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Samizdat

Le plaisir douteux de taper sur Israël.

Ou la métamorphose hypocrite de l'antisémitisme en Occident postmoderne.





Paul Gosselin (mai 2002)

Il est assez difficile de démêler ce qui se passe au Proche-Orient parfois. Bien difficile d'être objectif aussi. Les faits, qui se souci d'une telle chose ? Chacun a ses "faits" que l'on aligne comme autant de petits soldats pour faire la guerre à ses adversaires et leurs "faits". On est pour/contre une des parties. Pour certains, l'appui d'une partie ou d'une autre dans le conflit Israël - Palestiniens est lié simplement à leur allégeance politique. À droite, on tend appuyer Israël et à gauche, pour éviter être d'accord avec la droite on appuie les Palestiniens sans trop y penser. Fait curieux, il y a 30-40 ans, cette relation pouvait se voir inversée... Évidemment, si on est anti-sémite, on se foue pas mal de savoir qui tape sur Israël. Question sans importance...

La haine, la guerre, toujours la guerre... Des bombes qui explosent et toujours d'autres morts, toujours la violence. Et dans les grands médias Israël est toujours l'oppresseur despotique, la source de tous les maux. On ne s'en rend pas compte, mais nous sommes dans une période de plus en plus antisémite. Il ne s'agit plus de l'anti-sémitisme ethnique comme on a vu partout dans le monde au début du 20e siècle. Au Québec de l'époque, on peut penser au fasciste Adrien Arcand qui sympathisait avec le parti nazi de Hitler. Au Canada anglais, il y eut Goldwin Smith, autrefois l'idole de l'intelligentsia torontoise, qui fut le mentor de Mackenzie King. Plus tard, ce dernier devint le Premier ministre du Canada et rejeta en 1939 la demande d'asile des 900 réfugiés juifs allemands du navire le St Louis. Ces réfugiés furent presque tous retournés en Allemagne où ils moururent dans des camps de concentration. Au Québec à cette époque, en rentrant dans certains villages, on voyait de grandes pancartes affichant le message bienveillant "On ne veut pas de Juifs ici !". Notre histoire n'est pas aussi pure qu'on pourrait vouloir le croire. Au fait, en parle t-on dans nos cours d'histoire dans nos écoles ou s'agit-il d'épisodes que l'on préfère oublier? Ailleurs dans le monde, la situation était semblable sinon pire... Au sujet de l'antisémitisme en Europe, Alain Besançon fit ces observations au sujet du très fort enracinement de l'antisémitisme sur le Vieux Continent (1998: 134-135)

Le passé nous a montré abondamment que l'antijudaïsme chrétien était d'autant plus vif qu'il sortait de milieux plus ignorants des articles fondamentaux de leur religion. Le bon Sancho Pança résumait sa confession de foi en deux points, la vénération de la Sainte Vierge et la détestation des Juifs. Mais quand la foi eut disparu, l'antisémitisme se déploya de plus belle, sans que cette foi, même mutilée, jouât tout de même son rôle de frein. Dans la littérature antisémite d'avant-guerre, il ne peut y avoir de bon Juif : le plus sympathique, le plus vertueux porte malgré lui un virus destructeur, ennemi du peuple chrétien. De plus, toute l'histoire de l'Europe est reconstruite autour d'un complot juif universel. Or, dans l'année du procès Papon, nous avons entendu des propos donnant à penser par exemple que l'antisémitisme était aussi virulent autour de de Gaulle qu'autour de Pétain ; que l'histoire de France avait pour axe essentiel la haine des Juifs, de Saint Louis à la rafle du Vel' d'Hiv'. Je viens de lire un roman dont le sens est, me semble-t-il, qu'il ne peut y avoir de « bon goy », encore moins de bon chrétien, car en grattant un peu on fait jaillir la haine antisémite et le pourvoyeur de chambre à gaz qu'il contient en germe.

Mais au 21e siècle on est plus subtile, du moins un peu... Plutôt qu'un antisémitisme racial ou religieux, nous voyons un antisémitisme politique, un antisémitisme qui fait de la nation d'Israël, la poubelle dans laquelle on vide toutes ses frustrations. Ça c'est bien plus simple que de chercher la source véritable des conflits.


Deux poids, deux mesures

Mais revenons au Proche-Orient. Comment se fait-il qu'Israël soit la cible de toutes les critiques ? Comment se fait-il qu'on l'examine constamment à la loupe toutes ses interventions? Quel en est la raison ? Serait-ce parce qu'Israël est le seul pays démocratique de la région, entouré de dictatures plus ou moins islamiques où, au mieux, la liberté politique et de la presse n'existe que de manière sporadique. Faire du journalisme sérieux, critiquer les institutions en place dans ces pays peut coûter cher, très cher[1]. Examiner Israël à la loupe, c'est la solution de la facilité.

