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Samizdat

On est tous cessationnistes!

La controverse sur les dons de l'Esprit chez les évangéliques


Paul Gosselin (2022)

Celui qui rôde dans les milieux évangéliques un jour ou l'autre ne pourra éviter d'entendre parler du débat au sujet des langues et des dons de l'Esprit. Le texte le plus dense du Nouveau Testament apparaître dans la première épitre aux Corinthiens[1]

Mais voilà le hic, c'est que plusieurs évangéliques sont d'avis que ces dons ont pris fin et ne s'appliquent pas aux chrétiens post-apostoliques. C'est donc ce qu'on appelle couramment la position cessationniste.

Mais cela néglige un truc important, car tous, pentecôtistes, baptistes et le reste, sont cessationnistes, mais le petit détail c'est que tous ne sont pas d'accord sur le “ quand ” de la cessation des dons de l'Esprit. Et si on prend le temps d'examiner à la loupe l'argument des cessationnistes qui affirment la fin des dons dans le passé, il devient apparent que leurs affirmations au sujet du “ quand de la cessation des dons de l'Esprit ” sont le point faible de leur argument.


Le noeud du problème

Mais il faut voir que la perspective cessationniste n'a qu'un seul appui explicite dans les Écritures, soit les 3 versets suivants:

Mais le problème c'est que la perspective cessationniste repose sur une interprétation particulière de ces mots “ce qui est parfait”, et cette interprétation n'a PAS de support direct et explicite dans les Écritures. C'est une supposition que les dons de l'Esprit et les miracles aient nécessairement cessé après le temps des Apôtres ou encore après l'établissement du canon des Écritures (spécifiquement le Nouveau Testament). Le cessationniste exclut TOUTE autre interprétation de ces versets. Le hic, c'est que Christ ou les Apôtres n'ont jamais dit expressément que les dons de l'Esprit prendraient fin après leur génération ou encore après l'établissement du canon du Nouveau Testament. Et chose curieuse, les langues auraient cessées, mais la connaissance subsiste toujours ?? Tout cela pose aussi une question intéressante, QUI a été le premier théologien à proposer cette interprétation de 1Cor 13: 8-10, c'est-à-dire que les dons de l'Esprit et les miracles aient nécessairement cessé après le temps des Apôtres ou encore après l'établissement du canon des Écritures?

Nous voilà devant la pierre d'angle de l'argumentaire cessationniste. Qu'est-ce au juste ce “parfait” dont il est question dans 1Cor 13: 8-10 ? Tout l'argument cessationniste repose là-dessus. À mon avis, le “parfait” dans 1Cor 13: 8-10 n'a rien à voir avec l'établissement du canon des Écritures[2] comme le prétendent les cessationnistes, mais concerne plutôt le Renouvellement de toutes choses (Matt 19: 28) à la fin des temps, c'est-à-dire que le parfait se situe après le jugement du Grand Trône Blanc, après la descente de la Nouvelle Jérusalem, après les Noces de l'Agneau et après que Christ lui-même aura débuté son règne en personne sur Terre, que toutes les larmes seront essuyées et que toute la Création sera restaurée et que l'on aura vu de nos yeux la réalisation de cette prophétie :

On voit d'ailleurs un parallèle à ce concept du parfait dans le livre de la Genèse, où à la fin de chaque jour de Création, il est écrit que “Dieu vit que cela était bon” c'est-à-dire que tout le cosmos, l'homme et l'environnement, tout était dans l'ordre voulu par Dieu. C'était alors la perfection, la réalisation entière des intentions de Dieu dans la Création. Mais c'est très loin d'être notre situation actuelle. Il suffit de regarder la une de n'importe quel journal (guerres, catastrophes naturelles, scandales, trahisons, épidémies, etc.) pour réaliser que nous ne sommes PLUS dans le Jardin d'Eden. Un enfant de dix ans peut le comprendre (surtout s'il vient d'assister aux funérailles de l'un de ses grands-parents...). On est plus dans cette perfection. Il est clair que nous habitons un monde déchu, un monde déglingué. L'épitre aux Romains fait allusion à cet état et aussi à sa résolution finale :

Ça me semble donc une interprétation plus juste et plus cohérente (avec l'ensemble des Écritures) du concept de “parfait” dans 1Cor 13: 8-10 que d'affirmer que cela vise avant tout le renouvellement de toutes choses (Mt 19: 28) à la fin des temps (plutôt que l'établissement du canon des Écritures). C'est un fait qu'en général la perspective cessationniste identifié le « parfait » avec le canon des Écritures, c'est-à-dire le texte actuel de l'Ancien et Nouveau Testament. Mais il y a un hic avec cette interprétation, car le chapitre 1 de l'Épitre de Jean identifie fortement la Parole de Dieu à Dieu lui-même.

