Vie chretienne Cosmos Arts Engin de recherches Plan du site

Samizdat

Séminaire

Le débat Évolution / Création.
 


Le créationnisme minimal
Le créationnisme biblique
La thermodynamique
La première cellule
L'âge de la Terre
Le champ magnétique terrestre
Conclusion
Références


2. le modèle créationniste

Tournons-nous maintenant vers le modèle créationniste. Réduit à sa plus simple expression, ce modèle postule que la vie aurait été crée à une époque reculée par l'intervention d'un être super-puissant et super-intelligent qui aurait donc établi la vie et les lois de la nature. Remarquons que ce modèle n'implique pas, comme les biologistes créationnistes du temps de Darwin avaient cru, que les organismes que nous connaissons aujourd'hui représentent précisément les espèces et les variétés de la création originale. On a cru que depuis la création originale elles n'auraient pas varié du tout. C'est d'ailleurs ce que Darwin lui-même avait cru initialement. Mais après son voyage autour du monde dans le Beagle, où il s'est vu confronté avec le fait que la variabilité des organismes vivants était beaucoup plus grande que celle prévue par la biologie de son temps, ce que Darwin a interprété comme une preuve contre l'idée d'une création.

Le créationnisme contemporain n'implique donc aucune idée de l'invariabilité des organismes à l'intérieur d'une espèce. Le créationnisme contemporain reconnaît donc ce que les évolutionnistes appellent la micro-évolution. On admet bien l'adaptation des espèces à des milieux particuliers et les variations à l'intérieur d'une espèce, mais pas le passage d'un pool génétique à un autre, ce que les évolutionnistes appellent la macro-évolution. En d'autres mots le créationnisme admettra que même s'il peut y avoir de nombreuses adaptations et variations à l'intérieur d'un pool génétique en passant du Danois au Pékinois, un chien restera toujours un chien. Ce que le créationnisme n'admettra pas, c'est l'idée qu'un animal comme le chien puisse devenir un cheval ou quelque chose d'autre de complètement différent. Cela impliquerais l'introduction de nouvelles informations dans le pool génétique. C'est pourtant ce qu'implique l'idée de macro-évolution mais, le créationnisme nous dira, qu'elle est complètement sans fondement empirique. On n'a jamais observé un animal comme un chien devenir un cheval, ni un reptile devenir un oiseau ou un phoque qui devient une baleine.

Concernant les variations qu'on observe dans la nature, il faut noter que la limite de la variation c'est le pool génétique lui-même. On peut demander par exemple à des éleveurs bovins qu'ils essaient de trouver les gènes de vaches qui donnent plus de lait mais on ne peut leur demander de produire une vache qui donne du lait au chocolat. Ça serait ridicule parce que ce trait n'existe pas dans aucun pool génétique bovin.

A mon avis, le terme micro-évolution est un terme inutile voir même trompeur et devrais être éliminé du vocabulaire scientifique en faveur du terme adaptation. La raison est simple. Ce qu'on appelle la micro-évolution concerne en fait l'adaptation d'organismes aux pressions de leur environnement en fonction des possibilités de leur pool génétique, mais il n'y a pas ici apparition d'informations génétiques nouvelles. Dans chaque cas de prétendue "micro-évolution", si on ne peut prouver qu'il y a apparition d'information génétiques nouvelles, il faut alors se résigner à n'utiliser que le terme adaptation, car l'évolution en tant que processus exige l'apparition d'informations génétiques nouvelles. Juste entre nous, par contre, je suis prêt à admettre que ce n'est pas pour demain que les évolutionnistes abandonneront le terme "micro-évolution" puisqu'il fournit un excellent moyen de donner l'impression que la théorie est fondée sur quelque chose d'empirique. Malheureusement pour eux la macro-évolution n'a rien d'empirique et ne peut être observée nulle part. L'utilisation du terme "micro-évolution" permet au moins de sauver les apparences.


Le créationnisme minimal
Lorsque l'on parle du créationnisme, il faut bien préciser qu'il ne s'agit pas d'un bloc homogène. Le créationnisme n'est pas une théorie figée. En bonne partie, c'est un modèle encore en formation où beaucoup d'avenues de recherche commencent à peine à être explorées. En gros on peut dire qu'il existe dans le créationnisme deux tendances plus ou moins distinctes. Il y a d'abord ce que l'on pourrait appeler le créationnisme minimal. Le créationnisme minimal comporte d'abord le rejet de la théorie de l'évolution comme explication des origines de la vie et fait plutôt référence à un être super-intelligent et super-puissant pour expliquer celles-ci.

Sir Fred Hoyle et Chandra Wickramasinghe sont deux astrophysiciens britanniques bien connus qui, dernièrement, ont adopté une forme de créationnisme que je dirais minimal. Hoyle en particulier est connu comme l'auteur d'une théorie de l'origine de l'univers qui s'appelle le "Steady State Theory" (ou théorie des États Stables), théorie qu'il a d'ailleurs abandonné depuis. Jusqu'à récemment ces deux chercheurs étaient athées. Hoyle et Wickramasinghe considèrent que d'un point de vue probabiliste et génétique que l'évolution de la vie sur la terre telle que nous la présente le néo-darwinisme est impossible. Selon ces auteurs les chances que la cellule la plus simple, avec toutes ses protéines et avec toutes ses enzymes apparaisse, sur la terre sans intervention extérieure est de l'ordre de 1 sur 1040,000. D'après Hoyle, il est plus probable que le passage d'une tornade dans une cour de rebuts de métaux produise un 747 prêt à décoller qu'une cellule simple comme la bactérie soit apparue dans la "soupe" originale toute seule. Juste pour vous donner un ordre de grandeur de ce chiffre, si tout l'univers était plein d'électrons (aucun espace vide) il ne pourrait contenir que 10130 électrons (Morris 1974: 69). Hoyle et Wickramasinghe croient que la vie serait apparue, initialement, ailleurs dans l'univers et qu'elle aurait été portée jusqu'à la terre par les comètes. Si on remonte plus loin encore, ils sont d'avis qu'il faut finir par faire intervenir une intelligence, une sorte de Dieu pour expliquer l'origine ultime de la vie. D'après ces auteurs, ce Dieu serait en fait l'univers lui-même. D'autres auteurs, comme Francis Crick qui est un des co-découvreurs de la structure moléculaire de l'ADN, sont aussi d'avis que l'idée que la vie ait évolué sur la terre est impossible et postule qu'elle vient d'ailleurs. On pourrait peut être rajouter qu'aucun des trois auteurs que nous venons de mentionner n'est partisan d'une religion traditionnelle.

Le créationnisme biblique
La deuxième tendance créationniste que nous allons aborder s'inspire beaucoup de la Bible. En plus de reconnaître la nécessité d'un Créateur pour expliquer la vie comme le premier groupe que l'on vient de voir, cette deuxième tendance est caractérisée surtout par 2 éléments tirés de la Bible. Au niveau de sa cosmologie ou sa conception des origines de l'univers elle tend à favoriser une origine plutôt récente de l'univers et de la terre. Au niveau géologique elle tend à expliquer la formation des strates de la terre et des fossiles en termes de catastrophes globales. Concernant l'âge de la terre par exemple on estime que la terre est beaucoup plus récente que 4 à 5 milliards d'années et le chiffre de 10,000 ans revient assez souvent bien qu'il n'y ait pas de consensus encore à ce sujet. Un peu plus loin dans la présentation on jettera un coup d'œil à des données scientifiques négligées qui penchent en faveur d'estimations plus récentes pour l'âge de la terre. Étant donné que cette 2e tendance comprend plusieurs groupes se réclamant tous de la Bible on pourrait appeler cette tendance le créationnisme biblique. Il se peut évidemment que ce choix de termes ne plaisent pas à certains, mais au oins on peut s'entendre sur le contenu.

La thermodynamique
Un des tests les plus intéressants pour une théorie sur les origines de la vie peut être fait en la comparant aux lois de la thermodynamique. Les lois de la thermodynamique s'appliquent partout dans la nature et sont parmi les lois scientifiques les mieux attestées. La première loi de la thermodynamique nous dit que dans tout système ou dans toute réaction la quantité d'énergie reste toujours la même, peu importe la réaction.