Dresde, suite au bombardement AlliéEst-ce qu'Israël est au-dessus de tout reproche ? Ce serait ridicule d'affirmer une telle chose. Tous les états modernes, en situation de guerre, même les pays les plus démocratiques et les plus civilisés, font des bavures et parfois d'énormes. On peut penser aux Alliés lors de la 2e guerre mondiale qui bombardèrent Dresde en Allemagne et y tuèrent 250,000 civils bien qu'il ne s'agissait même pas d'une cible militaire valable ou encore les ententes prises à Yalta qui retournèrent en URSS des milliers de réfugiés fuyant ce pays et qui moururent en grand nombre dans le Goulag ? Quelle trahison! Dans le cas d'Israël, lors de la guerre d'indépendance, 650,000 palestiniens s'enfuirent leurs villes et villages. La version officielle en Israël de cet exode a toujours été que les dirigeants des États environnants avaient réclamé cette fuite et promis aux palestiniens une guerre brève et un retour rapide dans leurs territoires. Ce qui n'a jamais eu lieu, car l'État d'Israël n'a pas été éliminé comme prévu... Récemment des historiens israéliens (dont Benny Morris, voir son entrevue sur le site de Between the Lines[2] (et un article dans the Journal of Palestine Studies), Avi Shlaïm, Ilan Pappé, Simaha Flapan) ont remis en question cette version des faits et semblent pouvoir démontrer que les interventions armées du Tshahal ont contribué à cet exode. Il faut tout de même se poser la question, peut-on s'attendre à voir des remises en question comprables des activités des intervenants palestiniens (l'OLP, le Hezbollah, le Jihad islamique, etc.) vis-à-vis le peuple juif ? Est-ce pensable que des dirigeants palestiniens acceptent une responsabilité d'atrocités commises contre les juifs ? Dans l'état actuel des choses, ce serait rêver en couleurs.

Dans les médias, on parle constamment des "Territoires occupés" par Israël, mais qui se soucie du fait que les 3/4 du Liban ait longtemps été occupé par les Syriens ? Ou encore que la Jordanie ait été créée à même le territoire Palestinien? Qui se demande pourquoi les Jordaniens n'offrent pas une partie de leurs "territoires occupés" pour aider à la création d'un État palestinien ? Personne. Pourtant toutes ces nations sont le résultat du découpage arbitraire de l'empire Ottoman par les puissances occidentales au début du XXe siècle. Israël contrôle ces territoires "occupés" de peur d'y voir lancer des attaques contre ses citoyens. Est-ce que la Syrie avait des craints sérieuses d'une attaque de la part du Liban[3] ? De ce genre de fait, les médias occidentaux n'en parlent jamais. Comparons les actions d'Israël face à l'Intifada avec les actions de la Syrie (Krauthammer 1990: 65) lorsqu'elle a maté une insurrection islamiste locale (les Frères musulmans). Dans une période de seulement deux semaines, dans la ville d'Hama (autres liens sur Hama: Geo-islam.org et le site du Syrian Human Rights Committee), qui fut la cible de bombardement d'artillerie où au moins 25,000 personnes ont été tués. Par la suite on a pavé les fosses communes avec de l'asphalte. En Jordanie, lorsqu'on a dû faire face en 1970 à un soulèvement palestinien (le septembre Noir), en 10 jours 2,500 Palestiniens ont été tués. Mais qui s'en souci ? Krauthammer ajoute (1990: 66):

Mais qui, dans les médias, s'intéresse à de tels détails ? Est-ce que les choses ont changé depuis ? C'est peu probable. Le 11 septembre 2002, lors de la destruction des Twin Towers à New York, les États-Unis ont subi, pour la première fois sur leur propre territoire, des pertes matérielles importantes ainsi que la perte d'un peu plus de 3000 vies. Et en réaction à cette attaque, les Américains ont contre-attaqué, faisant tomber le régime taliban de l'Afghanistan et ils ont envahi ce territoire et installé un nouveau régime. Par ailleurs, des représailles ont déjà eu lieu au Soudan et aux Philippines pour y éliminer des camps d'entraînement de terroristes. Par la suite l'Iraq de Saddam Hussein est tombé aux mains des Américains. Et qui d'autre... ? Mais dans tout ça, est-il même vaguement question que l'existence des États-Unis soit menacée comme c'est le cas d'Israël? Les bombes explosent-elles à tous les jours aux États-Unis comme en Israël ? Est-ce qu'à tous les jours un attentat suicide tue des civiles ? Que reproche-t-on au juste à Israël alors ? Quel État occidental tolérait des pertes civiles à tous les jours sans riposter ? Aucun évidemment. Si nos médias occidentaux sont incapables d'un jugement équilibré, qu'lls se ferment la gueule alors!

Lorsque la presse mondiale examine les actions d'Israël, il y a, somme tout, un système de deux poids deux mesures en action. Une mesure fort généreuse pour les ennemies d'Israël et une autre, très exigeante, pour Israël. Le journaliste américain Krauthammer remarquait (1990: 66):

Bob Dylan dans sa pièce Neighborhood Bully analyse de manière pénétrante le double standard qu'on applique à la nation d'Israël ainsi que l'hypocrisie occidentale qui déguise mal l'antisémitisme "politiquement correct" de l'Occident postmoderne... On veut bien admettre des probèmes dans les nations environnants, mais le vrai problème reste toujours Israël... À la base, cette nouvelle forme d'antisémitisme admet (implicitement) le présupposé fondamental des islamistes, c'est-à-dire que peu importe toutes concessions possibles (politiques, territoriales, sociales) que pourrait accorder Israël, l'État d'Israël lui-même, son existence même, restera pour toujours illégitime...

