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Samizdat

Le sexe et les négociations
dans le couple.

(pour hommes seulement)





Georges Darveau (2003)

L'autre jour, je lisais une chronique du cœur dans un quotidien où le thème était "Est-ce que le sexe existe après le mariage ?" Dans cette chronique, une femme se plaignait qu'après 15 ans de mariage, elle avait perdu tout intérêt pour les relations intimes avec son mari. Phénomène bien curieux en effet. Je ne me souviens plus de la réponse du responsable de la chronique, mais je soupçonne que cette situation est assez répandue pour qu'elle mérite quelque réflexion ici. Quelques conversations avec des hommes chrétiens mariés m'ont convaincu que les comportements et attitudes abordés plus loin dans cette note ne sont pas des cas isolés.

Très tôt dans le mariage, les femmes s'aperçoivent qu'il y a une différence marquée entre le désir sexuel chez eux et leur mari. En général, les hommes désirent faire l'amour plus souvent que les femmes (comme dans toutes choses, des exceptions existent). Dans les faits, ce que les femmes désirent, bien plus que le sexe, c'est de recevoir de l'attention ! Se faire confirmer qu'elles sont précieuses, spéciales et qu'elles sont belles dans leur corps, les intéresse bien plus que l'orgasme. Suffit de voir le temps, l'argent et l'effort qu'elles consacrent à leur apparence (c'est-à-dire au culte du corps). Ça en dit long... Ou encore on peut visiter un magasin à grande surface où on vends à la fois des vêtements pour hommes et femmes. Habituellement le rapport en espace plancher est à 5/1 à l'avantage des femmes. Au fond, elles s'identifient à un tel point à leurs corps qu'une femme ne songerait jamais à dire "Mon corps est beau", mais dira toujours "Je suis belle" !

Étant donnée cette différence marquée touchant le désir sexuelle entre les sexes, très rapidement la tentation est placée devant elles d'exploiter le sexe à des fins autres... Pour avoir de l'attention du mâle d'abord. Et lorsque cela ne les intéresse plus, on exploiteras le sexe pour négocier l'obtention de toutes sortes d'autres services, prévilèges ou concessions dans la relation de couple. Il est très difficile pour nos femmes postmodernes (chrétiennes ou non) de résister à cette tentation, car intervient alors ce que j'appelle le "syndrome de la chatte et du nouveau meuble". Disons que dans une maison règne une chatte. C'est sa maison. Un jour, un nouveau meuble entre dans la maison. Les proprios ont beau l'avertir de ne pas toucher au nouveau meuble, toutes leurs précautions seront vaines. Un jour arrivera l'inévitable. La chatte aura laissé sa trace, elle aura griffé le meuble. Il en est de même avec les femmes dans leurs relations avec les hommes. Lorsqu'un homme entre dans la vie d'une femme, il est inévitable que la femme tentera de le griffer, de marquer son territoire, son homme, afin de le soumettre, de quelque manière, à ses désirs tout en évoquant les motifs les plus altruistes pour justifier son comportement, que c'est pour l'améliorer. Évidemment...

Dans ces circonstances, les femmes possèdent un avantage marqué sur leurs maris. Lorsque ces derniers prennent conscience (plutôt lentement en général) de l'exploitation du sexe à des fins autres, ils ont tendance à le passer sous silence "Non, non, j'ai pas ce problème chez moi !" L'aborder directement impliquerais reconnaître que la femelle peut exploiter une faiblesse chez le mâle. Puisque dans les stéréotypes, l'homme est le "dominant", le "conquérant", il aura bien de la difficulté à prendre conscience de la chose et de l"avouer ouvertement. Il contestera évidemment certains marchés que propose sa femme, mais rarement le processus de marchandage lui-même, car cela exposerait sa vulnérabilité. Il ne veut surtout pas qu'on rit de lui s'il ose affirmer qu'il est victime de quelque injustice. Sans doute l'auteur de ces lignes est trop naïf à cet égard...