La deuxième loi de la thermodynamique découle de la première loi et indique que bien que la quantité d'énergie dans un système reste toujours la même la quantité d'énergie disponible pour accomplir un travail utile décroît avec le temps. Une autre manière d'exprimer ceci est de dire que dans toute réaction l'entropie ou l'énergie dissipée s'accroît. La deuxième loi, comme telle, a été développée dans le contexte des recherches sur l'efficacité des engins à vapeur. Ce que l'on voulait faire c'était de développer l'engin à vapeur le plus efficace possible. Un chercheur français du nom de Sadi Carnot a découvert que même dans les engins les mieux conçus toute l'énergie mise dans l'engin sous forme de charbon par exemple ne pourrait être convertie en travail.

Dans nos automobiles par exemple, la même chose se produit. Ce qui nous intéresse dans le cas d'une auto c'est que ça se déplace. C'est ce qu'on appelle un travail utile. Disons qu'on y met 1 litre d'essence. Dès que vous pesez sur l'accélérateur vous faites brûler l'essence et même si votre automobile fait 50 milles au gallon, il reste qu'un bon pourcentage de l'énergie ne sera pas transformée en travail (mouvement) mais sera dissipée. Au départ une bonne partie de l'énergie de l'essence qui brûle est transformé en chaleur; cette énergie est presque immédiatement perdue parce que les moteurs à combustion génèrent du travail grâce à la pression des gaz au moment où le mélange d'air et d'essence explose. Presque toute l'énergie apparaissant sous forme de chaleur sera donc perdue, sauf dans les pays comme le Québec où pendant l'hiver on la réutilise pour chauffer l'intérieur de nos autos. Un autre facteur qui diminue l'efficacité de votre moteur c'est la friction. Partout où il y a des pièces qui bougent, il y de la friction, et, étant donné que votre auto ne se promène pas dans le vide elle doit aussi vaincre la friction de l'air pour avancer. Il y a aussi une petite partie de l'énergie du moteur qui est converti en électricité et entreposée dans la batterie, mais à long terme cette énergie aussi sera dissipée et ne sera plus disponible pour accomplir un travail utile.

A chaque fois qu'on fait un travail il y a une partie de l'énergie qui est perdue pour de bon. C'est cette énergie irrécupérable qu'on appelle entropie. D'une manière générale donc, la 2e loi de thermodynamique implique que pour tout système dans le temps l'énergie disponible pour accomplir un travail utile tend vers zéro. Si on rapporte cette observation à l'univers en entier cela nous ramène à l'idée de la mort de l'univers (ou le "Heat Death"). La 2e loi prévoit effectivement qu'un jour toute la chaleur des étoiles sera épuisée ainsi que toutes les autres ressources chimiques, nucléaires, etc. et alors il n'y aura plus aucune énergie disponible pour accomplir un travail utile. Tout l'univers sera à la même température. Tant qu'il subsiste encore une différence de température entre deux parties de l'univers il sera possible de réaliser un travail utile, mais dès que tout l'univers sera à la même température, tout travail deviendra alors impossible.

En fait il y a trois définitions de l'entropie. Celle qu'on vient de voir nous vient de la thermodynamique classique. Dans la thermodynamique statistique, une autre définition de l'entropie a été élaborée. Dans ce domaine, la notion d'entropie correspond à une mesure du désordre dans un système.

Un des exemples classiques de l'entropie en tant que mesure du désordre c'est le cas du montage de labo avec un gaz différent dans chaque ballon et un robinet entre les deux.

A B

Si le robinet est ouvert, en peu de temps l'ordre initial, où tout le gaz A est à gauche et le gaz B à droite, disparaîtra.

A B

D'une manière générale on peut dire que dans la nature tout système ordonné dans le temps tend vers un état de désordre maximal. Si on veut récupérer l'ordre initial il faudra investir beaucoup d'efforts.

On peut reprendre l'exemple de votre automobile. Si vous décidez de ne plus faire les réparations nécessaires dessus, votre auto se retrouvera assez rapidement sur le tas de ferraille chez Pintendre Autos (très grande cour à rebuts d'autos près de Québec). Même si vous l'entretenez, tôt ou tard il finira à la cour de rebuts. La tendance vers le désordre est la plus naturelle des tendances. Il suffit de ne rien faire et votre auto se met à rouiller, votre chambre devient encombrée, votre linge se salit, etc. Le vieillissement et la mort des organismes biologiques peut aussi se comprendre de la même manière, c'est-à-dire comme une dégradation des structures. Les organismes biologiques possèdent tous des mécanismes pour combattre cette tendance vers le désordre mais avec le temps ces mécanismes finissent tous par devenir inefficaces et le système lui-même finit par ne plus fonctionner du tout. C'est la mort de l'organisme. A moins d'intervention d'un agent extérieur la tendance vers le désordre ne s'arrêtera que lorsque celui-ci sera maximal. Pour un organisme vivant par exemple cet état de désordre maximal n'est pas atteint au moment de la mort, mais seulement au moment où toutes les molécules qui composaient l'organisme ont été dissociés et dispersées. En somme réduit à l'état de poussière comme nous le dit la Bible. Un autre terme qu'on entend dans la littérature pour l'ordre c'est la néguentropie, c'est-à-dire que l'ordre et l'entropie sont deux choses opposées. En langage ordinaire, l'ordre est une structure utile qui exige des efforts pour son entretien.

La troisième définition de l'entropie a été développée dans le contexte de la théorie de l'information. On n'aura pas le temps ici de l'aborder en détail, mais on peut se contenter de dire que dans ce contexte l'entropie constitue une mesure du bruit dans un canal où l'on tente d'envoyer un message. En d'autres mots à chaque fois qu'on transmet de l'information, peu importe le moyen (ou canal), il y a un certain bruit ou entropie qui dégrade l'information envoyée. (ex. photocopies)

Vous vous demandez peut être quel est le rapport entre la question des origines de la vie et la 2e loi de la thermodynamique ? La définition de l'entropie donnée par la thermodynamique statistique nous enseigne que tout système ordonné dans le temps tend à se dissoudre. En termes simples, toute structure complexe tend à devenir plus simple. Elle tend aussi à devenir moins utile (puisque l'utilité est fonction d'une structure spécifique) et à contenir moins d'informations. Ce que l'on constate dans la nature donc c'est un processus qui va du complexe au simple et de l'ordre au désordre. Si l'on regarde ce que postule la théorie de l'évolution c'est carrément le contraire, c'est-à-dire un processus qui va du simple au complexe, du désordre à l'ordre.

En général la réaction des évolutionnistes à de telles observations, c'est de dire que les créationnistes recherchent toujours une vision simpliste des choses et que la 2e loi n'est strictement applicable que dans le cas de ce qu'on appelle les systèmes fermés et que la terre est un système ouvert d'où la 2e loi ne s'applique pas au problème des origines de la vie. Il est bien vrai que la terre constitue un système ouvert car 24 heures sur 24 elle reçoit de l'énergie du soleil sous forme de lumière, mais avant de répondre à cette objection il va falloir expliquer un peu ce que sont des systèmes ouverts et fermés pour ceux d'entre nous qui n'ont pas eu la joie d'en avoir entendu parler dans un cours de chimie ou de physique.

Un système fermé, tout d'abord, c'est un système isolé du reste du monde. Dans un tel système rien n'entre, rien ne sort: ni matière, ni énergie, ni aucune intervention d'un agent extérieur sous aucune forme. Un système fermé idéal n'aura même pas la possibilité échanger de la chaleur avec son environnement. Dans la vie ordinaire par contre un système réellement fermé n'existe pas, on du moins pas pour très longtemps. Seul peut être l'univers dans son ensemble pourrais être considéré comme un système fermé, mais là encore cela dépend des présupposés qu'on est prêt à admettre.