Cela abouti à une situation où dans la pratique l'État d'Israël peut s'humilier à toutes les concessions imaginables, rien ne satisfera vraiment ces antisémites postmodernes... Le problème (que l'on n'admettra jamais dans la pratique) c'est l'EXISTENCE même d'Israël. Dans ce contexte, toutes les discussions sur l'importance de la "paix au Moyen-orient" dans la bouche de ces antisémites postmodernes deviennent des discours totalement vains, dont le but inavoué est d'assurer l'instabilité et la vulnérabilité de l'État d'Israël, préparant à long terme sa chute finale et fatidique... Il va sans dire que cela plaît tout à fait aux États islamiques qui entourent la nation d'Israël. Chose curieuse, il y a un parallèle étonnant avec l'attitude médiatique à l'égard des régimes démocratiques pendant la guerre froide. Dans son livre Comment les démocraties finissent le journaliste et politicologue Jean-François Revel examine l'ineptie stratégique et diplomatique et l'aveuglement médiatique de l'Occident pendant la Guerre Froide. Il observe (1983: 278)

Je ne le répéterai jamais assez: mon dessein, dans ce livre, n'est pas de décider qui a « tort » et qui a « raison », il est de dénuder un mécanisme. Je constate que le mécanisme des relations internationales et le jugement des opinions publiques s'établissent de telle sorte que, dans presque toutes les situations, ils infligent à l'Occident un handicap initial presque impossible à surmonter. Lorsque l'Union soviétique fait main basse sur le Yémen du Sud, pour en faire le tremplin de la déstabilisation du golfe Persique et un centre de formation professionnelle pour terroristes internationaux, personne n'exige qu'elle commence par faire des Yéménites des parangons de vertu démocratique. La tâche serait d'ailleurs rude, même confiée aux plus saints missionnaires que pourrait dépêcher le socialisme scandinave au mieux de sa forme. Bref, sans aller toujours jusqu'à s'en féliciter, on estime naturel que l'Union soviétique défende ses intérêts, accroisse sa puissance, en installant ses hommes au Yémen ou ailleurs, au moyen d'une série savamment échelonnée de coups d'Etat et d'épurations. Personne ne demande à cet impérialisme-là de faire le bonheur des peuples qu'il insère dans son dispositif, personne ne croit pouvoir le faire reculer à l'aide de simples reproches, en lui faisant les cornes, mais personne non plus, dans le camp démocratique, ne se reconnaît le droit, du moins ouvertement, de le combattre par les procédés qu'il emploie lui-même.

Je pense qu'il faut constater qu'Israël a eu droit au même traitement hypocrite et aux mêmes jugements injustes que les régimes démocratiques pendant la guerre froide.


On peut croire n'importe quoi ?
En Occident, le relativisme postmoderne domine. On aime dire, "Si tu crois ça, c'est bon pour toi, mais..." Un ami agnostique me disait autrefois; "les religions c'est comme des marques d'essence pour automobile. Peu importe la sorte, ça marche pareil !" En d'autres mots, croit n'importe quoi, ça n'y change rien. Pour ma part j'aime bien l'expression de Francis Schaeffer, un des grands penseurs méconnus du XXe siècle: "Ideas have consequences." Eh oui, que cela choque ou pas, certaines visions du monde sont plus loin du vrai (et de la Vérité) que d'autres. Et alors si on adopte des croyances fausses, cela comporte des conséquences dans la vie réelle. Mais dans notre époque "politically correct" parler du vrai est déjà tabou, déjà trop. On ne tolère pas ce genre d'hérésie. Mais au-delà des discussions de mots où rien ne se règle, on peut observer cet éloignement du Vrai dans les fruits que portent ces visions du monde dans les cultures qui en sont imprégnées, dans des faits observables par tous.

Qu'en est-il par exemple de la liberté politique des Palestiniens ? Et sous le long régne d'Arafat à combien d'élections est-ce que les palestiniens ont pu participer ? Le Palestinien ordinaire pouvait-il (ou elle ?) voter pour quelqu'un d'autre si la barbiche d'Arafat ne lui plaisait plus ? Arafat a été là pendant combien de temps, plus de 30 ans ? Ça ne va pas... Et il y a une raison pour cet état des choses, ce n'est pas un hasard, car dans les pays musulmans il y a un héritage culturel qui pèse lourd. L'Islam est une religion où la notion de la liberté de choix n'a que peu d'importance. Si on obtient des convertis de manière volontaire on ne s'en plaidras pas, mais l'histoire démontre que le libre choix des convertis àl 'Islam n'est ni essentiel, ni important. Au Sura 9 du Coran on discute de la conversion des païens. Il est stipulé qu'ils ont droit à une période de 4 mois dans lesquels ils peuvent réfléchir afin d'accepter l'Islam. Mais s'ils refusent, voici ce que l'on ordonne:

Salman RushdieMais au-delà de la question de la conversion il y a plus important encore, car qu'en est-il de la liberté du musulman de critiquer ou d'abandonner l'Islam ? On peut abondamment illustrer le fait qu'un musulman ne peut remettre en question ouvertement ou quitter l'Islam car des menaces de mort pèseront sur lui. La loi islamique exige que l'on tue une personne qui critique ou quitte l'Islam. Mêmes des personnalités publiques en Occident ne sont pas à l'abri de telles menaces. Le meilleur exemple de ce phénomène est la publication du livre Versets sataniques par Salman Rushdie[4] qui a mérité une fatwa à son auteur, une condamnation à mort. La fatwa, émit par l'ayatollah Khomeyni (Iran), constitue une condamnation à mort pour l'auteur. On ajouta que tous ceux qui mouraient en tentant d'exécuter l'auteur seraient considérés comme martyrs de l'Islam. Hojjat-ul-Islam Sheik Sanei de l'organisme islamique iranien Le Cinq Juin offrit, peu de temps après, une récompense d'environ 3 millions de dollars US à tout Iranien qui punirait (de mort) l'arrogant blasphémateur. Depuis, les éditeurs occidentaux de ce livre ont été longtemps la cible d'attentats et de nombreuses menaces de mort. D'autres auteurs du monde musulman subissent un sort semblable s'ils osent remettre en question des aspects du Coran. Si une religion est effectivement inspirée par une divinité, pourquoi serait-ce nécessaire d'y ajouter de telles contraintes ? Imaginez quelle peut être la situation d'un citoyen ordinaire qui ose critiquer l'Islam dans un pays où l'influence de l'Islam est dominante ? Tous n'ont pas le profile publique, l'appuie des élites littéraires et la sympathie des médias occidentaux comme Rushdie...

Dans le même ordre d'idée on peut penser à l'égyptien Saad Eddim Ibrahim. Ibrahim a été conseiller du président égyptien Mubarak et sociologue enseignant à l'université américaine du Caire. Il a vécu en exile pendant un long moment étant donnée des critiques qu'il avait faites à l'égard de Nasser dans les annés 60. Sous le regne de Sadat, il a pu effectuer un retour en Egypte. Il a été un professeur populaire à l'université et a paru à nombreuses reprises à la télévision sur le sujet du développement économique de l'Égypte. Les fils de Mubarak ont assisté à ses cours. Mais ayant récemment fait des critiques du gouvernement Mubarak, à l'âge de 64 ans, il se voit condamné à une peine de prison de 7 ans pour avoir diffamer l'Égypte. Ah, quelle belle liberté... Et si on n'a pas ce statut de personnage public, près du pouvoir et des grandes institutions, imaginez avec quelle facilité on vous marginalise sinon on vous met au cachot... Ce serait inutile de multiplier les exemples, mais on peut penser également à la réaction du monde musulman aux douze caricatures de Mahomet publiés dans le quotidien danois Jyllands-Posten.

Dans ce contexte, il ne peut se développer ni libertés politiques, ni indépendance de la presse[5] car en Occident ces libertés ne sont pas résultat du hasard, mais se sont greffées sur la liberté de religion que le christianisme réformé nous a léguée. Suffit de regarder les pays où les libertés politiques et de la presse sont les plus fortes[6] et l'on constate que dans tous les cas, ce sont des pays où la Réforme a eu une grande influence dans le passé. On peut penser à l'Angleterre, la Suisse, les Pays-Bas, les pays Scandinaves, les États-Unis. Pour s'en convaincre, il suffit de se poser la question: Au XIXe siècle, lorsque Marx fui l'Allemagne, vers quelle nation va-il ? Un pays islamique? Non, l'Angleterre. Et lorsque Lénine fui la Russie des Tsars, où trouve-t-il asile ? En Suisse (Idem pour Voltaire...). Est-ce un hasard que ces deux pays ont été influencés en profondeur par la Réforme ? On peut en douter. Pour un commentaire fort intéressant sur la liberté aux États-Unis par la journaliste italienne renommée, Oriana Fallaci, dans un article portant le titre Anger and Pride, cliquez ici il (faut descendre vers le bas de la page pour retrouver l'article). Fallaci constate cette grande liberté des pays de tradition protestante, mais ne devine pas sa source...

Il faut noter que la tradition des libertés individuelles des pays sous l'influence de la Réforme est un héritage, mais un héritage qui peut aussi se perdre. Il suffit de penser à l'Allemagne qui au XVIIIe siècle a abandonné l'héritage de la Réforme et qui au XXe siècle et a épousé l'idéologie nazie. Cet abandon a coûté très cher à l'Occident (et aux Juifs aussi évidemment). Il faut comprendre qu'il s'agit d'un avertissement à l'Occident actuel. Sur l'héritage de nos libertés politiques, Schaeffer explique comment cela est lié à la vision du monde judéo-chrétienne dans son livre How Should We Then Live. (1976/1995: 108-109):

Jean-François Lyotard, penseur postmoderne français, appuie le rôle du christianisme sur le plan des libertés politiques. Il note (1996: 4-5):

Stéphane Gariépy émet les observations suivantes sur la contribution de la Réforme aux libertés individuels en Occident et aux attitudes vis-à-vis tout pouvoir politique qui examine la source de cette émancipation (1999)

