Vie chretienne Cosmos Arts Engin de recherches Plan du site

Samizdat

Quelques spéculations sur

les relations hôte - parasite.




la moustique mâle, qui ne pique pas !Paul Gosselin (juin 2004)

L'été au Canada annonce l'arrivé de hordes de moustiques, de mouches à orignal[1], de mouches noires qui, à tour de rôle, rendent la vie en plein air difficile et parfois pénible. Dans le grand nord, la situation peut être pire que déplaisante comme l'attestent bien Davidson et Rugg, dans The Complete Wilderness Paddler (1975/83 Vintage Books New York):

D'un point de vue chrétien ou créationniste on peut poser la question: "Comment se fait-il que de telles bêtes existent ? Dieu est-il un espèce de sadique, prenant plaisir à inventer des tourments raffinés avec lesquels il s'amuse à affliger ses enfants ??" Sinon, alors pourquoi créer alors de telles bestioles irritantes ??

le ver plat
le ver plat
(Tœnia solium)
Une explication

point 1: On peut interpréter la nature qui nous entoure de bien des manières, mais si nous nous basons sur la vision du monde judéo-chrétienne, il est ESSENTIEL de noter que le monde dans lequel nous vivons est un monde déchu et que les organismes ne sont plus ce qu'ils étaient[2]. Genèse 3: 17b-18 laisse entendre qu'il y a, au moment de la Chute, un changement morphologique dans le règne végétale. Les organismes vivants que nous connaissons aujourd'hui sont diminués de bien des manières, dans leur longévité, dans leur capacités physiques, au niveau de leur intelligence et parfois au niveau de leur taille[3], etc.

point 2: Tenant compte du point 1, on peut postuler que les relations hôte - parasite que nous observons aujourd'hui peuvent bien représenter des relations biologiques entre espèces qui se sont dégradées aussi. C'est-à-dire que dans une création parfaite ces relations peuvent avoir été relations de symbiose (où LES DEUX organismes tiraient un bénéfice) plutôt que les relations parasitaires comme nous en rencontrons maintenant (où SEUL UN organisme bénéficie, l'autre devenant une proie).

point 3: Il est possible que les animaux, lors de leur création originale comportaient de l'information génétique récessif permettant de générer des structures d'attaque/défense et que cette information a été exprimé dans le phénotype des animaux après la Chute et ce, par le biais de facteurs environnementaux.

Le généticien américain Kevin Anderson note (2004) qu'il est tout à fait plausible que les bactéries parasitiques puissent être le résultat d'une perte de fonction(s). Tandis que le génome de l'organisme s'est apprauvrie, il s'est vu forcé dans une relation de plus en plus dépendante vis-à-vis d'autres systèmes biologiques. Une dépandance si prononcée qu'il est devenu tout à fait parasitique, ainsi pathogenique pour l'organisme hôte. De telles transformations ont pu affecter aussi des organismes multicellulaires.

Quelques exemples de relations parasitaires: les virus, les moustiques, les vers intestinaux, etc.

Une étude a été réalisée par Nicholas H. Mann et ali. (et publié dans la revue Nature) touchant les cyanobactéries et un virus qui les affectent, le bactériophage S-PM2. Les cyanobactéries contribuent à la production d'oxygène dans les océans, mais lorsque la lumière est trop intense, cette fonction devient inhibée. Mais le bactériophage S-PM2, encode les protéines D1 et D2 qui sont des sites susceptibles de dommages. On pense donc que le bactériophage S-PM2 puisse donc être bénéfique aux cyanobactéries, leur permettant de poursuivre la photosynthèse et assurant aussi la survie du virus. Ce cas est encore le sujet de recherches, mais il est fort possible qu'il est, et d'autres cas semblables, puisse appuyer les thèses avancées ici.