Un système ouvert, par contre, est simplement un système dans lequel on peut introduire et sortir de la matière et de l'énergie. Justement un organisme qui a atteint son plein développement comme un arbre ou un boeuf est un système ouvert et c'est dû à ce fait qu'il peut utiliser l'énergie et la matière disponible dans son environnement pour contrer la tendance universelle vers le désordre. Dans un système fermé un organisme vivant mourra tôt ou tard. Il y a évidemment des organismes capables de supporter de très longues périodes d'hibernation ou d'inactivité, mais c'est seulement dans le contexte d'un système ouvert correspondant avec les exigences de l'organisme que ceux-ci pourront redevenir actifs, c'est-à-dire accomplir un quelconque travail. (ex. poissons desséchés).

Il faut être franc, l'objection du système ouvert ne va pas très loin. Le fait que la terre constitue un système ouvert ne recule pas du tout le problème de l'apparition de la vie et les structures qu'elle implique. Lorsque vous allez dans un station service et que vous y mettez de l'essence et qu'ensuite l'étincelle de la bougie allume l'essence, on constate qu'on a devant nous un système ouvert. Si par contre quelqu'un arrive chez vous dans la nuit, défonce la vitre de votre auto, y jette de l'essence et ensuite une allumette, ceci aussi ça constitue un système ouvert. Il y a une différence évidemment. Dans le premier cas un travail utile peut être accompli, mais pas dans le deuxième... à moins que "par hasard" vous vous êtes arrangés juste avant pour assurer votre auto avec une police d'assurance de valeur rachat à neuf !!

Le fait qu'un système ouvert existe n'implique donc pas que la loi de l'entropie puisse être mise de coté. Une des exigences pour qu'une structure puisse être érigée dans un environnement c'est qu'on puisse y faire un travail dirigé ou utile. Pour que l'énergie d'un environnement puisse être utilisé pour accomplir un travail utile il faut introduire un mécanisme dans cet environnement qui est compatible avec l'énergie disponible. L'eau, par exemple, peut servir à alimenter un barrage hydroélectrique mais pas le moteur d'un auto. Comme on l'a vu avec l'exemple de l'auto et du vandale, le fait d'avoir un mécanisme et une forme d'énergie compatible n'implique pas encore qu'un travail utile puisse être accompli. Il faut encore que l'énergie soit utilisée de manière intelligente ou, en d'autres mots, il faut un programme. L'essence doit aller dans le réservoir à essence. Ailleurs elle risque de poser des problèmes.

Il faut donc un programme pour établir comment l'énergie doit être absorbée par le système, et une fois absorbée et transformée il faut encore un programme pour établir de quelle manière cette énergie sera utilisée ensuite. Dans certains cas les solutions peuvent être assez simples, mais elles doivent tout de même avoir été trouvées sinon le système ne sera pas fonctionnel.


La première cellule
Si l'on retourne à notre objection initiale contre l'utilisation de la loi de l'entropie dans le contexte des origines de la vie il faut se rendre compte que le fait d'invoquer la terre comme système ouvert ne règle pas du tout la question car il faut alors expliquer l'apparition d'au moins trois éléments: un mécanisme de conversion d'énergie, un programme pour diriger l'absorption d'énergie et un mécanisme pour son stockage et gérer son utilisation. Ça peut sembler compliquer les choses pour rien mais si on veut voir un organisme unicellulaire viable il faut alors beaucoup plus que 3 éléments !! Une liste élémentaire devrait inclure:

- une membrane extérieure à perméabilité sélective.
- un système digestif (capacité d'utiliser de l'énergie disponible dans l'environnement)
- de l'ADN (système reproducteur)
- de l'ARN
- des protéines et enzymes complexes
- un système d'évacuation des déchets
- un système de réparation des membranes.
- un mode de locomotion (ou d'immobilisation).

Au bout du compte la question inévitable doit finir par être posée: d'où viennent ces structures et informations ? L'idée d'une création et d'un Créateur infini nous fournit une cause ou un mécanisme amplement suffisant pour expliquer l'apparition de la vie. Ce n'est pas évident que les processus spontanés invoqués par l'évolution en fassent autant.

Certains on déjà proposé le virus (ou un "organisme" semblable) comme premier organisme vivant. Examinons cette idée. Le virus se caractérise par un ruban d'ADN inséré dans une capsule de protéine comportant, à une extrémité, une enzyme permettant de percer la membrane d'un autre organisme. Le virus peut effectivement se reproduire, mais il faut, en tout logique, l'éliminer comme candidat pour remplir le rôle du premier organisme vivant. Le virus est totalement dépendant de la machinerie reproductive de ses organismes hôtes pour se reproduire car le virus est un parasite. Le virus est d'ailleurs un mécanisme spécifique. Il est fait en fonction d'une hôte particulier. Un exemple dans le monde de l'informatique aidera à expliciter cette spécificité. Dans le monde informatique il existe aussi ce qu'on appelle des virus informatiques. Ce sont des petits programmes qui ont pour but de s'introduire dans un ordinateur sans que son propriétaire en soit conscient et accomplir certaines tâches, parfois comiques, mais souvent sont nuisibles voir destructeurs pour l'information que gère l'ordinateur "infecté". Ce sont aussi des programmes qui sont spécifiques. Un virus conçu pour "infecter" un ordinateur Macintosh n'aurait aucun effet sur un ordinateur PC-compatible et de même un virus conçu pour "infecter" un ordinateur Windows n'aurait généralement aucun effet sur un ordinateur Macintosh, car le système d'opération de ces deux mécanismes est quand même assez différent. Plus les organismes hôtes sont différents, moins il y a de chances qu'un virus affectant l'un puisse affecter l'autre.

Un autre objection qu'on entend assez fréquemment à l'utilisation de la loi de l'entropie, dans le contexte des origines de la vie, c'est que certains processus spontanés semblent pouvoir contourner la loi et arriver à passer d'un état de désordre à un état d'ordre sans intervention extérieure. L'exemple classique de cette objection c'est le processus de la cristallisation. Juste avant la cristallisation, les molécules libres du cristal à former sont en désordre. Immédiatement après la cristallisation, ils ont un ordre bien précis. Les cristaux de sel, par exemple, sont tous de forme cubiques. D'autres molécules donnent d'autres formes selon leur configuration et le nombre de liaisons chimiques qu'elles peuvent accepter. On nous dit donc que la cristallisation est un cas flagrant de processus spontané passant du désordre à l'ordre.

Il y a plus d'un problème avec cette objection qui pourrait être souligné, entre autres la question de la définition de l'ordre que l'on doit utiliser, mais il faut constater d'abord que l'exemple de la cristallisation ne nous renseigne en rien sur les origines de la vie puisqu'un cristal est un système à l'état d'équilibre et que par définition un système à l'état d'équilibre ne peut accomplir aucun travail utile (comme le peut un organisme vivant). Le rapport d'un cristal à un système vivant est le même que celui d'une photo d'une auto à une automobile fonctionnelle. L'automobile fonctionnelle peut servir à accomplir un travail utile comme déplacer des masses du point A au point B, mais pas la photo. Il y a effectivement une ressemblance entre les deux, mais cette ressemblance est superficielle.

Un autre processus qui semble contredire la tendance universelle vers le désordre c'est le développement d'un organisme multicellulaire à partir d'un zygote, c'est-à-dire d'une ovule fécondée. Ça semble évident qu'un grand organisme avec ses milliards de cellules est beaucoup plus complexe qu'un tout petit zygote. Il ne s'agirait-il pas ici d'un processus impliquant le passage du simple au complexe ??

Encore ici les conclusions évidentes sont superficielles. Lorsqu'on se rend compte que le zygote humain contient non seulement toute l'information nécessaire pour monter le cerveau humain avec ses 9 milliards de cellules, mais aussi tout l'information nécessaire pour monter la multitude des systèmes intégrés qui font partie du corps humain en plus de comprendre l'usine miniaturisé permettant d'actualiser toute cette information il n'y a plus raison de croire qu'il s'agisse d'un processus allant du simple au complexe. En fait il faut se rendre à l'évidence qu'il s'agit d'un processus qui va plutôt du très complexe au très complexe. Une complexité qu'on n'a pas fini d'explorer pour un bon moment encore d'ailleurs.