Où est donc la liberté de culte dans les pays Islamiques du Proche-Orient ? Au bout du compte, il faut constater qu'elle en est au même point que la liberté politique et l'indépendance de la presse. Dans la majorité des grandes villes en Occident, les mosqués se multiplient. Les musulmans pratiquent librement leur religion. Mais qu'en est-il de l'autre coté de la clôture ? Qu'en est-il de la liberté de culte pour les autres dans les pays islamiques ? Dans le cas des chrétiens en Iran, le texte de Frédéric Goguel aborde cette question. Et que dire des droits de la femme dans les pays où l'Islam est influent ? Dans les pays sous influence islamique on peut évidemment se convertir à l'Islam, mais, comme on l'a vu ci-dessus, on ne peut ni le critiquer en publique ni le quitter pour une autre religion sans représailles qui vont jusqu'aux assissinats. Les pays qui entourent Israël sont donc des parcs pour des populations sans liberté, des populations frustrées. Mais ces populations savent très bien qu'elles ne peuvent critiquer ni leur religion ni leur gouvernement. Que leur reste-il ? Taper sur Israël... Pourquoi pas, ça passe le temps et ça attire l'attention ailleurs. Cette réaction fait donc amplement l'affaire de leurs gouvernements. Ce ne sont pas les dirigeants de la Syrie ou le cheik de l'Arabie Saoudite qui s'en plaindront...


Quel est l'intérêt de l'Occident à taper sur Israël?

Et si le monde musulman trouve très profitable d'encourager la critique de l'État d'Israël, quel est l'intérêt de l'Occident postmoderne? Et bien dans la lecture naïve de l'histoire occidentale, après la Seconde Guerre mondiale et l'Holocauste, on nous affirme que l'Occident a compris son erreur à l'égard du peuple Juif, s'est repenti et ne fera jamais preuve d'anti-sémitisme. Plus jamais... Mais si on a un regard plus lucide de l'histoire, il faut constater que l'ancien anti-sémitisme ethnique en Occident n'est jamais disparu, mais s'est simplement métamorphosé dans la deuxième moitié du 20e siècle pour devenir l'anti-sémitisme politique que l'on connaît aujourd'hui. Cela passe mieux et si l'expression du préjugé a changé, les motifs restent les mêmes.

Et qu'en est-il des médias occidentaux pour lesquels Israël est devenu depuis un bon moment une cible de choix? Pourquoi cibler Israël? Pour y comprendre quelque chose, il faut fouiller dans le subconscient occidental. Depuis le Siècle des Lumières l'Occident s'éloigne de plus en plus de ses racines judéo-chrétiennes. (Faut avouer que même avant les Lumières ce dérive avait commencé dans l'Église catholique et cela prit la forme de la théologie du remplacement où on a considéré qu'Israël était rejeté par Dieu et que l'Église prenait désormais sa place dans le plan divin). Et dans ce contexte de dérive des racines judéo-chrétiennes de l'Occident, il y a la persistance dans le temps de cette communauté juive, cette communauté qui a donné naissance, au 20e siècle, à l'État d'Israël. Évidemment l'État d'Israël n'est pas constitué en majorité de juifs orthodoxes pratiquants (des protagonistes fortement influencés par les Lumières ont joué un rôle déterminant dans la fondation de cet État), mais elle a néanmoins des racines profondes dans cette communauté pour qui la Loi de Moïse a été le ciment au cours des siècles de pèlerinages et de persécutions. Pour l'Occident postmoderne, l'existence de l'État d'Israël (malgré le caractère séculier de la majorité de ses fondateurs), de par ses racines historiques dans la communauté juive, constitue sur le plan subliminal, un rappel désagréable de la loi de Dieu, cette loi qui dit à tous les hommes qu'un jour ils auront des comptes à rendre devant Dieu de ce qu'ils auront fait dans leur vie. Et cette affirmation d'une Loi absolu, au-dessus de tous les hommes est rien d'autre qu'une hérésie aux yeux de nos élites postmodernes pour qui "chacun a sa vérité"...

Karl Marx en IsraelMais revenons au Moyen-Orient. Les Palestiniens ne sont malheureusement que des pions avancés par les autres pays musulmans ainsi que par les dirigeants de l'OLP et du Hamas dans leur guerre perpétuelle contre Israël. Parfois cette attitude se manifeste concrètement, lors d'échanges de prisonniers. Par exemple, en 2011 contre le soldat israélien Gilad Shalit, le Hamas a exigé la mise en liberté de plus de mille des siens. Sur le plan des négociations évidemment c'est une réussite, mais c'est également un indice très clair de la valeur respective qu'accord le leadership des parties à leurs subalternes... Entendons nous bien ici, le terme pion n'a rien à avoir avec la valeur intrinsèque des palestiniens eux-mêmes, mais vise plutôt l'attitude des États environnants qui ont sciemment exploité la condition vulnérable des réfugiés palestiniens à leurs fins politiques et idéologiques, c'est-à-dire d'abord et avant tout, pour emmerder Israël. Ces États ont délibérément maintenu les Palestiniens dans la marginalité. Jim Muir, journaliste de la BBC, note qu'au Liban par exemple, après trois générations, on a songé finalement accorder des droits de travail aux réfugiés palestiniens! Halucinant! Autrefois, ces pays ont tenté la guerre conventionnelle contre Israël, mais ça n'a pas réussie alors aujourd'hui la population civile palestinienne leur sert à la fois d'arme et de bouclier. Daniel Pipes explique ce changement de stratégie (2010):