Nicholas H. Mann, Annabel Cook, Andrew Millard, Shaun Bailey & Martha Clokie
Nature 424, 741 (14 August 2003);
Marine ecosystems: Bacterial photosynthesis genes in a virus

Par ailleurs, un article de Matt Kaplan, dans le numéro de Juillet 2009 du New Scientist explore la manière dont certains vers parasitiques pourrait être exploités à des fins thérapeutiques pour combattre les allergies chez les humains. Après la création originale, le livre de la Genèse semble mentionner des changements génétiques à deux occasions aux organismes vivants. Une fois lors de la Chute (on identifie les épines comme un phénomène nouveau, résultant de la malédiction) et aussi immédiatement après le Déluge où l’on mentionne pour la première fois que les hommes mangeront de la viande. En effet, indiique:

Cela semble indiquer aussi un changement dans la relation entre l’homme et les animaux. Selon la logique du texte, avant le Déluge, il n’existait pas ce que l’on appelle maintenant des animaux sauvages. Il est permis de spéculer que c’est à ce moment que certains animaux sont aussi devenus carnivores. Plus tard, lorsque les prophètes discutent de l’époque messianique, lorsque tout sera parfait, on mentionne que les carnivores ne seront plus:

Ceci implique que, dans le jardin d’Eden au moins, cette même relation existait entre les animaux.

Mais revenons aux carnivores après le Déluge. Une hypothèse qu’on peut avancer est que certaines plantes disponibles avant le Déluge sont disparues par la suite et ainsi, plusieurs organismes sont devenus carnivores pour avoir leur part de protéine. D’un autre côté, il est possible que l’état de carnivore ne fût pas dû à la disparition d’espèces, mais plutôt à la disparition d’écosystèmes. Par exemple, dans le monde présent, le trèfle existe en relation symbiotique avec une bactérie particulière qui se nomme Bacillus radicicola. Cette bactérie a la capacité de fixer l’azote et permet au trèfle de survivre dans des sols pauvres en azote. Supposons maintenant que la radicicola subisse un changement de son code génétique qui la rendait incapable de produire une enzyme essentielle pour sa relation avec le trèfle. Il est probable que le trèfle et la bactérie pourraient néanmoins survivre, mais conséquences pour la biosphère seraient tout de même importantes.

Il est possible qu’après le Déluge des relations de symbiose inter-espèce de même que des écosystèmes ont pu êtres détruits et, en conséquence, plusieurs animaux ont dû changer leurs type d’alimentation. Lorsque ce changement est survenu, ils n’ont pas nécessairement été modifiés sur le plan génétique, mais il est possible que ce changement de l’environnement ait pu déclencher un programme génétique existant, mettant en fonction une portion de ce qu’on appelle parfois l’ADN bidon ("Junk DNA") et déclenchant le processus faisant de plusieurs animaux des carnivores et s’adaptant ainsi aux changements de l’environnement. Ceci ferait donc apparaître des phénotypes nouveaux, c’est-à-dire n’ayant pas été observés jusqu’à lors.



Quelques implications de ces concepts dans le domaine pharmaceutique:
Si nous prenons l'exemple du moustique, il est connu qu'il injecte une substance anticoagulante avant d'extraire le sang de l'animal hôte. Si nous regardons la relation actuelle hôte - moustique dans la perspective qu'il s'agissait anciennement d'une relation de symbiose, alors il y a une possibilité qu'une des substances injectées pouvait être (autrefois) bénéfique à l'animal hôte. Peut-être s'agissait-il de l'anticoagulant ou peut-être d'une autre substance inconnue. Il existe donc une possibilité qu'une substance inconnue injectée par le moustique (il se peut que l'anticoagulant ne soit la seule substance injectée) puisse être d'une certaine utilité aux humains.