Le montage ou la synthèse d'un organisme multicellulaire se fait donc sans aucune contradiction à la loi de l'entropie. Si un organisme parvient à la maturité il doit le faire au dépends de son environnement. En d'autres mots, il a dû dégrader de l'énergie et de la matière dans son environnement et il a ainsi augmenté le désordre de son environnement. La même chose est vraie pour le progrès de la science. Même si les connaissances scientifiques augmentent de jour en jour, les efforts et l'énergie investis augmentent aussi de jour en jour. En termes strictement physiques ces investissements sont irrécupérables. D'un point de vue thermodynamique il y a toujours un perdant à quelque part. Généralement c'est l'environnement.

On dit parfois que la thermodynamique est une science pour pessimistes. Il y a peut être une certaine part de vérité là- dedans car, si on projette dans le futur les implications de cette loi, on arrive à deux conclusions. D'abord un jour toute l'énergie disponible de l'univers sera dissipée. Deuxièmement, bien avant cette mort de l'univers toute structure et forme d'ordre sera désintégrés et dissous. Même le code génétique, ce chef d'oeuvre de la nature avec ces multiples mécanismes protégeant la transmission de l'information génétique, finira par se désagréger et la vie cessera.

Chose curieuse, par contre, lorsqu'on regarde vers le passé une des implications claires de la loi de l'entropie c'est que par le passé les structures vivantes ont dû être plus complexes et plus perfectionnées. D'après la loi de l'entropie plus on remonte dans le temps plus on doit s'attendre à voir le désordre diminuer et à un certain moment sa valeur serait égale à zéro. Discutant à ce sujet le physicien Sir Alfred Eddington indique (in Chambdal 1963: 205):

"Nous balayons donc l'anti-hasard (ou l'ordre -P.G.) du champ de nos problèmes physiques habituels, mais cela ne suffit pas pour nous en débarrasser; et si nous remontons assez loin dans le passé, nous retrouvons ces balayures qui se sont entassées de manière à former un gros mur (c'est-à-dire le commencement du temps) que nous n'arrivons à franchir."

On rencontre donc, dans la loi de l'entropie, un curieux écho de l'idée biblique d'une création originale parfaite aux origines du temps. Comme une montre qui épuise l'énergie de son ressort, la création serait tranquillement en voie d'épuiser l'énergie, la matière et la complexité disponible de l'univers. Jusqu'à un certain point il se peut qu'avec les découvertes scientifiques et médicales on puisse retarder un peu cette dégradation, mais en même temps ceci est à la condition qu'on arrive à résister à la tentation de faire sauter nos arsenaux de "pétards nucléaires" ou encore celle de foutre le bordel dans de tous les pools génétiques de la terre avec les nouvelles biotechnologies.


L'âge de la Terre
Comme on l'a vu déjà, la majorité des créationnistes bibliques tendent à remettre en question les âges anciens de la terre qui sont basés sur diverses méthodes de radiodatage et penchent vers un âge plus récent. Bon nombre de scientifiques créationnistes seraient près à accepter un âge de la terre estimé a 10,000 ans.

C'est évident qu'étant habitué, pour la majorité d'entre nous, à concevoir l'âge de la terre en termes de milliards d'années, le chiffre de 10,000 ans peut sembler, au premier abord, farfelu ou risible. Cela est vrai sauf qu'il faut tenir compte d'un fait. A partir du moment où on accepte l'idée qu'il faut rejeter la théorie de l'évolution comme processus explicatif de la vie l'exigence de concevoir la terre et l'univers en termes de milliards d'années disparaît. La porte est ainsi ouverte à concevoir la terre comme étant beaucoup plus récente. Les évolutionnistes, pour leur part, n'ont pas ce choix. Étant donné la manière dont est formulée leur théorie ils doivent faire appel à des milliards d'années, peu importe si toutes les données empiriques ne supportent un tel cadre temporel.

Crâne 1470Si l'on regarde un peu l'histoire de la science, on constate un phénomène curieux. Depuis que la théorie de l'évolution s'est imposé comme cosmologie dans les sciences naturelles, on remarque une augmentation graduelle mais constante des estimations de l'âge de la terre et de l'univers. À l'époque de Darwin, par exemple, on estimait que la terre était âgée au plus de quelques dizaines de milliers d'années. Un des premiers à remettre en question le récit biblique, Georges Louis de Buffon. Dans son ouvrage Théorie de la terre (1749) émit l'avis que les sept jours de Création représentaient en fait sept époques pour un total de 85 000 ans. Tout cela fut proposé bien avant la découverte de la radioactivité et des méthodes de radiodatage. Mais cela répondait à un besoin bien réel de repousser le Créateur et discréditer l'histoire biblique.

Depuis les estimées n'ont jamais cessé d'augmenter et aujourd'hui les estimations de l'âge de la terre se situent entre 4.5 et 5 milliards d'années. L'observateur cynique serait tenté de remarquer que la fin n'est évidemment pas en vue. Est-ce réellement possible que l'imposition de l'évolutionnisme, coïncident avec l'augmentation des estimations de l'âge de la terre et de l'univers soit purement le résultat du hasard ? On peut se demander si l'omniprésence de la théorie évolutionniste ait imposé une "certaine" sélectivité au niveau des méthodes de datage retenues comme valables ? Il faut noter que lorsqu'une date établie par radiodatage ne "convient pas" les évolutionnistes ne se gènent pas de le remettre en question et le rejeter. C'est ce qui est arrivé par exemple au crâne 1470, découvert par Richard Leakey en 1972 à Koobi Fora, au Kenya. Ce crâne, fut daté à au moins 2.6 millions d'années par la méthode du Potassium/Argon sur la pierre (du tuf KBS) entourant le crâne. Cette date fut source de problèmes car le crâne était de type très moderne, c'est-à-dire comparable à celle d'un homme moderne. Dans un tel cas, l'enfant aurait été plus ancien que ses "ancêtres"... Impossible ! Il fallait éliminer cet impertinent. Des débats houleux sur l'âge du crâne eurent lieu et finalement son âge fut révisé à 1.9 millions d'années (Bones of Contention; R. Lewin 1987, p. 168). 1470 devait se tenir tranquille...

Dans un rapport présenté au douzième Symposium du prix Nobel, deux chercheurs de l'Université d'Uppsala (Suède) ont offert cette observation touchant l’exploitation de la méthode de datation au Carbone 14 en archéologie (Save-Soderbergh & Olsson 1970: 35):

Et dans une thèse de doctorat en archéologie, le chercheur canadien Thomas G. Arnold a fait une analyse de 600 dates au C14 dans le contexte des migrations humaines passant par le détroit de Béring. Dans cette thèse Arnold offre des aveux d'une franchise alarmante sur les mécanismes permettant une flexibilité maximale dans la sélection des dates au radiocarbone (2006: 86):

Mais ce qu'il y a de plus ahurissant est le fait que sachant cela, les chercheurs impliqués restent convaincus de l'objectivité du processus... Des carrières sont en jeu après tout. Bon passons... Un observateur cynique a remarqué "Lorsqu'il est question de datation radiométrique, il est important de connaître le résultat recherché avant de fournir des échantillons au labo. C'est l'étape qu'on appelle l'étalonnage ou le calibrage."... Et si vous êtes convaincu que ce créationniste dit n'importe quoi, visitez d'abord les sites des ces deux labos renommés d'analyses C14 et vérifiez si leurs formulaires de soumission d'échantillons ne demandent pas des informations sur l'âge prévu de l'échantillon (Arizona Accelerated Mass Spectronomy Laboratory; Keck-CCAMS Group Earth Systems Science Department, University of California, Irvine) en demandant soit des infos sur la strate d'où est tiré l'échantillon ou encore sur son groupe géologique [Jurassique, Dévonien, Cambrien, éationniste ne disait pas n'importe quoi??