Si on admet l'identification que fait Jean ici alors cela parle contre l'interprétation cessationniste qui présuppose que le « parfait » = l'établissement du texte complet de la Bible. Mais si on tient compte de l'affirmation de Jean, alors qu'à certaines époques qu'il ait manqué un livre ou deux au texte complet de la Bible[3] ne change rien puisque la Parole de Dieu est toujours parfaite, car Dieu lui-même est toujours parfait.

Il y a lieu même de penser que le cessationnisme, fixant la fin des dons de l'Esprit dans le passé, ait sa source dans la pensée des Lumières (ou ce que les évangéliques appellent communément « l'humanisme »), pensée TRÈS allergique au surnaturel et qui dans les facultés de théologie allemandes aboutira finalement au mouvement théologique de la Haute Critique[3a], mouvement qui aura tenté systématiquement d'éliminer tout surnaturel des Saintes Écritures. Évidemment, pour sa part, le cessationnisme laisse les Écritures intactes, mais se contente d'éradiquer le surnaturel de la vie pratique de l'Église...


Une zone grise dans les Écritures ?
Si les cssationnistes, fixant la fin des dons de l'Esprit dans le passé, aiment bien taper sur leurs Bibles et crier “ Sola Scriptura !, Sola Scriptura !, Sola Scriptura !”, il est utile de reconnaître que ce genre de cessationnisme a comme conséquence d'introduire une zone grise dans les Écritures, c'est-à-dire un certain nombre de textes qui sont reconnus comme faisant parti du Nouveau Testament, mais qui n'ont pas vraiment autorité pour le chrétien au 21e siècle[4]... Si je devais rencontrer un grand théologien cessationniste comme John MacArthur, je lui demanderais :

« M. MacArthur vous savez comme moi que les Baptistes aiment bien se vanter de leur respect de la raison et de a logique (et de leur mépris de l'émotivité) alors puisqu'ils affirment croire que les dons de l'Esprit ont vraiment cessé je me demandais si vous me permettez de jeter un coup d'œil à la Bible que vous lisez tous les matins ? Mais qu'est-ce que je vois là ? Les chapitres 12 et 14 de 1Corinthiens sont toujours intacts dans votre Bible ?? Vous n'avez pas arraché ces pages??? Vous n'avez pas biffé ces versets au crayon-feutre noir ?? Que font-ils là ?? En effet, si vous croyez vraiment que les don de l'Esprit ont cessé, si vous êtes cohérents et respectez la logique de votre affirmation alors il faudrait déclarer publiquement ces chapitres 12 et 14 de 1Corinthiens comme des textes apocryphes, sinon tout au plus des textes caducs et inutiles et donc sans objet pour le chrétien au 21e siècle. Êtes-vous prêt d'aller jusqu'à là ? Et que ferez-vous de ces paroles de Christ « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; » (Mr 16: 17)[5] les avez-vous aussi biffés au crayon-feutre noir ?? Le fond de la question du cessationnisme est LÀ[6], dans TA Bible... Tandis que vous songez déclarer publiquement les chapitres 12 et 14 de 1Corinthiens comme des textes caducs n'oubliez pas l'avertissement de la bouche de Christ dans les derniers versets de l'Apocalpyse « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. (Apoc. 22 : 18-19)

M. MacArthur, d'après le cessationniste que tu es, tu dois être d'avis que ces chapitres dans 1Corinthiens ne proposent RIEN d'autre que des informations historiques et donc n'ont AUCUNE signification pour l'Église au 21e siècle. À ton avis ne pourrait-on les biffer de la Bible[7] et ça ne changerait RIEN ? Pas d'accord? Alors, explique-nous ce que signifient les chapitres 12 et 14 de premier Corinthiens dans TA vie personnelle?? Et si toi tu n'as pas biffé ces versets sur les dons spirituels de ta Bible, alors se peut-il que ce soit (inconsciemment) par respect pour ce principe?

Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice. (2Ti 3: 16)

Alors si ta Bible est toujours intacte, sans coupures ou versets biffés, alors je t'invite à en tirer toutes les conclusions logiques... »


On peut tous empiler les anecdotes...

Le débat sur les dons de l'Esprit prend parfois le chemin des échanges d'anecdotes. Les pentecôtistes empilant des anecdotes prouvant de vrais miracles ou phénomènes surnaturels et de l'autre côté, les baptistes et réformés empilant des anecdotes exposant le caractère charnel des dons ou carrément des cas de charlatanisme... Et si je crois à la validité des dons de l'Esprit pour cette génération, je serais capable d'apporter moi-même des anecdotes démontrant le caractère charnel de certains individus exerçant des dons ou carrément des cas de charlatanisme. Dans un monde déchu, ce sont des choses qui existent bien. Inutile de le nier.

Mais toutes les parties doivent reconnaître que ce n'est PAS un débat qui puisse être gagné par celui qui peut empiler le plus d'anecdotes. Ce n‘est pas un concours de recherches journalistiques... À la fin, c'est la Parole de Dieu qui DOIT avoir le dernier mot et trancher le débat.

Il faut noter aussi l'argumentaire par anecdotes comporte un piège inhérent. Pour expliquer ce piège, je rappelle un échange avec un cessationniste que je vais appeler Georges. Voici un extrait d'un mot que je lui ai filé :

Au cours de nos échanges Georges tu t'es fait un devoir de faire la morale aux pentecôtistes, en faisant allusion à des cas d'abus des dons par des pentecôtistes ce qui about à ta conclusion que les dons spirituels décrits dans 1Cor 12 et 1Cor 14 sont tous à rejeter. Mais c'est assez hypocrite comme argument, car à moins d'être converti il y a deux semaines, dans les églises cessationnistes tu as dû, un jour, être témoin d'un abus du rôle de pasteur ou de diacre. Et on pourrait dresser une liste très triste et longue d'anecdotes d'abus sexuels, financiers ou simplement abus de pouvoir par des pasteurs ou anciens. Si tu crois dur comme fer à cette logique que les anecdotes de charlatanisme des dons de l'Esprit justifient leur rejet, alors il te faudrait également rejeter la fonction de pasteur ou de diacre pour les MÊMES raisons... C'est d'accord? Si tu invites les pentecôtistes de jeter le bébé avec l'eau du bain, tu DOIS faire de même à l'égard des autres dons... À la fin, il faut reconnaître que dans un monde déchu comme la nôtre, tout don de Dieu peut être abusé et devenir corrompu.

Et si on me demande “ Reconnais-tu qu'il y a des abus des dons spirituels chez les pentecôtistes ? ” Eh bien je répondrai OUI immédiatement, car j'en ai vu de mes propres yeux.[8]

Mais là je vais dire un truc qui va déplaire aux pentecôtistes, c'est-à-dire que si l'on peut aussi facilement empiler des anecdotes exposant le caractère charnel des dons chez les pentecôtistes ou carrément des cas de charlatanisme cet état des choses me semble dû à un jugement de Dieu sur le mouvement de la Pentecôte qui a si facilement bouffé et diffusé l'hérésie du Word-Faith et son bébé bâtard l'Évangile de Prospérité.

À mon sens le cœur du problème ce n'est pas tant le matérialisme crasse de l'Évangile de Prospérité, mais c'est avant tout l'évangile estropié[9] qui accompagne le mouvement Word-Faith. L'apôtre signale que l'on peut attrister le Saint-Esprit (Éph 4: 30). Et si le mouvement de la Pentecôte a frayé avec des hérétiques, cela n'aurait-il pas attristé le Saint-Esprit et attiré un jugement de Dieu sur ce milieu ? Jugement qui nous laisse avec des dons qui dans bien des cas ne sont que des coquilles vides, charnels et dont l'exercice ne laisse que du sable qui s'effrite entre les doigts et ne porte pas de bons fruits. Heureusement qu'il se trouve, ici et là, quelques églises pentecôtistes qui ont repoussé l'influence du Word-Faith et qui ont maintenu l'intégrité des dons, mais au Québec ces églises sont rares. Qui sait si un mouvement de repentance et de rejet du Word-Faith avait lieu dans le mouvement pentecôtiste que les dons ne puissent pas être restaurés et que Dieu soit vraiment glorifié[10] au milieu de nous comme le note l'Apôtre ?

Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants. Si donc, dans une assemblée de l'Église entière, tous parlent en langues, et qu'il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous? Mais si tous prophétisent, et qu'il survienne quelque non-croyant ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son coeur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. (1Cor. 14 : 22-25)

Au sujet des anecdotes, un copain a fait le commentaire suivant:

Mais comme je te disais, je ne suis pas d'accord sur ce que tu décris comme la nullité des «anecdotes», mais que la Bible appelle le témoignage. «Vous rendrez témoignage». «Témoigner» au sens doctrinal pur, c'est raconter mon vécu conforme aux Écritures, ou ce que j'ai vu chez d'autres (ex. une guérison instantanée, une conversion majeure, etc.). «Va te montrer au sacrificateur». Et il y a bien d'autres attestations de l'intervention divine dans une vie rapportée par les Écritures; ex. la réputation de Jésus le précédait, et les gens se massaient pour le voir, sur la base d'anecdotes ou de témoignages?

De la même manière qu'un témoignage peut être contredit par un autre (ex. «des centaines ne sont pas guéris» vs «des centaines sont guéris»), la théologie aussi. À preuve, il y a dans la grande famille dite évangélique, des points divergents sur chaque enseignement de la Bible et on n'arrive jamais à une conviction commune (sauf sur 2 ou 3 points fondamentaux comme l'œuvre de Christ, le salut par grâce, etc. Pour le reste...).

Ces commentaires me semblent utiles et me forcent à préciser ma pensée. D’abord le terme « témoignage » est plus près du texte du Nouveau Testament que le terme anecdote, car Christ a dit lui-même : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1: 8) Si donc, dans le Nouveau Testament le témoignage n’a pas comme fonction d’établir la doctrine, chose qui vient de la bouche de Christ ou des Apôtres, le témoignage a plutôt comme fonction d’être un élément de grâce (miraculeux ou pas) qui glorifie Christ et attire l’attention sur sa Personne et sa Parole.

Et si le bon larron à la croix a pu déclarer « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. » (Luc 23 : 40-42), on peut supposer que s’il était arrivé à la conclusion que Christ était un roi (messianique) qui allait régner (malgré voir de ses yeux la mort de Jésus sur la croix !!), ce n’était pas dû à une révélation soudaine survenu pendant sa crucifixion, mais parce que quelqu’un lui avait déjà porté un témoignage assez puissant sur Christ, sur ses oeuvres et son enseignement.

Il en est de même avec le récit bien connu de Zachée (Luc 1 : 1-10) qui s’est perché dans un arbre dans le but de voir Christ lui-même. À leur rencontre, Christ ne fait qu’appeler Zachée et lui dit qu’il s’invite à souper. Mais ce geste provoque le scandale dans la foule « Comment cet homme saint peut-il aller souper chez ce pécheur notoire ? » et cela provoque cette réaction de Zachée, soit : « Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit: Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple. » Il me semble clair qu’avant que Zachée se perche dans l’arbre, on lui avait déjà rendu témoignage de Christ et de son enseignement. Même avant cette rencontre fatidique, Zachée avait déjà eu le temps de faire des réflexions sérieuses sur son état spirituel…

Il en est de même aussi avec le démoniaque gadarénien. Après l’exorcisme des démons, cet homme voulu suivre Christ, mais Christ lui dit plutôt de rendre témoignage chez les siens : « Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a eu pitié de toi. » (Marc 5 : 19)

Ainsi lorsque l’Apôtre explique l’utilité des dons des langues et de l’interprétation, il souligne leur rôle de témoignage, dans son épître aux Corinthiens :

Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants. Si donc, dans une assemblée de l’Eglise entière, tous parlent en langues, et qu’il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous? Mais si tous prophétisent, et qu’il survienne quelque non-croyant ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son coeur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. (1Cor : 14 : 22-25)

Dieu sait qu'un don comme le Saint-Esprit peut être abusé. Il sait que ce phénomène "irrationnel" peut susciter des doutes. Évidemment plusieurs vont se faire du souci d'ouvrir la porte à l'irrationnel, au surnaturel, mais Christ lui-même dit à ce sujet:

Et moi, je vous dis: Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson? Ou, s'il demande un oeuf, lui donnera-t-il un scorpion? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. (Luc 11: 9-13)

