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Samizdat

L'impact de Darwin
l'héritage ensanglanté de l'évolution.*








Par Raymond Hall
(article original - mars 2005)

La Pologne était alors toujours derrière le rideau de fer. C'était l'été 1972, et je voyageais dans ce pays avec des collègues étudiants. Notre cours avait un rapport avec le marxisme, et nous voulions voir ses implications dans la pratique.

En entrant en Allemagne de l'Est, je ressentis une certaine excitation; je n'avais encore jamais franchi le "mur de Berlin". "Le no-man's Land" et les vilaines défenses de la prison qui séparent l'Allemagne de l'Est et de l'Ouest étaient effrayants.

Encore plus effrayant était le camp de concentration d'Auschwitz dans le sud de la Pologne. Je vis des cheveux, des lunettes et des dents empilées, et des chambres à gaz où des milliers de victimes furent impitoyablement détruites. C'était l'été, mais les oiseaux ne chantaient pas. Cela sentait la mort. Un garçon polonais qui nous faisait office de guide murmura, "Mes grands-parents sont morts dans ce camp. C'est mon devoir de faire savoir ce qui s'est passé."

Une question sous-jacente
Trois ans plus tard, ma femme et moi sommes allés voir une correspondante est-allemande, Dorothée, qui n'avait pas le droit de nous rendre visite. Encore une fois, nous avons parcouru le "No-man's Land" et nous sommes allés au-delà du mur de Berlin - cette fois-ci nous sentant très vulnérables.

Nous nous y sommes rendus plusieurs fois depuis. Une fois, nous avons demandé à notre ami, "Voyez-vous la situation changer? La réponse fut un "non" laconique, mais son regard résigné de désespoir s'exprima avec plus d'éloquence.

J'espère que vous pouvez imaginer, donc, les larmes et la joie qui coulèrent en novembre 1989 quand le Mur est tombé. Les portes de la prison s'étaient ouvertes, et nos amis étaient libres!

Pourtant, persistant sous la surface était une question qui ne disparaîtrait pas. J'avais vu l'impact horrible du nazisme sur la vie d'une nation. J'avais alors expérimenté le même effet sinistre d'une idéologie différente - le communisme. Pourquoi un mal aussi énorme a-t-il été déchaîné contre tant de gens?

«J'avais vu l'impact horrible du nazisme sur la vie d'une nation. J'avais alors expérimenté le même effet sinistre d'une idéologie différente - le communisme. Pourquoi un mal aussi énorme a-t-il été déchaîné contre tant de gens?
Un dénominateur commun
Durant ces années, depuis ma première visite en Pologne, j'ai cherché à comprendre le marxisme et le nazisme, et ce qui a façonné les visions du monde qui avaient justifié les actions horribles dont j'avais été témoin. J'ai découvert un dénominateur commun.

Le marxisme, j'ai ainsi appris, cherchait à être scientifique. Il était ancré dans une théorie sociale et économique qui était censée refléter la véritable histoire de la vie. Au centre de cette théorie se trouvait la lutte entre la classe qui possédait les moyens de production (la "bourgeoisie" capitaliste) et la classe ouvrière (le "prolétariat") qui ne les possédait pas.

Le mal, dans la vision du monde socialiste, est l'oppression de la classe ouvrière par la bourgeoisie. Ayant été éclairé par Marx sur la "véritable histoire de la vie", les hommes et les femmes pouvaient maintenant prendre le contrôle de cette histoire. Ils pouvaient accélérer la "nature" alors qu'elle fonçait à toute vitesse vers son objectif d'une révolution mondiale qui bannirait ce "mal" et produirait une utopie socialiste.

Hitler, je découvris, partageait une vision du monde similaire, comme décrit dans son livre Mein Kampf (littéralement "mon combat/lutte"). Il croyait que les humains, comme les animaux et les plantes, étaient engagés dans une lutte constante pour la survie. Le point culminant de l'histoire serait la survie de la race la plus forte - qu'il considérait être la "race aryenne", incarnée dans le peuple allemand.

Hitler et Staline ont tous deux appliqué leur logique "scientifique" avec une détermination impitoyable et écrasante. De même, Mao Zedong en Chine, où d'innombrables millions ont péri au nom d'un rêve marxiste utopique. Et ils se sont non seulement convaincus eux-mêmes, mais aussi des millions d'autres - des gens comme vous et moi - qu'ils avaient raison d'agir ainsi.