Le but des créationnistes au 21e siècle n'est pas, comme l'archevêque Ussher au 16e siècle, d'établir une date précise de l'origine de la Terre, mais simplement d'examiner des données négligées qui remettent en question les 4.5 milliards d'années de la Terre et les 15 milliards d'années de l'univers. L'objectif est de replacer le débat des origines pour que toutes les données puissent êtres réexaminés.

Replaçons les choses autrement. Si on me pose, à brûle-pourpoint, la question: "Quel âge précise pense-tu que la Terre puisse avoir ?" je répondrais sans embarras, "Je n'en sais rien." Chez les créationnistes, les disciples d'Ussher sont maintenant chose rare et bien peu aujourd'hui s'acharneraient à affirmer qu'ils ont LA date de la Création du monde. Pour la majorité d'entre eux la préoccupation est beaucoup moins ambitieuse, mais il est de deux ordres:

    1. remettre en question les présupposées qui fondent les méthodes de datages qui sont la fondation des estimées évolutionnistes
    2. examiner des données négligées qui pointent dans d'autres directions.

Il s'agit donc d'une situation qui ressemble beaucoup moins à des protocoles de recherche dans un laboratoire (où l'on est dans le domaine de l'OBSERVABLE) et ressemble beaucoup plus à un procès criminel, comme celle d'OJ Simpson, où l'on tente d'accumuler des masses de données qui vont soit inculper ou disculper le suspect.

Disons qu'en examinant une masse de données disparates que l'on parvienne à établir que la Terre ne peut avoir plus de 1 million d'années. Et bien on vient de prouver hors de tout doute raisonnable que le suspect (l'Évolution) n'est pas responsable de l'acte de la Création, car son "modus operandi" exige des milliards d'années. Dans ce contexte, fixer une date spécifique devient futile. À vrai dire ça devient (presque) sans intérêt. Dans les quelques lignes qui nous restent nous allons jeter un coup d'oeil à un ensemble de données touchant l'âge de la terre qui a été plutôt négligé par les évolutionnistes.

Dans les années 90 la Institute for Creation Research a mis sur pied projet de recherche portant le nom RATE (ou Radioisotopes and the Age of the Earth). Ce projet a examiné aussi bien les présupposés et les résultats du radiodatage comme appui de la théorie de l'évolution. Une des surprises de ce projet est la découverte de C-14 dans des échantillons de charbon fossile daté (selon les méthodes évolutionnistes) à des millions d'années. Là où, normalement il ne devrait se trouver aucun C14 car le C14 (radioactif) est supposé se convertir en C12 après seulement 50 000 ans. Il y a bien sûr des critiques par les évolutionnistes, de ce projet, voici quelques réponses des participants du projet RATE à leur critiques (Helium Evidence for A Young World Remains Crystal-Clear. D. Russell Humphreys, Ph.D.).

Au début du 20e siècle, par exemple, les chercheurs ont tenté de modifier les taux de désintégration nucléaire par des méthodes physiques extérieures extrêmes: la chaleur, de pression, la chimie, les champs électriques, etc. Lorsqu'on a constaté que ces méthodes avaient peu d'effet sur le taux de désintégration nucléaire, les chercheurs ont pris pour acquis que les taux de désintégration nucléaire n'ont pas changé radicalement au cours des longues ères géologiques. Par la suite, personne n'a fouillé à fond ces questions, et c'est ainsi que les méthodes de radiodatage ont obtenu leur réputation publique blindée . la contribution du projet RATE a été de signaler à l'attention des scientifiques ainsi que du grand public des observations empiriques qui remettent en question ces conclusions. Dans le vieux film Le Magicien d'Oz, on nous présente l'orphéline Dorothy, qui entreprend une quête pour retourner chez elle au Kansas et pour ce faire, doit engager les services du grand sorcier, le Magicien, personnage puissant et terrifiant. Du moins c'est l'avis de tous jusqu'à ce que Dorothy s'avise de regarder derrière le rideau. Les méthodes de radiodatage reposent sur une illusion semblable. Il ne faut pas regarder derrière le rideau. Brièvement les méthodes de radiodatage présupposent trois choses :

  1. Que nous savons de manière absolue les conditions de départ (au moment de sa formation) de l’échantillon de roche analysé, c’est-à-dire les quantités d’éléments mère (l’isotope radioactif) et d’éléments fille (les produits de la réaction radioactive). Généralement on présuppose qu’il y avait 0% d’éléments fille à la formation de cette roche, mais parfois on évoque certaines méthodes permettant d’identifier la présence d’éléments filles à la formation de la roche.
  2. Qu’il ne pouvait y avoir de fuite d’éléments mère ou d’éléments filles de l’échantillon (car cela fera basculer tous les calculs).
  3. Que vitesse de la réaction dans le temps, c'est-à-dire la conversion d’éléments mère (l’isotope radioactif) en éléments fille, est constante (il existe des données empiriques infirmant ce présupposé).

Mais le problème fondamental est qu’il est impossible de vérifier empiriquement même un de ces présupposés, car aucun humain n’était présent pour les observer. Il faut donc tirer la conclusion que la logique nous impose, on est dans le domaine de la croyance et non de la science. Dans n’importe quel contexte autre que le débat sur les origines, de tels manquements au protocole scientifique ne seraient jamais acceptables. Récemment Humphreys observait (2016):

Si dans nos universités et les médias, l'affirmation que la Terre a 4,5 milliards d'années est proposé comme un FAIT irréfutable, il nous est parfois utile, à nous aussi, de jeter un coup d'oeil derrière le rideau du discours officiel évolutionniste pour voir ce qui se passe lorsqu'on nous déclare, de manière grandiose et pontificale, que tel ou tel fossile ou artefact à a été daté à x millions d'années. La référence de l'article qui suit est extrait d'un livre sur les hommes préhistoriques et expose à la lumière du jour le manège extraordinaire autour de la découverte du crâne KNM-ER 1470, un crâne humain, d'apparence très moderne, mais tiré de strates datées à 2,9 millions d'années (dates obtenus pourtant, selon les règles de l'art), ce qui déréglait complètement le scénario évolutionniste de l'évolution de l'homme à l'époque. Les enjeux étaient donc fort importants.

Voyez vous-même comment on a réglé le problème...

The Dating Game: Appendix to Marvin Lubenow's, Bones of Contention (Grand Rapids: –266


Le champ magnétique terrestre
Une des approches les plus intéressantes à cette question touche les variations historiques de la force du champ magnétique de la terre. Depuis 1835 on a procédé à des séries de mesures de la force de ce champ et on a constaté qu'il se dégrade de manière remarquable. Avec les données existants un rapport du gouvernement américain fait en 1965 établi que la date de disparition du champ magnétique se situerait aux alentours de 3991. D'autres estimés faits plus récemment rapprochent cette date encore plus et la situent vers l'an 3100.

Que le champ magnétique de la terre disparaisse dans deux mille ans ou dans deux millions pourrait sembler une question sans intérêt sauf pour le fait que le champ magnétique terrestre a la propriété intéressante de nous protéger d'un grand nombre de radiations qui viennent de l'espace. Entre autres les rayon X et Gamma. En d'autres mots si le champ magnétique disparaît, la vie sur terre deviendra très difficile.

Parmi les scientifiques il y a encore certaines discussions concernant l'interprétation des données dont on dispose. Tous sont d'accord que le champ magnétique se dégrade mais certains croient qu'il s'agit d'une dégradation linéaire (ou en ligne droite), d'autres croient qu'elle suit une courbe exponentielle (voir page suivante). L'interprétation linéaire, projetée dans le futur, donne une date de disparition entre trois et quatre mille ans. L'interprétation exponentielle nous donne un peu plus de temps et il situerait la date de disparition vers l'an 11,000. Du coté créationniste on favorise l'interprétation exponentielle. Si on recule la courbe exponentielle dans le passé il suffit de remonter 10,000 ans et le moment magnétique (qui est une des mesures de la force de ce champ) atteint déjà 100 Gauss, ce qui équivaut au champ magnétique d'une étoile magnétique. D'après les calculs qu'on a fait, il faudrait établir 100 Gauss comme une limite extrême puisque la terre ne pourrait pas en supporter plus. Elle éclaterait. Basé donc sur de telles chiffres on peut donc supposer que la terre aurait au plus 10,000 ans. Si on utilise plutôt l'interprétation linéaire pour établir l'origine du champ magnétique de la terre on ne peut reculer que de quelques milliers d'années de plus ce qui n'arrange rien si on considère les exigences en temps de la théorie de l'évolution.