Tous ces facteurs contribuent au fait que, pour un grand nombre de femmes, le sexe n'est pas un but en soi, mais un phénomène que l'on peut exploiter très avantageusement à d'autres fins. Mais, mes sœurs, songez que lorsque vous adoptez une telle attitude, vous faites de vous mêmes une prostituée! Eh non, le mot n'est pas trop fort, même s'il choque, car vous dites à votre mari (inconsciemment ou pas) "Si tu veux faire l'amour, tu dois PAYER !" Chose certaine, cette attitude est tout à fait en contradiction avec l'enseignement des Écritures. On nous indique:

Malgré toutes les tentations que cela peut représenter pour les femmes, pour une femme chrétienne le sexe ne peut donc faire l'objet de marchandage ou de chantage dans un couple. Le verset qui précède indique bien que la relation intime doit faire parti de la vie du couple normal et qu'aucun des conjoints ne peut ne peut priver l'autre sans son accord. Évidemment, on peut faire des exceptions lorsque l'un des conjoints est malade, dépressif, subissant un stress exceptionnel, etc. mais il est entendu que ce sont des exceptions. L'homme ayant apris quelque sagesse avec le passage du temps aura compris que la relation intime a comme objectif, la communion. Une communion physique bien sûr, mais les Écritures font allusion au fait que cette communion comporte un aspect spirituel bien réel. C'est à cela que fait allusion 1Cor. 6: 16-18:

La communion est donc le but réel de l'acte intime et l'orgasme (ou les orgasmes dans le cas de la femme, on est jaloux les femmes, sachez-le...) n'en est qu'un produit dérivé.

Pour bien des femmes, ce qui est une fin en soi n'est pas l'intimité de la relation sexuelle, mais plutôt le désire de recevoir, sous diverses formes, de l'ATTENTION. Le désire de se voir confirmée belle, importante, spéciale, extraordinaire, désirable, etc. etc. etc... Le culte du corps est très lié à ce désire d'attention chez la majorité des femmes. Pour bien des femmes le culte du corps, qui s'exprime par le biais de l'achat et l'application de parfums, polis à ongles, lotions, shampooings, colorants, traitements de la peau, vêtements nouveaux, accessoires, makeovers, tourments de la chirurgie, etc. etc., devient une fin en soi. On le voit bien par les milliers d'heures et les milliers de dollars que dépensera la femme moyenne au cours d'une vie. Des industries, aux chiffres d'affaires annuels dans les milliards de dollars, dépendent de ces comportements et attitudes (et savent TRES bien les exploiter évidemment). On le voit bien dans les crises existentielles récurrentes chez un grand nombre de femmes qui s'exclament, avant une sortie: "Mais je n'ai rien à me mettre !!" même si la garde-robe déborde. Ne demandez pas au mâle de comprendre... il n'y comprendra strictement rien.

Évidemment certaines vont succomber à la tentation d'exploiter leur sexualité que de manière sporadique, mais sans que cela devienne une habitude ancrée. Pour d'autres, par contre, ces exigences deviennent une constante, c'est-à-dire que l'intimité sexuelle doit toujours être gagnée, payée, méritée par le mâle... Et lorsque ça devient, comme disent les Anglais, un "pattern", une habitude, la relation en sera inévitablement marquée en profondeur. La lune de miel est définitivement terminée... Alors dans un tel contexte, mes sœurs, si après 10-15-20 ans de mariage (ou moins) que vous ne manifestez plus aucun désire sexuel, est-ce possible que ce ne soit pas uniquement la faute de votre conjoint ?? Sauriez-vous alors VOUS remettre en question?

Dans l'ordre normal des choses, ces moments d'intimité sexuels devraient être une fin en soi, car c'est alors qu'on exprime en actes que l'autre est précieux à nos yeux et que l'on aime être dans sa présence physique. Mais lorsque des femmes exploitent la sexualité à d'autres fins pour obtenir[1] faveurs et services (ou comme moyen de chantage dans des discussions de couple), elles ne se doutent pas qu'elles envoient à leurs maris le message suivant: "Le service que je te demande est plus important que notre relation intime (et par conséquent toi aussi)." Et lorsque les années passent et que cela devient une attitude ancrée faut-il vraiment s'étonner que la relation intime ne les intéressent plus ? Bien oui, bien oui... on le sait c'est toujours la faute des hommes. Enfin...