Pièges et cul-de-sacs que peut rencontrer une telle approche.
Malgré l'intérêt de ce qui précède il y a un bon nombre de pièges dans lesquels il ne faut pas tomber cependant. Il faut souligner que toutes les relations hôte - parasite observées actuellement ne représentent pas nécessairement des relations de symbiose antérieures. C'est-à-dire qu'avant la Chute les moustiques peuvent avoir ciblé d'autres organismes que les humains et, dans un tel cas, la recherche de substances bénéfiques (aux humains) chez le moustique pourrait être futile. Dans certains cas, il peut y avoir une possibilité (d'un point de vue biblique) de déterminer s'il y avait ou non une relation de symbiose antérieure. Par exemple, si on prend le cas des vers intestinaux[4] contracté par les humains après avoir mangé de la viande de porc mal cuite. Il n'est pas nécessaire de remonter jusqu'à la Chute pour résoudre ce problème car le récit de la Genèse nous indique que les relations de proie-prédateur ne sont apparues qu'après le Déluge[5]. La consommation de viandes animales ne semble pas avoir existé auparavant (bien que les sacrifices d'animaux sont décrits). Si nous nous basons donc sur les informations fournies par le récit biblique alors, nous savons alors que les vers contractés par des humains mangeant le porc introduisit une relation entre organismes qui n'était pas intentionnelle. Nous pouvons alors établir que cet exemple particulier de relation hôte - parasite est alors accidentel (et n'exprimait pas l'intention de la création originale). Dans de telles circonstances, chercher des substances bénéfiques pour les humains chez le vers du porc sera donc futile. Autrefois cependant, ces vers peuvent avoir été bénéfiques à leurs hôtes herbivores (tel que le porc ou le mouton) tout comme certaines bactéries[6] sont utiles au trèfle en fixant l'azote de l'air sous une forme qui puisse être utilisé par la plante. On peut spéculer aussi qu'à certaines périodes de l'histoire humaine une des formes de méchanceté pratiquée[7] peut avoir été la bestialité, ce que aurait introduit des organismes parasites à des hôtes dont ils n'étaient jamais sensé rencontrer.

guepe et parasite
la guepe et son parasite

Un autre piège que peut rencontrer ce type de recherche est la suivante: même lorsque nous avons effectivement identifié une relation hôte - parasite qui était symbiotique[8] autrefois, il faut tenir compte du fait que les organismes parasites, étant des créatures déchues et dégradées, il est peu probable que les substances injectées actuellement (ou d'autres apports) soient les mêmes qui étaient injectées autrefois. Dans le cas du moustique par exemple, pour commencer ce processus de recherche il faudra d'abord faire un inventaire des divers substances injectées actuellement et chercher alors un produit chimique apparenté (des molécules plus grandes peut-être ou les molécules ayant des points en commun avec ceux qu'on retrouve actuellement ?) de manière à trouver la (ou les) substance bénéfique originale. Afin de trouver ces substances ou molécules hypothétiques bénéfiques on devra aussi tenter de deviner comment l'entropie (et le passage du temps) affecte les processus chimiques dans l'organisme étudié. Il ne faut pas s'attendre que ce processus de découverte de substances bénéfiques[9] puisse être un procédé facile. Il peut y avoir eu, dans le passé, de très grands changements au niveau de l'organisme vecteur (actuellement un parasite) lui-même[10] et aussi au niveau des relations qu'il peut entretenir avec d'autres organismes et ces changements peuvent nous empêcher d'identifier, avec un certain degré de confiance, les substances bénéfiques originales. Il faut par ailleurs considérer que le métabolisme de l'organisme hôte actuelle ne puisse plus utiliser (ou tolérer) la substance bénéfique originale (même si nous parvenons à la découvrir). Malgré tout, les chercheurs créationnistes dans le domaine de la pharmaceutique pourront trouver utile cette perspective en explorant notre monde pour de nouveaux médicaments à usage humain ou vétérinaire.

Postscriptum: À la lecture de cette note un ami qui fait de la recherche en cardiologie a remarqué qu'on devrait pourtant proposer une explication pour les systèmes immunologiques chez les humains (et chez d'autres organismes) car ce qui précède peut donner l'impression qu'à l'origine il n'y avait que perfection et, par conséquence, il n'y aurait aucun besoin de systèmes immunologiques.

Bien qu'il soit vrai que tout ait été parfait au point zéro de la Création, je pense qu'il est logique de supposer que, de la même manière que le Créateur avait prévu la possibilité de la désobéissance de l'Homme et de la Chute et que déjà Il ait prévu la possibilité que nous ayons besoin d'un Sauveur, de même Il a sans doute prévu aussi les conséquences physiologiques de la Chute et a conçu les être vivants avec des systèmes immunologiques "juste au cas où..." que les choses déraillent. En génie de cette notion correspond à ce qu'on appelle la surconception (ou, en anglais, "overdesign") c'est-à-dire qu'on pourvoit un mécanisme ou une machine avec des systèmes redondants afin de surmonter une défaillance d'un système primaire et afin surmonter des problèmes qui, habituellement, n'apparaissent pas dans le cours normal des choses. Je ne pense pas que l'on doive chercher plus loin que cela.

