZ, lisez seulement cette entente avec l'usager que personne ne lit... Et lorsque ces grandes entreprises se font pincés avec un scandale, on se fait rassurant, marketing auprès des usagers; "Tous les bugs ont été réglés, tout va bien. On se soucie de votre sécurité". Bla, bla, bla... Passez, passez, rien à voir ici... On est forcé de constater que nous sommes dirigés/gérés par des gens pour qui la vie privée ne signifie strictement RIEN, et aussi par des hypocrites qui clament haut et fort qu'ils sont "pour" la liberté d'expression même lorsque leur comportement dit très clairement le contraire...

Il ne faut pas perdre de vue que l'Internet est à la fois un médium TRES puissant et TRES convoité, mais, puisqu'il est décentralisé, il est difficile à contrôler. Une méthode employée aussi bien par les régimes communistes, comme la Chine ou la Corée du nord, ainsi que bon nombre pays musulmans, est de prendre le contrôle (directement ou non) des ISP (fournisseurs de services Internet) et d'installer des filtres pour le web, limitant en amont, selon les intérêts idéologiques du régime, le contenu que peut voir les internautes branchés sur le réseau de ce pays. Mais le désavantage de cette méthode est qu'il s'agit d'une méthode brutale et explicite, attirant immédiatement l'attention des usagers (et pouvant les motiver à le combattre). Cette méthode ouverte et non-dissimulée cultive donc ses propres ennemis (et sa défaite éventuelle).

Une approche différente pour le contrôle de l'Internet a été proposée par notre ami Google. En 2011 Google annonçait la sortie du Cr 48, premier prototype de netbook tournant sous Chrome OS. Avec cet OS d’un nouveau genre vos applications, vos fichiers, vos données, etc. sont déplacées sur le Web, votre ordinateur n’est plus qu’un terminal permettant d’y avoir accès. En somme, vous donnez toutes vos données à Google! Il faut donc faire aveuglement confiance à Google...

Il est inévitable que certains groupes puissent être intéressés à contrôler le web ou du moins savoir ce que font les usagers, mais en songeant à des méthodes moins brutales, c'est-à-dire plus subtiles, plus marketing. Évidemment il ne faut pas supposer que tous les propagandistes du Cloud soient des suppôts de Big Brother, voulant contrôler tous nos gestes et épier chaque parole. En général, ces gens ne cherchent qu'à gagner leur vie, rien de plus (mais sans trop se poser trop de questions, évidemment). Ce qui importe est de prendre du recul sur les acteurs individuels et réfléchir aux conséquences plus larges et à plus long terme, si le "cloud computing" devait devenir généralisé (ou combiné à d’autres moyens de contrôle). Que l'information qui circule sur Internet passe par des structures de plus en plus centralisées peut être intéressant et utile pour certaines personnes...

Ce qui suit il faut l'avouer est une collection assez hétéroclite d'observations et de liens web. Le but n'est pas une analyse détaillée du phénomène, mais de rassembler diverses éléments et de les mettre en parallèle afin de démarrer une réflexion sur un phénomène, très large et très important et manifestement en croissance.