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Samizdat

Poèmes
Danny Boisvert.






LE PRISONNIER

Je vis derrière mes barreaux
Depuis déjà trop longtemps.
Coincé comme dans un étau,
Encore pour combien de temps ?

Mais je me suis habitué
À vivre dans ma prison.
Je fuis la liberté,
Elle me donne des frissons.
Je me suis fait un mode de vie
Qui ne me cause pas trop d’ennuis.

Je suis un captif,
Le cœur brûler au vif.
Comme un loup sans griffe
Je suis passif…

Au milieu de ma cellule
Fondé sur du ciment.
Entre quatre murs je fabule,
Je vois en noir et blanc.

Entouré de mes chaînes
Entouré de ma haine.
Je perds mon équilibre
Puis-je être libre ?

Je pourrais prendre la clé,
Celle qui mène dans les champs.
Courir comme un déchaîné
Qui a vu le néant.
Mais ma prison c’est tout ce que j’ai
Comment m’en séparer ?

Je suis un captif
Le cœur brûler au vif
Par un joug corrosif,
Par un produit nocif.
Comme un loup sans griffe
Au milieu d’un rif.





Il faudra bien que je m’en aille
Loin de cette prison qui me tenaille.
Je n’en puis plus de cette bataille,
Qui m’écorche l’âme, m’éraille

L’horizon a des airs de liberté,
Un parfum qui enivre les sens.
Tu me dis de venir chanter, crier
De ne pas retenir mon effervescence
Je veux répondre à ta voix
Celle qui m’a consolé tant de fois.

Un bon matin je m’enfuirai,
Je suivrai mon Libérateur.
Il m’a donné la clé,
Celle du bonheur.

Un bon matin, je partirai d’ici
Vers des sommets glorieux.
Ce bon matin est aujourd’hui.
Je vois s’ouvrir les cieux.



POÈTE DU VERBE INCARNÉ

Un poète perdu
Dans ses rêves incongrus.
Il recherche des mots
Pour guérir des maux.

Trou de mémoire
Devant cette page blanche.
L’encre noire
Refuse l’avalanche
Des mots saints
Pour un avenir sain.

Le poète a été longtemps
Le porte-parole du Verbe Mort.
Inspiré par le sang,
Par ces vampires qui mordent
La plume des jeunes écrivains
Qui ne leur laissent que leur venin.

Tanné par ces histoires d’horreur
Qui cause des problèmes de grammaires
Qui font revenir les cruels participes passés,
Du temps où je ne faisais que des erreurs.
Elles me rappellent mes cahiers du primaire
Où il n’y avait aucun collant de juxtaposé.

Tanné d’être un poète
Qui ne se fait que reconnaître
Dans les rues de sa ville.
Tanné d’être un poète
Qui de tout son être
Souhaite de partir en exil.

J’aimerais changer de pays
Comme on change de paragraphe.
Je partirais pour griffonner d’autres écrits
À la rencontre des meilleurs calligraphes.
J’amènerai mes dictionnaires dans ma valise,
Sans oublier l’inspiration qui me tranquillise.






Il faudra bien que je m’en aille
Loin de cette prison qui me tenaille.
Je n’en puis plus de cette bataille,
Qui m’écorche l’âme, m’éraille.

L’horizon a des airs de liberté,
Un parfum qui enivre les sens.
Tu me dis de venir chanter, crier
De ne pas retenir mon effervescence
Je veux répondre à ta voix,
Celle qui m’a consolé tant de fois.

Un bon matin je m’enfuirai,
Je suivrai mon Libérateur.
Il m’a donné la clé,
Celle du bonheur.
J’irai à la recherche du Verbe Incarné,
Celui qui a la parole vivante,
Celui dont ses mots ne sont jamais mort-nés,
Mais qui bravent les histoires d’épouvantent.
Celui qui répand un parfum de roses
À la poésie, à la prose…

Je serai son élève, Il sera mon maître.
Il m’enseignera à conjuguer le verbe être
Non seulement quand j’écris un livre,
Mais dans ma façon de vivre !



Comment puis-dire ?

Comment puis-je dire
Tout ce que je désire ?
Une vie sanctifié,
Un cœur purifié.

