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Samizdat

Les mudstones se forment rapidement.*






David F. Coppedge - 17 février 2019 - Creation Evolution Headlines


L'une des roches sédimentaires les plus courantes peut se former cent fois plus rapidement que prévu.

En 2007, les géologues ont appris que leur théorie des mudstones était incorrecte. Les mudstones - les roches sédimentaires les plus courantes - ne doivent pas nécessairement se former dans des eaux calmes, car de minuscules particules dérivent dans la colonne d'eau et s'accumulent au fond. Au lieu de cela, les particules peuvent s'agglutiner ou floculer dans les courants et se déposer beaucoup plus rapidement (voir 14 déc. 2007). À présent, un autre modèle, fondé sur des preuves expérimentales, accélère encore plus le processus. Cela vient d'être publié dans la revue AGU Geophysical Research Letters. Les auteurs (E. Trower; M. Lamb; W. Fischer) disent,

Les mudstones carbonatés sont des archives géochimiques essentielles pour la chimie passée de l'eau de mer, mais l'origine de la boue carbonatée reste un sujet de débat et d'incertitude permanents. Les hypothèses dominantes reposent sur deux mécanismes: 1) les précipitations directes dans la colonne d'eau, et 2) la dispersion post mortem de composants squelettiques d'algues de la taille d'une boue. Cependant, les deux mécanismes entrent en conflit avec les observations géochimiques dans les systèmes modernes et posent problème dans un cadre de temps profond. Nous avons testé l'hypothèse selon laquelle l'abrasion du sable carbonaté pendant le transport des sédiments pourrait produire de la boue carbonatée à l'aide d'expériences en laboratoire et d'un modèle de transport des sédiments. Nous avons documenté des taux de production de boue expérimentaux jusqu'à deux ordres de grandeur plus rapides que ceux estimés pour d'autres mécanismes. Combinés aux calculs sur modèle, ces résultats ont montré que le transport et l'abrasion du sable carbonaté constituaient une source majeure de boue carbonatée.

Le transport implique un flux de courant. L'abrasion implique un processus d'érosion sur de plus grosses particules préexistantes. Si ce nouveau modèle est correct, il renverse l'image de minuscules particules de limon qui s'enfoncent lentement dans l'eau calme. Les mudstones pourraient donc se former rapidement dans des conditions dynamiques. On entend par taux "plus rapides de deux ordres de grandeur", 100 fois plus rapidement que les autres mécanismes proposés.

Grand Canyon

Le Grand Canyon contient des grès et des mudstones abondants.
L'est du Grand Canyon (Marble Canyon) présente une réduction rapide après de l'érosion en nappe.

Les auteurs suggèrent également que les mudstones se forment dans des environnements "à haute énergie", tels que les ouragans, les tempêtes et l'action des vagues dans les hauts-fonds. C'est un environnement très différent de celui que l'on a longtemps cru et enseigné. Imaginez un géologue diluvien lisant ceci:

Nos données expérimentales ont démontré que l'abrasion du sable carbonaté dans des conditions de transport typiques des environnements de hauts-fonds hautement énergétiques produit une boue carbonatée à des vitesses considérables. Dans de nombreux cas, les taux de production expérimentaux et modèles de boue d'abrasion sont beaucoup plus rapides que la production d'algues ou de boues précipitantes (Figure 3). Cela indique que le transport de sable carbonate à haute énergie - sur un banc ou sur une plage, par exemple - peut produire des flux de boue comparables à ces autres mécanismes, même sur de plus petites surfaces de plates-formes carbonatées. L'intermittence du mouvement des grains, en particulier lorsque ceux-ci sont emprisonnés dans les lits, joue un rôle dans la diminution du taux d'abrasion effectif du sable carbonaté sur de longues périodes (Davies et al., 1978; Trower et al., 2017). Cependant, les vitesses de cisaillement du lit dans de nombreux environnements à haute énergie, tels que les hauts-fonds, dépassent constamment le seuil de mouvement du sable carbonaté (Bathurst, 1975; Gonzalez et Eberli, 1997; Rankey et al., 2006), de sorte que la boue par abrasion n'est pas affectée par le même facteur d'intermittence que l'abrasion d'un grain de sable individuel. Dans des environnements plus calmes et/ou plus profonds où le temps est clément au-dessous du seuil de mouvement, la production de boue par abrasion serait sujette à des vitesses de cisaillement du lit suffisantes pour transporter les sédiments (p. ex. les tempêtes). Les grandes tempêtes, comme les ouragans, bien que relativement rares, pourraient générer de la boue à un rythme rapide pendant une courte période de temps par le transport des sédiments granuleux en suspension sur toute la surface d'une plate-forme carbonatée. Par exemple, des estimations récentes suggèrent que le Great Bahama Bank contient plus de 65% de sédiment granuleux (Harris et al., 2015). Si ces sédiments sont déplacés près du seuil de charge de lavage pendant un jour d'un ouragan par an, la boue produite par l'abrasion lors d'un ouragan pourrait représenter environ 4% du budget de production de boue annuel estimé par Robbins et al. (1997) (texte connexe S2). En revanche, l'abrasion aux beaux jours d'environ 45% de la plate-forme couverte par le faciès "grainstone" (Harris et al., 2015) peut représenter 36% du budget annuel de boue à notre taux expérimental le plus lent (texte connexe S21). Le taux réel moyen par plate-forme sera probablement plus élevé compte tenu du taux d'abrasion accru dans des environnements plus énergiques tels que les hauts-fonds et les contributions des zones couvertes par le faciès "packstone". Il est donc probable que la production de boue par abrasion par beau temps sera plus importante que la production par tempête sur de longues périodes.

En ce moment l'article est répertorié comme un "article accepté" par l'American Geophysical Union, ce qui signifie qu'il pourrait être soumis à révision. Habituellement, ces révisions sont mineures dans les articles acceptés et annoncés publiquement.

Voilà un autre point important en faveur des géologues créationnistes, qui ont longtemps douté des processus lents et progressifs utilisés par les matérialistes pour alléguer que de longues périodes de temps sont nécessaires pour expliquer l'histoire des roches. Maintenant, le travail difficile de modélisation mathématique des implications de ces résultats arrive. Regardons et voyons ce que produira ce changement de paradigme.


* Traduction française: Fabrice Bect.