Et pour les frères qui doutent encore que baptême du Saint-Esprit décrit dans Actes et 1Corinthiens soit encore valable au 21e siècle et pour justifier ce doute évoquent les comportements ou enseignements scandaleux de Pentecôtistes, je dois répondre que ces choses existent bel et bien. Mais dans un monde déchu comme le notre, tout bon don venant de Dieu peut être abusé. Une automobile peut servir à conduire sa vieille mère à l'hôpital ou peut servir au trafic de la drogue, tout comme un couteau de cuisine bien affilé peut servir à préparer un repas délicieux ou encore à commettre un meurtre crapuleux. Tout dépends de la main qui le manie... Ainsi, (comme tous les autres) les Pentecôtistes (autant pasteurs que laïcs) qui ont abusé du don du Saint-Esprit doivent se rappeler qu'ils auront des comptes à rendre au Dernier Jour devant le Juste Juge.


Quelques questions secondaires / Lecture optionnelle
Georges[11] est un contact cessationniste qui n'aime pas trop les pentecôtistes. Dans un de nos échanges, il a fait allusion au concept de “rhéma” (une parole inspirée) chez les pentecôtistes. Évidemment Georges n'était pas d'accord avec ce concept. Voici mon commentaire sur le sujet :

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Pour mettre les points sur les is, les pentecôtistes sont d'avis que le “rhéma” est une parole inspirée, mais SANS contenu doctrinal. Le “rhéma” peut donner une information au sujet d'une situation ou problème ou encore la direction pour poser un geste particulier, c'est-à-dire applicable que pour une situation particulière. Ainsi tout “rhéma” doit être jugé par les Écritures et y être soumis. Voici un exemple sur le sujet qui a toujours intéressé les chrétiens, soit le retour de Christ. L'Apôtre Paul fait cette remarque :

Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. (2Thess 2: 1-2)

En disant ça, Paul devait avoir en tête l'affirmation de Christ “Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul.” (Mt 24: 36). Ainsi une inspiration de la part d'un chrétien qui proposerait une heure ou le jour du retour de Christ serait immédiatement en contradiction avec les paroles de Christ (Mt 24: 36) et serait donc à REJETTER... Mais il n'y a pas que des pentecôtistes qui ont succombé à la tentation de trouver ce secret, car aux 18e et 19e siècles il y eut quelques cessationnistes (baptistes) qui se sont sentis inspirés aussi... Voici quelques exemples :

Le baptiste anglais Benjamin Keach (1640–1704), avait prévu la fin du monde pour l'an 1689.

Le baptiste américain William Miller[12] avait affirmé que la fin du monde serait vers l'an 1843.

Il semble même que certains disciples de Miller sont allés jusqu'à vendre leurs possessions et s'installer dans des pommiers (pour être plus près du ciel) en attendant le retour de Christ. Tout ça pour dire que les pentecôtistes n'ont pas toujours le monopole des extravagances et des conneries... Il y en a pour tout le monde...

Et plus récemment il y eut le pasteur réformé américain, Harold Camping, qui avait prédit la fin du monde pour le  21 mai, 2011

Mais revenons au concept du “rhéma” dans les Écritures. Dans le livre des Actes on voit un autre exemple. Pierre et Jean passent par la Belle Porte, et Pierre a dit à un mendiant “Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche.” (Actes 3: 6) Et pourtant Pierre et Jean ont dû passer devant cet homme boiteux de naissance nombre de fois, mais CE jour-là, Pierre a eu la foi pour proclamer sa guérison. Pourquoi ce jour-là? Pourquoi pas avant? Et dans Actes 16, on relate cette vision de l'apôtre Paul

Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous! Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. (Ac 16: 9-10)

Évidemment ce rhéma ne s'appliquait qu'à Paul et ses compagnons, sinon tous les chrétiens (même aujourd'hui) seraient tenus d'aller faire de l'évangélisation en Macédoine... Et dans l'Évangile de Luc, on voit un autre exemple de rhéma, une parole inspirée dans la vie du Seigneur:

Il monta dans l'une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu de terre. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule.  Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon: Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher. Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet. L'ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait. (Luc 5: 3-6)

Cet article en ligne (anglais) explique le point de vue cessationniste du concept de rhéma

What is the rhema word? (Got Questions Ministries)
https://www.gotquestions.org/rhema-word.html

Sur plusieurs points avancés par cet article je suis d'accord, mais on laisse entendre que seuls les cessationnistes sont d'avis que

Désolé, mais c'est aussi l'avis de la TRÈS grande majorité de pentecôtistes... D'autre part, on affirme au sujet des pentecôtistes que

Mais on ne donne PAS de source pour cette affirmation... Quel pentecôtiste a dit ça?? Ça me semble une affirmation gratuite, une généralisation abusive ou un truc sorti de la bouche d'un individu sans crédibilité comme un apôtre du Word-Faith tel que Benny Hinn...