Puisqu'on a abandonné (pour le moment) la guerre conventionnelle contre Israël, on les attaque donc au moyen de combatants civiles. Faut-il s'étonner, lorsque le Fatah, le Hezbollah et le Jihad islamique utilisent des civils comme armes et boucliers, que des civils soient blessés et tués lorsqu'inévitablement Israêl réplique ? Malheureusement c'est tout à fait dans la logique des choses, ce sont les règles du jeu qu'on a imposées à Israël. Mais cela comporte un double avantage pour les ennemies d'Israël, car cela leur donne un monopole sur le beau rôle. Peu importe l'agressivité de leurs actions, le nombre de juifs tués, les Palestiniens sont toujours, aux yeux des médias, des "victimes". Ils le sont effectivement, mais du mépris de leurs dirigeants pour leurs vies, de leur propre haine et de la manipulation des états arabes environnants... Et nos médias hypocrites d'Occident ne se soucient jamais de ces aspects de la chose...

Le Palestinien osant réclamer une attitude plus conciliante à l'égard d'Israël sera l'objet d'ostracisme sinon tué sans pitiè en tant que traître et collaborateur. Si on en a fait autant d'Anwar Sadat, un chef d'état qui a établi le premier traité de paix avec Israël, imaginez quel serait le sort d'un simple citoyen palestinien osant affirmer que l'on reconnaisse et fasse la paix avec Israël ? Il ne faudrait pas donner cher de sa peau... Pourquoi n'entendons pas parler cette réalité dans les médias? Est-ce dû au fait que la vie d'un palestinien moyen cesse d'avoir un intérêt quelconque aux yeux des médias du moment qu'i n'attaque pas des Juifs ? Quel cynisme...

Mais l'exploitation de la vulnérabilité économique couplé à une culture de haine contre les Juifs n'a rien de nouveau. Albert SpeerAprès la première guerre mondiale, l'Allemagne était ruinée sur le plan économique et sur le plan moral, humiliée. Le régime nazi a exploité à fond cette frustration et ce sentiment d'humiliation pour faire des Juifs leur bouc émissaire. Touchant cette période, Albert Speer, l'architecte et un des bureaucrates nazis les plus en vue, note ce qui suit sur la montée du nazisme dans les années 30 (1970: 17):

L'Occident du début du XXIe siècle se gausse de son ouverture, de sa tolérance. Mais serait-ce possible que ce ne soit qu'une illusion ? Les juifs ont toujours été les boucs émissaires du monde, pourquoi notre époque serait si différente ? En Occident une stratégie (TRES efficace) des antisionistes pour discréditer Israël est de présenter tous ceux qui attaquent Israël comme des "victimes". Ça marche à tout coup... L'Occident actuel se souci peu des Juifs, elle s'inquiète plutôt de son approvisionnement en pétrole. Depuis la guerre de Yom Kippur, l'Occident (en particulier l'Europe) a constaté que l'OPEP le tiens par les couilles. Le temps a passé et l'Amérique du nord a maintenant des sources d'approvisionnement en pétrole autres que le Moyen Orient (le Canada en particulier), mais son économie reste toujours à la merci de toute fluctuation du prix du baril de pétrole. L'Europe par contre reste largement dépendant du pétrole du Proche-Orient. Nul n'est donc à l'abri des menaces de l'OPEP de restrictions de production pétrolifère.


Un scenario imaginaire...
Au lecteur "pro-palestinien", je pose une question. Depuis sa déclaration d'indépendance en 1948, l'État d'Israël a subit plusieurs attaques militaires de la part des États arabes qui l'entoure.

Imaginons donc le scénario suivant: Que serait-il passé si effectivement Israël avait été vaincu et rasé de la carte en 1948, 1967 ou 1973 ? Bien des scénarios sont possibles, mais chose certaine l'État Palestinien, tel qu'on la connaît actuellement, N'EXISTERAIS PAS ![6a] Ce serait une des grande puissances arabes (Syrie, Iraq, Iran, Égypte) qui occuperait le territoire d'Israël et il est fort probable que d'autres États arabes plus faibles (Liban, Jourdain, Koweït, etc...) auraient aussi cessé d'exister dans la lutte pour le territoire au Moyen-Orient. On a déjà été témoin de la tentative de Saddam Hussein de prendre le Koweit en 90 et on sait très bien que la Syrie contrôle actuellement le tiers du territoire du Liban. Dans un contexte de guerre où plusieurs états arabes tenteraient de bouffer le territoire d'Israël dans un moment de vulnérabilité, le risque serait très grand pour les autres états arabes plus faibles. Pouvez-vous admettre que cette thèse est plausible ?