Évidemment les évolutionnistes sont bien au courant de la dégradation du champ magnétique terrestre. Ils acceptent cette dégradation comme étant réelle, mais d'après eux ça n'indique pas que la terre ne soit vieille que de 10,000 ans. A leur avis il faut interpréter cette dégradation comme faisant partie d'un cycle d'inversions. Il est connu, par exemple, que bon nombre d'étoiles comme notre soleil ont un champ magnétique dont la force apparaît et disparaît régulièrement selon un cycle régulier. A chaque nouvelle apparition le sens du champ magnétique s'inverse. Dans le cas du soleil ce cycle dure environ 22 ans (Humphreys 1984: 143), En ce qui concerne le champ magnétique terrestre on croit qu'il serait aussi caractérisé par un cycle plus ou moins régulier d'apparitions et de disparitions.

Ce sur quoi on base cette hypothèse dans le cas de la terre c'est qu'on constate, à divers endroits sur la terre, qu'on retrouve des roches ont une orientation magnétique qui diffère avec celle du champ magnétique qui existe aujourd'hui. L'intérêt de l'orientation magnétique c'est qu'au moment de leur formation les molécules des roches prennent l'orientation du champ magnétique le plus fort de leur environnement, ce qui, normalement, serait celle du champ magnétique de la terre. En retrouvant des roches qui ont une orientation différente de celle du champ terrestre présent on suppose donc qu'au moment où ces roches ont été formées, le champ magnétique de la terre avait une orientation différente de celle qu'il a aujourd'hui.

On se retrouve donc avec trois interprétations possibles des mêmes données. D'abord la courbe exponentielle nous indique, si on accepte une valeur maximale de 100 Gauss (égale environ 1,290 x 1025 J/T {unités SI}), que la terre aurait au maximum 10,000 ans. Si on se fie sur l'interprétation linéaire (toujours en fixant la valeur limite à 100 G) on ne pourra remonter bien au delà de 300,000 ans, ce qui n'est pas d'une grande utilité pour la théorie de l'évolution. Si, par contre, on adopte l'hypothèse des inversions, la dégradation présente ne représente alors qu'une variation normale qui fait partie d'un cycle plus ou moins régulier. L'origine du champ magnétique, à ce moment là, pourrait facilement remonter à des milliards d'années. La force du champ magnétique terrestre dans cette hypothèse ressemble quelque peu à une balle qui rebondit sur une surface planche. Nous on se retrouverait vraisemblablement, présentement, entre deux sauts sur une section de courbe descendante. A l'idée des inversions il faut aussi rajouter l'hypothèse d'un dynamo dans le noyau terrestre qui alimenterait le champ magnétique comme le fait une batterie dans un jouet d'enfant. On aurait donc ici un mécanisme qui pourrait, possiblemment, prolonger la vie du champ magnétique terrestre assez pour que les exigences en temps de la théorie de l'évolution soient répondues.

Il y a tout de même de sérieux problèmes associés avec cette hypothèse. D'abord c'est un fait reconnu dans le milieu de la géophysique que jusqu'à date on n'a toujours pas proposé, même en théorie, un mécanisme physique qui pourrait expliquer ce qui produit les inversions (Carrington et Gubbins 1979: 125). Un autre problème c'est qu'il existe plusieurs mécanismes connus qui peuvent causer un changement dans l'orientation magnétique des roches sans l'intervention d'une inversion du champ magnétique de la terre (Jacobs 1962: 100-101). Entre autres le tonnère, les plissements des roches et certaines réaction physiques ou chimiques peuvent aussi amener un changement d'orientation magnétique dans une roche. Parfois la présence d'un important dépôt de minerai métallique peut aussi amener une importante perturbation locale du champ magnétique. En ce qui concerne l'idée d'un dynamo, même s'il y a eu un grand nombre d'explications proposées, il n'y en a aucune qui ait été acceptée comme satisfaisante jusqu'ici (Barnes 1974:44-45, 1984:110).

Champ magnétique terrestreUn autre problème que soulève la théorie des inversions c'est la question de l'impact des inversions sur la vie à la surface de la terre. C'est un fait bien connu que le champ magnétique nous sert de bouclier, nous protégeant contre toutes sortes de radiations venant de l'espace (voir page suivante). S'il disparaît il y a tout lieu de croire que la vie disparaîtra aussi à assez courte échéance. La difficulté vient du fait que la théorie des inversions suppose que le moment magnétique du champ magnétique terrestre suit un cycle assez régulier de périodes de stabilité et ensuite des périodes d'inversion où la valeur du moment magnétique approche ou égale zéro. Ce qu'il y a de gênant dans ce constat c'est que dans ces périodes d'inversion toute la vie sur terre sera soumise alors à un bombardement continu de rayons cosmiques. Évidemment d'un point de vue géologique ces périodes seront de très courte durée, de l'ordre de 1,000 à 10,000 ans selon les auteurs (Parker 1979:717; Encyclopédie Britannica 1980: 30). Un communiqué (avril 2004) du National Science Foundation américain fourni le chiffre de 7 000 ans. D'un point de vue géologique effectivement ce processus ne pose pas grand problème, mais du point de vue des organismes vivants sur la surface de la terre ce n'est plus du tout la même chose. Après mille ans de bombardements de rayons cosmiques il y a peu de raison de croire qu'il restera autre chose que quelques micro-organismes, et après 10,000 ans.... bonne chance !! A moins de pouvoir proposer un mécanisme pouvant produire des inversions instantanées, il y a de bonnes raisons de douter de l'intérêt de cette hypothèse pour la théorie de l'évolution. Si tout le progrès glorieux de millions d'années d'évolution est réduit à l'état de poulet frit (mutant) à la Kentucky à chaque inversion ça n'aide pas grand chose. Des études récentes ont examiné l'impact de telles radiations sur la vie terrestre. Voir, entre autres, Melott, A. L. et al. Did a gamma-ray burst initiate the late Ordovician mass extinction?

Une des conséquences intéressantes de l'acceptation de l'interprétation exponentielle c'est son impact sur la méthode de datage au Carbone 14. Si on admet que par le passé la force du champ magnétique terrestre a été beaucoup plus élevée il faut aussi admettre alors que la production de C14, qui est fonction de la quantité de rayons cosmiques qui atteignent l'atmosphère terrestre, a due être moindre qu'aujourd'hui. En termes simples, plus le champ magnétique est fort, moins il y a de C14 de produit dans l'atmosphère. Étant donné que cette méthode de datage repose sur le postulat que par le passée la production du C14 dans la haute atmosphère a toujours été la même ceci implique que la grande majorité des dates basées sur cette méthode devront être révisées à la baisse. (Barnes 1974: 23-25, 39-40).

Si on considère donc l'ensemble des données touchant le champ magnétique de la terre il y a de très bonnes raisons de remettre en question l'âge très ancien de la terre. Un tour d'horizon complet de la question exigerait évidemment que l'on parle des autres méthodes de datage courants comme les méthodes de radiodatage à l'uranium, le K/Ar, le Rb/Sr, ou encore le Carbone 14. Malheureusement le temps nous manque ici mais d'après la critique créationniste il y trop de problèmes balayés sous le tapis de l'orthodoxie évolutionniste pour que ces méthodes puissent être considérées fiables. Si la question vous intéresse, vous aurez la possibilité de fouiller plus loin la question à l'aide de mes références (Morris 1974:131-167; Flori et Rasolofomasoandro 1974: 337-372 et Lee 1981). Il faudrait aussi discuter de l'impact de l'hypothèse d'un déluge universel sur la géologie, mais là encore il va falloir se contenter de mes références (Whitcomb et Morris 1961; Flori et Rasolofomasoandro 1974:221-292).