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Georges, le cessationniste hargneux
Georges en veut aux pentecôtistes. Ouais, encore ces pentecôtistes, ces !$$%@$#! de pentecôtistes et leurs fantaisies charnelles des fake dons de l'Esprit.... Un jour je lui dit ceci

Georges imagine un moment si demain matin TOUS les pentecôtistes étaient rayés de la carte. Même pas un qui reste sur la planète. Bon évidemment tu vas fêter ça pendant quelques jours, mais il reste qu'après le party, si tu lis ta Bible systématiquement, tu vas éventuellement tomber sur ces chap. 12 et 14 de 1Cor. Tu vas en faire QUOI?? Même si TOUS les pentecôtistes étaient rayés de la surface de la Terre ces chapitres de 1Cor. seront toujours présents dans ta Bible. Là tu n'auras plus de trou pour te cacher... Plus de pentecôtistes charnels derrière lesquels tu pourrais te cacher... Quelle excuse oiseuse vas-tu encore inventer pour éviter de faire face à ce que TA Bible dit? On peut supposer que ce n'est pas un pentecôtiste qui est entré par effraction chez toi au milieu de la nuit pour insérer ces chapitres dans ta Bible...

Arrête de tricher et chercher des prétextes oiseux et fais face à ce que la Parole dit clairement...


Notes

[1] - Et le chapitre 14 du même épitre offre, si on peut dire, le manuel d'emploi de ces dons de l'Esprit.

[2] - Et quel support dans les Écritures pour cette idée... ?

[3] - Soit avant la venu de Christ ou encore pendant la vie de la première génération de chrétiens, période où les épitres et l'Apocalypse n'étaient pas encore rédigés.

[3a] - En général ceux qui ont fait leur collège biblique ont dû entendre parler de l’école théologique de la Haute Critique biblique ainsi que ses partisans, des théologiens plus connus comme les Allemands Wellhausen et Rudolf Bultmann. À la fin, je suis d’avis que tous ces efforts de réinterpréter la Bible ne sont qu’une tentative (pas très subliminale) de faire rentrer de force la théologie biblique dans le moule de la pensée du Siècle des Lumières, ce que les évangéliques appellent généralement « l’humanisme ». Le raisonnement de base de la Haute Critique Biblique est: « Si la Science (grand S...) n’admet pas les miracles, alors il faut adapter la théologie en conséquence (c'est-à-dire faire de compromis) ». Les trucs du 20e siècle comme le “Jesus Seminar” ne sont que des prolongations d’une théologie à la remorque des idéologies du Siècle des Lumières... Ce qui est rigolo est qu'au sommet de la gloire et du prestige de l’école théologique de la Haute Critique CS Lewis avait publié un article justement sur ce sujet, soit Fernseed and Elephants. Dans cet article Lewis attaque la Haute critique biblique et plus particulièrement des thèses de Bultmann. Une traduction française de cet article a été ajoutée au catalogue des Ebooks de Samizdat et porte le titre, Théologie moderne et critique biblique. FAUT lire ça. Voici les liens pour le texte français et l’anglais original.

Lewis, C.S. (1959) Théologie moderne et critique biblique. (PDF) (texte de domaine public canadien, traduction de Fern-Seed and Elephants)
Lewis, C.S. (1959) Fern-Seed and Elephants. (texte anglais original)

La perspective de Lewis dans cet essai est bien originale. À mon avis cela devrait être une lecture obligatoire pour tout étudiant en théologie, car tant de profs de théologie sont intimidés par ces érudits allemands si sérieux et si productifs. Et il faut constater que Lewis a pondu cet essai à une époque où très peu d'érudits osaient remettre en question cette école de pensée fort prestigieuse. Et pour rendre la chose agréable, cet article comporte la logique incisive tout comme les pointes d'ironie et d'humour britannique de Lewis. Il y a quelques années j'ai entendu parler d’une théologienne allemande, autrefois adepte de l’hypothèse documentaire de Wellhausen (qui fait partie de la Haute Critique et remet en question Moise comme auteur de la Pentateuch), mais qui maintenant la rejette. Et bien il s'agit d'Eta Linnemann. Elle avait justement eu Bultmann comme professeur de théologie. Suite à sa conversion à Christ, elle a écrit 3 livres qui remettait en question ses propres écrits historico-critiques d'auparavant. L'un s'appel, Historical Criticism of the Bible: Methodology or Ideology? À ce sujet un contact français qui a lu quelques trucs de Linnemann a observé:

"Je ne sais pas ce qu'il en est de ses autres ouvrages, mais dans celui-là, elle écrit à la manière d'une Oriana Fallaci, avec les tripes! Elle ne ménage pas ses mots pour dire combien la haute critique la dégoûte. En résumé, cet ouvrage consiste plus à démasquer l'idéologie historico-critique. Pour les aspects techniques invalidant ce système, il faut lire ses deux autres ouvrages, Is There A Synoptic Problem? et Biblical Criticism on Trial: How Scientific Is Scientific Theology?"

Une variante plus récente de la Haute Critique “Biblique” apparaît dans les écrits de John Walton (auteur de The Lost World of Genesis 1) qui affirme que nous, les Occidentaux, ne pouvons pas vraiment comprendre correctement le récit de la Genèse, car elle fait partie du corpus de la littérature Proche-Orient et que nous devons interpréter la Genèse à la lumière des autres écrits anciens du Levant afin de bien comprendre le texte. À la fin, Walton utilise cette technique pour débarrasser le texte de la Genèse de toute réalité historique. Un autre auteur semblable, David Snoke, auteur de Biblical Case for an Old Earth, soutient que les lecteurs originaux de la Genèse ne savaient pas que la Terre était un globe (ce qui est faux) et par conséquent que le Déluge ne pouvait donc pas être "global". Tous ces auteurs mettent notre compréhension de la Bible à la remorque de notre compréhension de l'archéologie et de culture ancienne du Proche-Orient.... Pour ma part, si de nombreux récits du Déluge existent chez les peuples sur TOUS les continents, c’est un indice de la vérité du récit biblique. Et si ces récits varient entre eux, c’est le résultat naturel de bruit dans le canal de communications (entropie) au cours des générations. Erreurs de transmission et réinterprétation culturelle...

Un autre article (en anglais) fort intéressant qui traite des thèses de John Walton est paru dans un bulletin de CMI, un article rédigé par Robert Zins. Dans cet article Zins souligne le fait que, Walton, dans son interprétation du texte de la Genèse, est d'avis qu'il ne suffit pas de lire le texte traduit (français, anglais...) mais même si on peut lire le texte original en hébreu, cela ne lui suffit pas, et Walton insiste qu'il faut relire la Genèse à la lumière de la culture ancienne du Moyen-Orient. Cela revient à placer cette culture païenne comme autorité AU-DESSUS des Écritures. Ça c'est une question TRÈS grave... D'autre part, cette perspective place une petite clique d'érudits ayant fait des études sur la culture et la littérature des Sumériens, les Akkadiens, les Égyptiens, les Ebblaïtes, Babyloniens, Hittites, Assyriens, etc. dans la position d'être les SEULS à pouvoir interpréter correctement la Genèse... Ça sent la Gnose, un savoir réservé à quelques initiés... Ainsi Walton met notre compréhension de la Bible à la remorque de notre compréhension de l'archéologie et de la culture ancienne du Proche-Orient... Mais le hic, c'est que si les données archéologiques touchant la culture ancienne du Proche-Orient ont pris de l'expansion au cours du 20e siècle, ce serait tout à fait prévisible que ces données puissent s'élargir encore au cours du 21e siècle, ce qui comporte le potentiel de rendre caduques toutes les thèses si populaires (aujourd'hui) de Walton. Notre compréhension de la culture ancienne du Proche-Orient n'est PAS coulée dans le ciment...

Cox, Gavin (2019) The Lost World of Walton: Why John Walton's Lost World books are a lost cause. (CMI- 14/3/2019)
Zins, Robert (2019/2021) 'Don't be tricked !': Thoughts on discerning Genesis scholarship. (Creation Ministries International – Nov. Newsletter p. 1-3)

[4] - Je vois deux exceptions à cette règle dans le Nouveau Testament. D'abord les conseils de l'apôtre Paul adressés aux Corinthiens au sujet du célibat dans 1Cor7 : 25-40. Ces conseils sont clairement délimités, commençant par “ Pour ce qui est des vierges, je n'ai point d'ordre du Seigneur; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle. ” (25) et finissant par “ Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est, suivant mon avis. Et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu. ” (40)

[5] - Ouais, je sais... Certains suggèrent que ce verset est douteux car n'apparaissant dans tous les manuscrits les plus anciens du Nouveau Testament. Ok alors, que tous ceux qui sont convaincus de la chose découpent ce verset de toutes leurs Bibles... Allez hop !