Après la création originale, le livre de la Genèse semble mentionner des changements génétiques à deux occasions aux organismes vivants. Une fois lors de la Chute (on identifie les épines comme un phénomène nouveau, résultant de la malédiction) et aussi immédiatement après le Déluge où l’on mentionne pour la première fois que les hommes mangeront de la viande. En effet, indiique:

Cela semble indiquer aussi un changement dans la relation entre l’homme et les animaux. Selon la logique du texte, avant le Déluge, il n’existait pas ce que l’on appelle maintenant des animaux sauvages. Il est permis de spéculer que c’est à ce moment que certains animaux sont aussi devenus carnivores. Plus tard, lorsque les prophètes discutent de l’époque messianique, lorsque tout sera parfait, on mentionne que les carnivores ne seront plus:

Ceci implique que, dans le jardin d’Éden au moins, cette même relation existait entre les animaux.

Mais revenons aux carnivores après le Déluge. Une hypothèse qu’on peut avancer est que certaines plantes disponibles avant le Déluge sont disparues par la suite et ainsi, plusieurs organismes sont devenus carnivores pour avoir leur part de protéine. D’un autre côté, il est possible que l’état de carnivore ne fût pas dû à la disparition d’espèces, mais plutôt à la disparition d’écosystèmes. Par exemple, dans le monde présent, le trèfle existe en relation symbiotique avec une bactérie particulière qui se nomme Bacillus radicicola. Cette bactérie a la capacité de fixer l’azote et permet au trèfle de survivre dans des sols pauvres en azote. Supposons maintenant que la radicicola subisse un changement de son code génétique qui la rendait incapable de produire une enzyme essentielle pour sa relation avec le trèfle. Il est probable que le trèfle et la bactérie pourraient néanmoins survivre, mais conséquences pour la biosphère seraient tout de même importantes.

Il est possible qu’après le Déluge des relations de symbiose inter-espèce de même que des écosystèmes ont pu êtres détruits et, en conséquence, plusieurs animaux ont dû changer leurs type d’alimentation. Lorsque ce changement est survenu, ils n’ont pas nécessairement été modifiés sur le plan génétique, mais il est possible que ce changement de l’environnement ait pu déclencher un programme génétique existant/récessif, mettant en fonction une portion de ce qu’on appelle parfois l’ADN bidon ("Junk DNA") et déclenchant le processus faisant de plusieurs animaux des carnivores, s’adaptant ainsi aux changements de l’environnement. Ceci ferait donc apparaître des phénotypes nouveaux, c’est-à-dire n’ayant pas été observés jusqu’à lors mais n'implique aucun changement au pool génétique.


Notes


[1]- Ou l'élan d'Amérique pour nos cousins Européens.

[2]- Cette spéculation est supportée par le fait que non seulement l'homme a subit les effets de la Chute, mais le monde naturel aussi. Ceci est supporté par plusieurs textes dont les suivants (Genèse 3: 17-19)

et (Romains 8 : 19-23)

[3]- Un grand nombre d'organismes qu'on découvre dans les fossiles ont une taille beaucoup plus grande que leurs survivants actuels (insectes, plantes ou mammifères).

[4]- Ce vers s'appel la trichine.

[5]- A partir du Déluge la Genèse indique un changement dans les rapports humains - animaux. L'Homme devenait un prédateur:

[6]- Dont le Rhodospirillum.

[7]- Et réprouvé par Lévitique 20: 15 "Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort; et vous tuerez la bête."

[8]- En supposant que la cible originale du moustique était effectivement l'humain.

[9]- Provenant de relations de symbiose hypothétiques antérieures.

[10]- Par exemple, le métabolisme, les procédés chimiques, etc.


Gurney, Robert (2009) What about parasites? Creation vol. 31 (3):34–37 June

Kaplan, Matt (2009) Just what the doctor ordered? pp. 42-45 New Scientist 11 July vol. 203 no. 2716

Tomkins, Jeffrey, Ph.D (2014) Decoding Snake-Venom Origins. ICR Sept.