Mais d'où venaient ces idées? Quelle était la base "scientifique" d'un tel mal?

Une chronologie de la terreur inspirée par l'évolution

1860: Karl Marx
Le "père spirituel" du système communiste, Marx était un adhérent avide de Darwin. Il a combiné son idée sociale et économique avec des principes évolutionnistes. Marx a écrit que le livre de Darwin "contient la base dans l'histoire naturelle pour nos vues". Lénine, son disciple, appliqua en Russie une cruauté et une terreur absolue - le terme "fleuves de sang" a été couramment employé pour décrire son règne.
Karl Marx
1918: Léon Trotsky
Dévoué fanatiquement au darwinisme et au marxisme, le dirigeant communiste Trotsky était brutal envers l'église chrétienne. Il a dit que les idées de Darwin l'"intoxiquaient" et que "Darwin se tenait pour moi comme un puissant portier à l'entrée du temple de l'Univers". Sans aucune loi du Créateur pour le retenir et la justification de l'évolution, il se sentait libre d'utiliser tous les moyens pour atteindre le pouvoir et les fins politiques.
Léon Trotsky
1930: Joseph Staline
Le pire meurtrier de masse au monde a étudié à Tiflis (Tbilissi) en Géorgie, un séminaire de théologie. Un ami a dit plus tard que Staline était devenu athée après avoir lu Darwin. Il a été expulsé du séminaire à 19 ans à cause de ses relations révolutionnaires. Après avoir compris que l'évolution ne fournissait aucune base à la conscience ou à la morale, il se sentait libre de torturer et d'assassiner comme il l'estimait nécessaire pour atteindre ses objectifs communistes.
Joseph Staline
1940: Adolf Hitler
Il forma ses politiques sociales et raciales en s'inspirant des idées évolutionnistes de survie du plus fort et de supériorité de certaines "races favorisées" (comme dans le sous-titre du livre de Darwin). Le règne d'Hitler se traduisit par le meurtre de six millions de juifs ainsi que de nombreux noirs, tsiganes, retardés mentaux et autres groupes jugés indignes de vivre. La "science" évolutionniste de l'eugénisme lui a fourni une justification pour ses décrets.
Adolf Hitler
1975: Pol Pot
La mort en 1998 de Pol Pot du Cambodge marque la fin de l'un des pires meurtriers du monde. À partir de 1975, il a conduit les Khmers rouges à commettre un génocide contre son propre peuple dans un régime sanguinaire inspiré par le communisme de Staline et du célèbre Mao Zedong de Chine. Le président Mao est connu pour avoir considéré Darwin et son disciple Huxley comme ses deux auteurs préférés.
Pol Pot

Une façon de voir
La compréhension d'Hitler de l'histoire de la vie, celle de Marx, de Staline et de Mao, n'a pas été conçue par un allemand, un russe ou un chinois. Elle a été façonnée par un anglais nommé Charles Darwin.

Le livre de Darwin, De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie (1859), a jeté les bases de leur vision du monde. Ils ont chacun appliqué le principe de la "survie du plus fort" à leur propre situation.

Pour Marx et Staline, c'était la lutte des classes; pour Hitler, c'était une lutte raciale. Et parce que le darwinisme minait l'autorité de la Bible sur les origines, cela signifiait que, logiquement, il n'y avait aucune obligation de rendre des comptes à Dieu pour le meurtre de masse qu'ils ont utilisé pour mettre en œuvre leurs idées. En fait, de telles tactiques pouvaient être justifiées par le darwinisme. Sans une norme absolue du bien et du mal, ceux qui sont au pouvoir ne sont responsables devant aucune norme. Alors, le "pouvoir" devient le "droit".

Alors que la pensée évolutionniste de Darwin fut largement accueillie et absorbée par la société, elle a non seulement convaincu des leaders comme Marx et Hitler, mais elle est devenue un cadre "scientifique" justifiant l'acceptation publique de leurs actions pour le "bénéfice" de toute l'humanité.


Rêve effrayant
Au fil des ans, j'ai visité l'Allemagne de l'Est, la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie. J'étais habitué à voir des blocs de dalles résidentiels brutes et sans visage encerclant les villes.