Conclusion:


Une des choses dont on entend dire parfois c'est que les créationnistes sont paresseux sur le plan intellectuel et se contentent de simplifier les questions des origines avec des histoires de miracles. Dans un sens, le fait de faire intervenir un être omniscient et omnipotent comme cause des formes de vie qui nous entourent simplifie effectivement les choses, car il est évident qu'un tel être n'aura aucun besoin d'avoir recours à un processus très long pour créer la vie sous ces multiples formes. C'est un peu comme demander à un mécanicien professionnel et à un adolescent sans expérience de régler un même problème mécanique sur un moteur en leur donnant accès aux mêmes outils et le même temps de travail. L'adolescent se fiera essentiellement sur son intuition et travaillera par essai et erreur. Il y a une très petite chance de régler le problème en utilisant la méthode de l'essai et de l'erreur, mais pour ce faire il doit être très systématique et très persévérant. Mais au bout du compte il risque plutôt de briser davantage le moteur. Le mécanicien, pour sa part, une fois qu'il aura identifié le problème, pourra beaucoup plus rapidement mettre en ordre le moteur. D'un point de vue logique un être infiniment intelligent et puissant est effectivement une cause suffisante pour expliquer l'origine de l'univers et de la vie qui s'y retrouve.

Notre problème ici n'est pas vraiment d'ordre logique, mais relève des présupposées que l'on est prêt à admettre à la base de nos théories. Si l'on accepte l'idée que l'apparition de la vie exige l'intervention d'une intelligence extérieure, que la vie n'a pu apparaître toute seule, la compression du temps ne pose plus problème puisqu'on dispose d'un mécanisme suffisant (un agent intelligent) pour expliquer la vie qui nous entoure. Même si la discussion dans le débat évolution-création reste au niveau scientifique, il faut être conscient que beaucoup des enjeux sont ailleurs. La preuve c'est que la personne qui pousse à fond ces questions dans ce débat et arrive à la conclusion de l'impossibilité de l'évolution sera tôt ou tard confrontée à un problème philosophique (religieux, existentiel, etc...) épineux: Qui est ce Créateur et se peut-il que j'ai une obligation morale envers Lui ? Pour bien des personnes la question est déjà close. La possibilité d'un Créateur est une alternative rejetée d'avance et ce pour des raisons autres que scientifiques. Ceux, par contre, qui sont prêts à dépasser leurs préjugés et les choses qu'on leur a dites de Lui pour découvrir, pour soi-même, ce Créateur risquent de faire une découverte intéressante. Il y a, évidemment, un prix à payer pour cette rencontre, mais c'est vrai pour tout ce qui a de la valeur dans ce bas monde.

Je pense qu'il faut dire clairement aussi que la raison que ce débat entre les théories évolutionnistes et créationnistes tend à attirer autant d'attention et fait monter autant les émotions de part et d'autre c'est que ce n'est pas qu'un débat scientifique. On ne peut parler des questions sous-jacentes au débat sur les origines comme on parle d'autres théories scientifiques. C'est facile de comparer froidement les théories corpusculaires et ondulatoires de la lumière parce que l'adoption de l'une ou l'autre théorie ne change rien dans la vie de la majorité des gens. Ceci n'est évidemment pas le cas pour les deux théories que nous avons abordées dans ces 2 présentations. Il y a un grand nombre de conséquences éthiques, philosophiques, sociales voir même politiques qui sont entraînées par ces questions et ceci ce manifeste dans la manière émotive avec laquelle les gens réagissent à ce débat et en disant cela je ne m'exclut pas moi-même. C'est un débat qui nous concerne tous jusqu'à un certain point parce que les questions de cosmologie sousjascentes à ce débat nous renseignent ultimement sur qui nous sommes et qui nous devons être.

Il ne faut pas croire non plus qu'il s'agit d'un débat détaché de toute question éthique, un débat sans rapport avec la façon que les hommes se comportent les uns vis-à-vis les autres. Si l'une de ces théories nous dit par exemple que l'homme est le produit d'un processus aveugle dominé par le hasard et que la survie dépend de la compétition pour des ressources rares et que devenir le plus fort et le plus adapté c'est ce qui compte, cela comporte des conséquences. Si l'autre de ces théories nous dit que l'homme a été crée, que tous les être humains ont une valeur et que les autres hommes sont tous nos frères et soeurs cela aussi comporte des conséquences. On ne peut isoler théorie des origines de ces implications philosophico-religieuses. Bien que je ne nierais pas, d'un coté comme de l'autre, que l'homme puisse être ou agir de manière inconséquente, dans les situations extrêmes de la vie ce que les gens croient réellement finit par se manifester peu importe ce que l'on dit tout haut (croire).

Si dans un pays où tous sont évolutionnistes, un dictateur se lève et prononce le discours suivant: "En consultation avec mon comité de planification scientifique je viens d'établir un nouveau code du bonheur minimal. Tous les individus dont les défauts génétiques, intellectuels, raciaux ou les croyances philosophiques ou religieuses rendent inaptes au bonheur minimal seront éliminés. Je m'en remet à votre Adolf Hitlerréalisme quant à la nécessité de cette décision."

A partir d'une perspective évolutionniste quelles objections aurait-on pu adresser à Hitler pour qu'il n'exécute pas les six millions de Juifs de l'Europe ? Si les processus de la vie qui nous ont fait apparaître sur Terre sont impitoyables pourquoi ne pas l'être nous aussi ? La question se pose alors; sur une base évolutionniste comment s'opposer à une telle prise de position ? Dans le contexte évolutionniste la question de la valeur intrinsèque de l'individu demeure sans réponse. Ce silence ne peut qu'inquiéter car nous sommes tous, à un moment ou un autre de nos vies, dépendants, inutiles à la société, improductifs ou marginaux.

En général, les évolutionnistes nient que leur théorie ait des conséquences éthiques ou morales. Que l'Holocauste ou le Goulag n'ont rien à voir avec la théorie, mais c'est faux. Il faut obstinément se mettre la tête dans le sable pour ne pas voir que l'être humain finit toujours par agir en conséquence de ses convictions intimes. Ceci est vrai tant au niveau individuel qu'au niveau collectif. Ce que l'on croit dans la vie n'est pas sans importance car ces choses que nous croyons ont un grand impact sur la personne que nous devenons... dans cette vie et dans la prochaine.






Références

 

Paul D. Ackerman
It's a Young World after All: Exciting Evidences for Recent Creation

Baker Books 1986 136p

Kevin L. Anderson, PhD, and Georgia Purdom, PhD
Creationist Perspective of Beneficial Mutations in Bacteria.
Proceedings of the Sixth International Conference on Creationism, (2008) pp. 73–86

Arnold, Thomas G.
The ice-free corridor: Biogeographical highway or environmental cul-de-sac.

Steve, Austin Ph.D.
Radioisotopes & the Age of The Earth. (vidéo)
Institute for Creation Research (2005)

Barnes, Thomas G.
Origin and Destiny of the Earth's Magnetic Field
Creation-Life Publications San Diego
(ICR technical monograph #4) 1973 64p.

Barnes, Thomas G.
Satellite Observations Confirm the Decline of the Earth's Magnetic Field. pp. 39-41
in The Creation Research Society Quarterly
Vol.18 no. 1 Dec. 1981

Barnes, Thomas G.
Earth's Young Magnetic Age: An answer to Dalrymple. pp.109-113
in The Creation Research Society Quarterly
Vol. 21 no. 3 June 1984

Beardsly, Tim
Fossil bird shakes evolutionar hypotheses.
in Nature Vol.322 p.677 1986

Stuart Burgess
He Made the Stars Also; What the Bible says About the Stars.
DayOne Publications Waynesboro, GA 2001 192 p.

Stuart Burgess
Hallmarks of Design. 2nd edition
Day One Publications: Epsom, Surrey, UK, 2004 256 p.

Stuart Burgess
The Origin of Man: The image of an ape or the image of God.
DayOne Publications Waynesboro, GA 2004 192 p.