Pour résumer, il semble ce qui compte aux yeux de ceux qui se disent pro-palestiniens ce n'est PAS le bien-être réel du peuple palestinien (tous les États musulmans s'en foutent depuis le début de toute manière), mais exploiter le plus bassement possible les déboires de ce peuple sur le plan politique, dans le but final de voir détruire cet État non-islamique composé de juifs. Dès que l'État d'Israël cesserais d'exister, les palestiniens perdraient immédiatement tout intérêt pour les puissance arabes. C'est une affirmation brutale (mais vrai) qu'aux yeux des États avoisinants, le palestinien est utile comme moyen de pression sur Israël, sinon comme chair à canon... Et de toute manière qu'est-ce que la "Palestine" ? Est-ce qu'un état "palestinien" peut s'appuier sur des sources historiques ? À ce sujet, voici le commentaire du journaliste arabe-américain Joseph Farah (2000 WorldNetDaily.com).


Une culture de haine chez les élites postmodernes occidentaux.

Dans The Western Mind of Radical Islam Daniel Pipes a bien documenté l'humiliation du monde musulman devant la puissance de l'Occident et ce, dans un contexte où Israël est perçu comme une flèche occidentale au cœur du monde islamique. Le simple fait de l'existence d'Israël est perçu comme une provocation, un affront intolérable. Tous les morceaux du puzzle sont là, les conditions sont donc propices pour que les Juifs deviennent à nouveau les boucs émissaires du monde. Par exemple, peu de gens le savent, mais le testament idéologique d'Adolf Hitler, Mein Kampf a été traduit en arabe et est un best-seller dans les Territoires palestiniens (autrefois sous le contrôle de Yasser Arafat) ainsi qu'ailleurs, selon un rapport de la BBC, dans le monde arabe? Depuis des générations chez les Palestiniens, on a développé une culture de haine[7]. À quel point est-on rendu ?

Jean-Simon Gagné, journaliste québécois du quotidien québécois Le Soleil, est allé au Moyen Orient examiner la situation Israël - Palestine. Dans le cours de son enquête, il a bien sûr interviewé des Palestiniens[8] et fit une pause dans une école primaire palestinien où il a noté des images particulières sur les murs. Dans une école pour jeunes enfants, on s'attend habituellement à des posters des Télé-Tubbies, des Pokémons ou des trucs semblables. Mais non, dans les écoles palestiniennes, on rencontre des photos de gens tués par l'armée israélienne (Le Soleil 29/12/2001):

Mais dans quel but peut-on afficher une telle photo dans une garderie, sinon pour entretenir une culture de haine dès le plus jeune âge? Quel moyen pervers de recrutement de futures soldats... Parvenus à un âge plus mature on en fait des terroristes-suicide comme la jeune Andalib Taqataqah de 20 ans qui s'est tuée le 12 avril 2002 en se faisant exploser à Jérusalem-Ouest, tuant aussi 6 Israéliens. En entrevue, sa parenté a affirmé (Le Soleil 2002: A-10)

Ce qui compte maintenant, est-ce vraiment des revendications territoriales ou politiques ou plutôt tuer des juifs? Le reste semble accessoire... Mais de la part de la parenté d'Andalib, avoir oser exprimer de la révolte face à ce choix[9] et remettre en question ceux qui l'ont chargée de cette mission aurait pu coûter cher à la famille, se voir exposés comme traîtres à la cause patriotique... Il faut dire que les principes de ce genre de culture de haine sont conus depuis longtemps. George Orwell, dans son roman 1984, a expliqué de quoi il retourne (1977: 255):

Et que peut-on dire des dirigeants Palestiniens dont la mission devrait être de protéger leur peuple, mais qui, pour gagner des points sur le plan politique ou idéologique, n'hésitent pas à exploiter leurs propres concitoyens comme chaire à canon? Mais cela fait partie d'une suite logique puisque, par le passé, ces leaders ont utilisé à de nombreuses reprises des civils palestiniens comme bouclier et armure en installant des unités militaires palestiniens dans des camps de réfugiés, des secteurs résidentiels et près d'hôpitaux. C'est excellent sur le plan marketing, car dès qu'un civil est atteint on pointe du doigt les "méchants israëliens" qui tuent des civils. Mais lorsqu'on utilise sciemment des civiles comme bouclier, il ne faut pas s'attendre à autre chose. Une amie, qui a vécue un an à Jérusalem, m'a fait les commentaires suivants sur l'atmosphère qui y règne.

Mais touchant l'attitude antisémite d'un grand nombre d'élites postmodernes occidentaux, il faut se demander si leur attitude vis-à-vis des juifs n'est pas lié justement à leur système idéologico-religieux. C'est-à-dire que le postmodernisme affirme haut et fort que toutes les religions se valent et que la vérité n'est qu'un construit culturel et rien d'autre et que l'individu n'a de comptes à rendre à personne. Mais cela est en contradiction violente avec la culture juive et tout particulièrement avec les Dix Commandements écrits de la main de Dieu et transmis par Moïse, qui affirment que tous seront jugés devant Dieu et auront des comptes à rendre. Ce conflit est donc profondément spirituel comme le souligne Thomas Cahill (1998: 152-153)

A good case can be made that medieval anti-Hebraism and its modern offspring anti-Semitism are both forms of God-hatred, masquerading as self-justifying intolerance. The hatred of Christians for Jews may have its ultimate source in hatred of God, a hatred that the hater must carefully keep himself from knowing about. Why would one hate God? To find the answer we probably need look no further that the stark, unyielding Ten [Commandments].