[6] - Et la réponse à ce débat... Et deuxièmement, les conseils de Paul (toujours adressés aux Corinthiens) au sujet de la longueur des cheveux chez l'homme et la femme. Ces conseils apparaissent dans 1Cor. 11 : 1-16 et terminent par le commentaire “ Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Eglises de Dieu. ” (16) On m'a dit que la règle du port de la voile pour la femme était lié au fait que dans la culture grecque, seules les prostitués ne portaient pas de voile en public. Aujourd'hui, combien d'églises évangéliques oseraient appliquer ce conseil “ Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux. (1Co 11: 6) ? Et si le port de cheveux courts pour l'homme était commun chez les grecs, chez les Juifs ce ne l'était pas. Le voeu de naziréat (Nombres 6 : 1-13) est un exemple clair. Et sans doute le Nazaréen à vie (comme Jean-Baptiste) devait avoir de TRES longs cheveux...

[7] - Dans ce contexte il est utile de rappeler l'avertissement très sérieux de l'avant-dernier verset de la parole de Dieu:  “Si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.” (Apoc. 22: 19)

[8] - Mais à mon avis, une source importante des abus des dons spirituels chez les pentecôtistes est la conséquence de tenter d'en faire un affaire, c'est-à-dire lorsque des individus gagnent leur vie par un "ministère de guérison, ministère de ceci, cela, etc." qui deviennent des commerces qu'il faut rentabiliser. Et lorsque des gens ont une "réputation" à maintenir il peut devenir alors TRES tentant d'en donner pour leur argent à la foule et simuler l'action de l'Esprit lorsque ce dernier ne daigne pas répondre à toutes les prières du grand monsieur (ou dame)... “The show must go on”, comme disent les Américains... J'ai été la cible d'un tel comportement malheureusement. Depuis, j'évite comme la peste la prière de ceux qui prétendent avoir un "ministère de guérison”. Je préfère simplement la prière d'un ami de longue date, d'une grand-maman sympathique (et fidèle dans la foi), sinon celle d'un enfant de dix ans...

C'est dans ce contexte du professionnalisme spirituel donc qu'il me semble où la majorité des abus se font en milieux pentecôtiste, car ces gens ont alors une "réputation" à maintenir, pas comme la vieille grand-maman chrétienne qui prie sans formalité pour tous ceux de son entourage et qui parfois vois des réponse aux prières spectaculaires, mais ne ressens pas le besoin de publiciser ou d'en faire une business.

[9] - Question abordée ici :

L'Évangile estropié : un échange avec des pasteurs. (Paul Gosselin – Samizdat - 2018)

[10] - Mais PAS pour la gloire des pentecôtistes...

[11] - Nom fictif... Georges a même affirmé qu'un pentecôtiste ne peut être sauvé... Mais je suppose que si on cherchait assez longtemps on pourrait trouver aussi, à quelque part, un pentecôtiste orgueilleux qui aurait affirmé l'équivalent au sujet des évangéliques n'ayant pas été baptisé du Saint-Esprit...

[12] - Pour ce qui est de William Miller j'ai entendu dire qu'il n'était pas baptiste mais qu'il a “fondé les Adventistes”. La page wiki sur Miller dit seulement qu'après le scandale de sa fausse prophétie de la fin du monde, son église s'est dissoute et certains de ces fidèles ont été récupérés par les Adventistes. On ne dit rien qui laisse entendre que Miller ai enseigné personnellement une doctrine Adventiste où qu'il y ait contribué. On mentionne par contre que Miller a été franc-maçon. Spécifiquement on dit:

C'est curieux, un baptiste qui frais pendant des années avec les ennemis de l'Évangile... Mais bon, voyant l'état des églises évangéliques en Occident je ne serais pas étonné de constater qu'en 2022 il y a un ou deux franc-maçons semant de la merde théologique dans bon nombre de collèges bibliques évangéliques en Occident, autant baptistes que pentecôte.