Carrington, C.R. et Gubbins, David:
The source of the earth's magnetic field. *
in Scientific American Vol.240 no.2 1979

Chambdal, Paul
Evolution et Application du Concept d'Entropie.
Dunod Paris 1963 220p.

William Dembski
The International Society for Complexity, Information, and Design (ISCID)
Why Natural Selection Can't Design Anything

Denton, Michael
Evolution: A Theory in Crisis
.
Burnett Books, London 1985 368 p.

Dobson, R. Lowry
Radiation and Other Environmental Factors in Human Biology. pp. 1011-102
in The Natural Radioactive Environment. Adams, John AS & Lowder, Wayne M. (eds.)
University of Chicago Press 1964 1069 p.

Encyclopedia Britannica:
Earth, Magnetic Field of
Vol.6 pp.26-35 1980

Garner, Paul
The New Creationism – Building scientific theories on a biblical foundation.
Evangelical Press 2009 304 p.

Gish, Duane T.
Speculations and Experiments Related to Theories on the Origin of Life.
Creation-Life Publications San Diego
(ICR technical monograph #1) 1972 41p.

Gitt, Werner W.
In the Beginning Was Information: A Scientist Explains the Incredible Design in Nature.
Master Books 1994/2006 260 p.

Hoyle, Sir Fred et Wichramasinghe, Chandra:
Evolution from Space: A theory of cosmic creationism
.
Simon and Schuster New York 1981 175p.

Humphreys, D. Russell
The Creation of Planetary Magnetic Fields. pp. 140-149
in The Creation Research Society Quarterly
Vol.21 no. 3 Dec. 1984

Humphreys, D. Russell & Steve Austin
The sea's missing salt: a dilemma for evolutionists. pp. 17 - 33
Proceedings of the Second International Conference on Creationism,"
Pittsburgh, 1990, volume 2

Huse, Scott M.
The Collapse of Evolution.
Baker Book House Grand Rapids MI 1983 178p.

Huxley, Julian
The Evolutionary Process. pp.1-23
in Evolution as a Process
Huxley, J.; Hardy, A.C. et Ford, E.B. (éds.)
Allen & Unwin Ltd. London 1958 367 p.

Jacobs, J.A.
The earth's core and geomagnetism.
MacMillan New York 1962

Kelly, Douglas
La doctrine biblique de la création.
Les éditions La Lumière 2011 270 p.

Kettlewell, H.B.D. .
Darwin's missing evidence.
Scientific American 200 (March): 48 1959

Lee, Robert E.
Radiocarbon: Ages in Error. pp. 9-29
in the Anthropological Journal of Canada
Vol.19 no.3 1981

Lewontin, Richard
The Triple Helix.

Harvard U. Press Cambridge, Mass 2000

McIntosh, A.C.
"Information and Entropy: Top-down or Bottom-up development in Living systems?"
International Journal of Design & Nature and Ecodynamics, Vol 4, No. 4, 2009

McLoed, Kevin C.
The Sickle Cell Trait. pp.19-26
in The Creation Research Society Quarterly
Vol.19 no. 1 June 1982

Morris, Henry M.
Scientific Creationism.
Creation-Life Publishers San Diego 1974

Morris, Henry M.
The Troubled Waters of Evolution.
Creation-Life Publishers San Diego 1974

Parker, E. N.
Cosmical Magnetic Fields: Their Origin and Activity.
Clarendon Oxford 1979 841p.

ReMine, Walter
The Biotic Message : Evolution Versus Message Theory.
Saint Paul Science 1993 538 p.

Säve-Söderbergh, T. & U. Olsson, Ingrid
C14 Dating and Egyptian Chronology. pp. 34-55
in Radiocarbon Variations and Absolute Chronology, Proceedings of the Twelfth Nobel Symposium, Ingrid U. Olsson – ed,, Almqvist and Wiksell, Stockholm, and John Wiley & Sons, Inc., New York, 1970, [aussi dans Pensée, 3(1):44]

Sewell, Curt
Carbon Dating Shows the Earth is Young,

Singer-Avitz, Lily (Project Coordinator: Institute of Archaeology, Tel-Aviv University)
Archaeological Views: Carbon 14—The Solution to Dating David and Solomon?
Biblical Archaeology Review May/June 2009
(examine, du point de vue de l'archéologue, les problèmes que pose le datage au carbone 14)

Slusher, Harold S.
Critique of Radiometric Dating.
Creation-Life Publications San Diego
(ICR technical monograph #2) 1973 47p.

Taylor, Ian
Teaching Evolution - Is There a Better Way?

Taylor, Ian
In the Minds of Men. (online version)
TFE Publishing Toronto 1984

Vardiman, Larry; Snelling Andrew A. & Chaffin, Eugene (éds.)
Radioisotopes and the Age of the Earth (RATE): A Young-Earth Creationist Research Initiative. (PDF format 2.8Mb)
Institute for Creation Research & Creation Research Society 2000 676p.

Waddington, C. H.
The Nature of Life.
Atheneum New York 1962

Wilder-Smith, A.E.
The Creation of Life: a cybernetic approach to evolution.
Master Books San Diego 1970/81 269 p.

Williams, Emmett
Thermodynamics and the Development of Order.
CRS Books Norcross GA 1981 141p.

Whitcomb, John C. jr. et Morris, Henry M.
The Genesis Flood.
Presbyterian and Reformed Nutley NJ 1961 518p.



 

Ressources francophones:


Ackerman, Paul D.
Apres tout c'est un monde jeune./ It's a Young World After All. 1986/2010

Bliss, Richard B.
Les expériences de Miller et d'Oparin.

Bliss, Richard B.
Origines: Création ou Evolution?
Centre Biblique Européen, Case Postale 2386, 1002 Lausanne 1988 78p.

Boné, Louis, C.
Le Grand Mensonge ou l'évolutionnisme dans tous ses états. (volume I)
2004 382 p.

Denton, Michael
Évolution: une théorie en crise
. (trad. de l'anglais par Nicolas Balbo)
Paris : Londreys 1988 385 p.

Flori, Jean et Rasolofomasoandro, Henri
Evolution ou Création ?
Editions SDT Dammarie les Lys (France) 1974 381 p.

Gitt, Werner
Merveilles de l'être humain.
CLV éditions

Grassé, P. P.
L'évolution du vivant: Matériaux pour une nouvelle théorie transformiste.
Albin Michel Paris 1973 (collection: Sciences Aujourd'hui) 477p,

Ham, K; Sarfati, J. & Wieland, C.
Nos origines en question. (traduit de l'anglais "The Answers Book")
CLV éditions

Kelly, Douglas
La création biblique de la Création et le Dessein intelligent. Genèse 1:1-2:4 à la lumière du changement des paradigmes scientifiques.
1997/ , 240 pages. (traduction André Coste et Christiane Pagot).

Johnson, Phillip
Le darwinisme en question: science ou métaphysique ?
Éditions pierre d'angle sl 1996 286 p.

Nesbitt, Jacques
Création et Evolution, Problèmes d'Origines.
Editions MEAF 1976/2006

Roth, Arial A.
Origines: au carrefour entre la Bible et la science.
Éditions Vie et Santé, 2000 383 p
BP 59, 77192 Dammarie-lès-lys CEDEX France

Stober, Dan (2010) The strange case of solar flares and radioactive elements.
Stanford Report, August 23

Welch, Claude A.
Biologie: Des Molécules à l'Homme.
et al. (BSCS) CPP Montréal 1966 709p.

Whitcomb, John C. jr. et Morris, Henry M.
Le monde qui a péri : Science et foi planchent sur le Déluge biblique.
Centre Biblique International Lausanne 1981 184 p.

Whitcomb, John C. jr.
Origines: introduction au créationnisme scientifique.
Comprendre les Écritures LUGNY France 1989 197p.


DVD

ALLEN, Lad [director]: Déchiffrer les mystères de la vie.(avec Lad Allen)
Editions Clé
(vf. de Unlocking the mystery of life. Illustra Media) 2009 durée : 67 min.