Récemment, j'ai aussi visité la Roumanie. Je ne fus pas surpris de voir la même chose dans sa capitale, Bucarest - qui fut à un moment donné appelée le "petit Paris".

L'ampleur de la destruction a été un choc, non seulement autour de Bucarest, mais à son cœur même. J'ai écouté une femme roumaine dont la maison familiale avait disparu pour faire place à la Grand Avenue qui mène au Palais du Peuple du dictateur communiste Nicolae Ceausescu (aujourd'hui déchu).

En parcourant ce désert culturel, j'ai trouvé difficile d'exprimer la profondeur de la tristesse que je ressentais. Je voyais l'impact de la pensée de Darwin, telle qu'interprétée par le dictateur soviétique Joseph Staline et le dirigeant roumain Ceausescu, sur la vie d'une autre nation.


Ils avaient tort
Le dimanche de ma visite, j'ai partagé ces pensées avec un groupe de chrétiens à Bucarest. En tant qu'anglais, je ne pouvais que me tenir devant eux et exprimer un immense regret pour ce qu'un de mes compatriotes avait déchaîné dans un monde sans méfiance.

Hitler avait tort. Staline avait tort. Ceausescu avait tort. La théorie de Darwin, sur laquelle ces tyrans fondaient leurs actions, avait tort, elle aussi. La preuve était devant mes yeux; son effet radical sur la vie de tous ceux à qui je parlais. Pour eux, ce n'était pas seulement une théorie intéressante, mais une pratique effrayante.

En même temps, cependant, j'ai aussi pu leur montrer quelqu'un qui avait raison, non seulement en théorie, mais aussi en pratique. Il a compris la vraie histoire du monde et la vraie nature de la vie, parce qu'Il l'a créée (Jean 1:1-3).

Cette personne c'est Jésus Christ, Dieu dans la chair (Jean 8:58). Il est venu sur Terre pour vérifier et accomplir les déclarations qu'il avait faites dans des temps antérieurs concernant le commencement de la vie. Et Il y ajouta un aperçu inspiré de ce qui est encore à venir. Et Il valida tout cela en ressuscitant des morts.


Pas à partir du chaos
Ce dimanche, je me suis référé à un passage de l’Évangile de Jean, chapitre 10, où Jésus dit: "En vérité, en vérité, Je vous le dis ... le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; Moi, Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans abondance" (Jean 10:1, 10).

Ce même Jésus est la Parole (Jean 1:1) qui a parlé dans l'histoire depuis son commencement. "Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre ... Dieu créa l'homme à Son image ... Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et c'était très bon ... Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée" (Genèse 1:1, 27, 31, 2:1).

«Nous ne venons pas du chaos, progressant au moyen de la "survie du plus fort", vers une utopie de notre propre invention.Nous ne venons pas du chaos, progressant au moyen de la "survie du plus fort" vers une utopie de notre propre invention. Nous venons de la perfection, par l'échec dans la douleur et la mort - qui sont apparues quand nos premiers parents ont cherché à exclure Dieu; tout comme Darwin, puis Hitler, Staline et Ceausescu l'avaient durant ces années.

Ils étaient tous dans l'erreur sur le passé; cela est rendu évident par la mort et la destruction qu'ont causées leurs idées. Mais Jésus avait raison - comme cela est également rendu évident par le bon fruit de Sa propre vie.

Ils avaient aussi tort sur l'avenir. Le rêve utopique ne sera pas accompli par l'homme, mais par Dieu. L'histoire se dirige vers "ce jour-là", les nouveaux cieux et la nouvelle terre promis, qui suit la mort de la mort et la destruction de "l'ancien" (2 Pierre 3:10).

Tous ceux qui aiment Jésus peuvent attendre avec impatience la fête du Mariage céleste de l'Agneau de Dieu (Ap. 19) - dont tous les mariages et toutes les relations positives ne sont qu'un avant-goût. Ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre seront le foyer du peuple qui aime Jésus, vivant avec Lui pour l'éternité dans une relation qui est riche, pleine et parfaite. Et toutes les larmes - même celles d'Auschwitz et de Bucarest - seront essuyées.


* Traduction française: Fabrice Bect.