Évidemment il ne faut pas nier que les hommes sont tout à fait capables de saboter l'intimité sexuelle lorsqu'ils l'exigent leur "petit plaisir", sans tenir compte des circonstances physiques ou psychologiques de leur conjointe (fatigue, maladie, dépression ou autre). Par ailleurs, un mâle qui ne songe jamais au plaisir de sa conjointe lors de l'acte va assez rapidement constater une diminution du désir chez celle-ci. Non, pas de grande révélation là-dedans... Les Écritures nous disent "Aime ton prochain comme toi-même" Et oui, ça s'applique dans la chambre à coucher aussi ! Là encore, lorsque ces comportements ne surviennent que de manière sporadique, mais sans devienir une habitude ancrée, ça n'a pas trop d'incidence sur la relation dans son ensemble, mais s'ils deviennent une constante, il ne faut pas s'étonner d'une diminution du désir chez sa conjointe.

Évidemment il serait assez prétentieux de vouloir avoir le dernier mot sur ce genre de question. Chacun des sexes à "sa" vérité sur ces questions. Bien plus simple de laisser à Dieu de trancher à la fin... Et un jour Il le fera. Devant la Parole de Dieu, on sera tous mis à notre place véritable. Il reste que les hommes, depuis la 2e guerre mondiale, ont dû prendre l'habitude de se voir analysés et remis en question sous toutes les coutures; sexualité, rôle de père, contributions dans la maison, rôle professionnel, etc. etc. C'en est au point au on a presqu'un complexe, on s'admet d'emblée coupable de choses qu'on a jamais faits et de plus qu'il nous faut payer pour les fautes de nos grand-pères et arrière grand-pères. N'est-ce pas le moment pour un retour de la pendule à l'égard des remises en question ?

Est-ce concevable qu'une femme se remet elle-même en question? Dieu le sait...


Réflexions

Frequent denial of sex breaks the marriage covenant as much as adultery. (Wintery Knight blog - September 2016)

Marital debt not marital exchange. (Christianity and masculinity blog - 25/4/2018)

New study: the majority (69%) of divorces are initiated by women. (Wintery Knight - April 2020)

Dating and Relationships: Assessing a woman's ability to be Helpers or Harmers. (Deep Strength - Christianity and masculinity - 14/110/2023)


Notes

[1] - L'esprit de marchandage est exploité par bon nombre de femmes dans d'autres contextes aussi, hors de la chambre à coucher. Exemple: Une femme arrive à la maison après une expédition beauté. Elle s'est acheté un nouveau vêtement, une paire de souliers ou elle s'est fait couper les cheveux ou encore s'est fait faire un grand traitement (un "make-over" comme disent les Anglais). Elle revient souriante, mais devient vite irritable. Pourquoi ? Elle a acheté ce qu'elle voulait, elle a dépensé ses sous comme elle l'entends (+ ou – utilement selon l'avis du mâle, mais on ne lui demandera jamais son avis...). Pourquoi s'irriter ? Il faut de longues observations pour constater que l'objectif de la sortie n'est pas véritablement le vêtement ou le traitement beauté... Ce qu'elle désire, c'est d'entendre la remarque "Ah, là t'est vraiment belle !" Elle ne le dira pas, mais c'est là l'objectif véritable de toutes ces dépenses, et non pas tellement les biens ou services pour lesquels les sous ont été dépensés. Et lorsque l'irritation se manifeste c'est souvent dû au fait que madame a admis, au niveau subconscient, le présupposé qu'étant donné les dépenses encourues, elle a droit à des compliments et à l'attention de la part de son conjoint. Mais le mâle n'ai jamais signé ce contrat-là... Du moins on constate qu'elles se comportent parfois comme si c'était ainsi qu'elle pense. Si on suit cette logique, si donc elle a payé et qu'elle n'a pas été l'objet d'attentions particulières ou de compliments elle a donc le droit d'être irritable. Ah bon ?? Et les Écritures nous affirment que tout est grâce... la beauté de la femme et les compliments de l'homme, tout est grâce. On a droit  à ni un, ni l'autre. Tous doivent apprendre la sagesse de l'apôtre:

Dans un monde déchu, une femme convaincu qu'elle a le droit d'être heureuse est une femme dangereuse. D'abord pour elle-même et, ensuite, pour les gens dans son environnement. Le mot droit peut sembler insignifiant ici dans le contexte, mais il pèse lourd, car si la femme a ce "droit", quelqu'un devra rendre des comptes si madame n'est pas tout à fait satisfaite...