Et si ce commentaire s'applique aux chrétiens du passé qui ont persécuté les juifs, cela s'applique tout aussi bien à nos élites postmodernes qui DÉTESTENT de manière absolue, l'idée que nous devrons tous rendre des comptes devant le Grand Législateur.

Nations, écoutez la parole de l’Eternel, et publiez-la dans les îles lointaines! Dites: Celui qui a dispersé Israël le rassemblera, Et il le gardera comme le berger garde son troupeau. Car l’Eternel rachète Jacob, Il le délivre de la main d’un plus fort que lui. Ils viendront, et pousseront des cris de joie sur les hauteurs de Sion; Ils accourront vers les biens de l’Eternel, Le blé, le moût, l’huile, Les brebis et les boeufs; Leur âme sera comme un jardin arrosé, Et ils ne seront plus dans la souffrance. Alors les jeunes filles se réjouiront à la danse, Les jeunes hommes et les vieillards se réjouiront aussi; Je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai; Je leur donnerai de la joie après leurs chagrins. Je rassasierai de graisse l’âme des sacrificateurs, Et mon peuple se rassasiera de mes biens, dit l’Eternel. Ainsi parle l’Eternel: On entend des cris à Rama, Des lamentations, des larmes amères; Rachel pleure ses enfants; Elle refuse d’être consolée sur ses enfants, Car ils ne sont plus. Ainsi parle l’Eternel: Retiens tes pleurs, Retiens les larmes de tes yeux; Car il y aura un salaire pour tes oeuvres, dit l’Eternel; Ils reviendront du pays de l’ennemi. Il y a de l’espérance pour ton avenir, dit l’Eternel; Tes enfants reviendront dans leur territoire. (Jérémie 31: 10-17)

À la fin, lorsqu'un individu a été mordu du venin de la haine des Juifs, alors il peut avaler N'IMPORTE QUOI pour nourrir cette haine. ABSOLUEMENT N'IMPORTE QUOI... Le plus gros mensonge sera admis.


Vidéos



An Arab Muslim addresses the claims about Israel being an apartheid state.
(Sophia Khalifa - YouTube - 4 minutes, anglais avec sous-titres français - 25/10/2023)
-> témoignage par Sophia Salma Shramko,



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An Orwellian Switcheroo: Charging Israel with Genocide.
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Muhammad: an assassination. (FaithFreedom.org)


Notes

[1] - Pour ce plus amples détails à ce sujet voir la note sur la liberté de presse mondiale par Sussman.

[2] - En entrevue, questionné sur la difficulté d'arriver à un entente entre Israel et les Palestiniens Morris ne croit pas aux déclarations Palestiniennes reconnaissant le droit de l'existence de l'État d'israël. Il note: "they don't understand that there is justice on the other side. We [Israelis] understand that there is justice on the other side. Have you ever heard a senior Palestinian saying that there is justice in the Jewish claim on Eretz Israel? I haven't."

[3] - Le Liban est un État démoli, un État phantôme et la Syrie craindrais une attaque du Liban...? C'est à peine si elle peut gérer ses propres affaires...

[4] - Salmon Rushdie, pour sa part, après avoir provoqué les foudres des ayatollahs, prit l'initiative de publier des excuses dans l'Observer du 19 fév. 1989. (repris dans Ruthven 1990: 113-114):

Malheureusement, la repentance de Rushdie ne lui valut aucun pardon de la part des ayatollahs. La condamnation à mort reste en vigueur et Rushdie vécu en cachette pendant de longues années.

[5] - Pour ceux que ça peut intéresser, cliquez ici pour examiner un extrait d'un rapport sur la liberté de presse dans les pays islamiques.

[6] - Et où ils sont apparues en premiers.

[6a] - [Note de l'auteur, ajouté le 7/9/2011]. Mosab Hassan Yousef, fils d’un des fondateurs du Hamas (Sheik Hassan Yousef), s’est posé justement un jour la même question (2010 : 124) :

Je me suis demandé ce que feraient les Palestiniens si Israël devait disparaître un jour - si non seulement toutes les choses étaient restaurées à la situation d’avant 1948, mais si en plus tout le peuple juif abandonnait la Terre Sainte et se retrouvaient dispersés à nouveau. Et pour la première fois, je savais la réponse.
Nous [les Palestiniens] on continuerait de se battre entre nous. Pour rien. Pour une fille sans voile sur la tête. Pour déterminer qui est le plus costaud ou le plus important, pour déterminer qui ferait la loi ou qui aurait la meilleure place.*

[7] - Ce n'est pas original évidemment, on en a fait autant en Irlande du nord. Mais pour l'Irlande du nord, il semble maintenant qu'il y une lueur d'espoir. Le mot réconciliation n'est peut-être pas encore de mise, mais la violence a diminuée de manière sensible. C'est quelque chose.

[8] - Aurait-il pu interviewer des Juifs en Iraq par exemple, pour recueillir leurs doléances contre le gouverment ?

[9] - A-t-elle soumis ce projet à ses parents ?? Avait-elle leur appuie ?

[10] - Entre autres, ce texte examine l'accusation que l'on rencontre, chez certains juifs, que l'antisémitisme est un sous-produit du christianisme.