Comment puis-je croire
Que tu peux le faire ?
J’ai besoin de voir
L’ouverture de la mer.
J’ai besoin de voir
Lorsque tu opères.

Mais je sais que tu es Grand
La nature en montre la preuve.
Je sais qu’il purifie ton sang
Il suffit que je m’y m’abreuve.
Et je sais que tu es Grand…

Comment puis-je dire
Mon désir d’être saint ?
Je crains de souffrir
En suivant ton chemin.

Tu as tant fais pour moi,
Tu t’es oublié
Du haut de la croix
Pour me justifier.
Et comment me sauver
De Toi, qui m’a racheté ?

Comment puis-je te dire
Tout ce que je désire ?
Mon désir d’être saint
Mon désir d’une plus grande faim…


La croisée des chemins…

À la croisée des chemins
Je cherche ta volonté.
Accomplir tes desseins
Est ma raison d’exister.

Lorsque le ciel est silencieux
Sans soleil et nuageux.
Comment connaître ta voix?
Comment pénétrer tes voies?

Les questions sont si durs
Les réponses si absentes.
Comment être sûr
De ce que tu me présente?

J’ai connu la nuit du doute
À chercher ta face
À connaître coûte que coûte
Ce que tu me traces.

Faire ta volonté
Est-ce vraiment mon désir?
Suis-je prêt à me sacrifier
Pour que tu puisses me bénir?

Tes sentiers sont-ils pour mes pas?
Qui me conduira là-bas?
L’endroit où je dois aller
L’endroit où je dois rester.

À la croisée des chemins
Je ne veux pas me tromper de route
Je veux entrer dans tes desseins
Sans l’ombre d’un doute.

À la croisée des chemins
Je m’abandonne entre tes mains!



LE PLAN

Le soleil se lève sur la ville encore endormie.
La lumière vient faire disparaître l’obscurité de la nuit,
Pour faire place à la clarté du jour,
Pour chasser le trépas qui rôde autour.

Un Homme se lève parmi les siens.
Qu’est-ce qu’il y a de bon à dire celui-là ?
Il est laid, ayant aucune beauté attirante.
Il ose venir parler à ces pauvres citoyens.
Qui est-il pour qu’il soit ici-bas ?
Un autre qui a une histoire endormante.

Il parle d’amour et de partage,
Essaie d’attirer des gens.
Il parle d’un drôle de langage,
De façon que nul ne comprends.
Ce n’est pas parce qu’Il s’explique mal.
C’est qu’Il n’a pas la même façon de penser
Par rapport à ce monde brutal,
C’est qu’Il enseigne à aimer.

Cet Homme est toujours sur la place publique.
Prêchant les principes de Dieu,
Invitant les prostitués et les beatnik
À se repentir sur les lieux.
Certains se méfient ou parlent dans son dos.
Personne n’est vraiment intéressé à l’entendre,
Sauf quelques uns qui ont tellement soif de son eau
Qu’ils feraient tout pour en prendre.

Quel drôle de personnage !
On se plaît à Lui cracher au visage,
À l’insulter de tous les noms.
Il reste calme aux regards furibonds.
Nul ne sait qu’Il va mourir sur une croix,
Pour sauver ce monde en émoi.
Il est seul au milieu de la foule,
Refusant de se conformer au moule.

Il guérit des gens infirmes.
Il a le pouvoir sur les démons.
Il est Fils de Dieu, enfin Il l’affirme.
Il est venu offrir le Grand Pardon.
Les autorités ont cessé d’assister à son jeu,
Le croyant fou et dangereux.
Ils n’ont pas de mandat, mais ils ont Judas.
On va le clouer sur Golgotha.

Une croix se lève sur la cité.
Les maîtres de la loi jubilent de joie,
De voir cette couronne d’épines et ce sang coulé
De ce présumé Roi.
Les anges crient"Victoire".
Le Fils affirme que tout est accompli.
Il a bu la coupe qu’Il devait boire,
Pour sauver ce monde maudit.

Tout est entré dans l’ordre du Plan
C’était le Fils du Dieu Tout-Puissant !