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Samizdat

Comment réfuter l'hypothèse de la
« causalité matérielle de la religion ».

La foi religieuse est-elle une conséquence d’étranges interconnexions du cerveau?
Si c'est le cas, le matérialisme l'est aussi.




Le cerveauDavid F. Coppedge 22 décembre 2019 Creation-Evolution Headlines

Les scientifiques évolutionnistes adorent analyser scientifiquement la religion. Ils ne réalisent pas ce qu'ils se font à eux-mêmes lorsqu'ils tentent de reléguer la religion à un artefact évolutif du développement du cerveau.

Le dernier exemple de l'Université Rice via Phys.org est légèrement différent. Intitulé, "Can religion be explained by brain wiring (la religion peut-elle être expliquée par les interconnexions cérébrales)?", l'article montre ce que les chercheurs de Rice ont découvert en interrogeant les gens sur l'hypothèse d'une « causalité neuronale de la religion». La plupart des gens ont répondu qu’ils n’y croyaient pas.

Y a-t-il un « point de Dieu » dans le cerveau qui détermine si vous êtes câblé pour être religieux? Une nouvelle recherche de l'Université Rice révèle que les non-croyants sont plus susceptibles que les fidèles de penser que c'est vrai.

Naturellement, les individus religieux voudraient que leur foi soit considérée comme réelle, et non comme un artefact de la génétique. Les personnes non religieuses pourraient se réconforter à l'idée que les personnes religieuses ont des cerveaux étranges, câblés pour la religion.

Les résultats ont révélé que seulement environ 15% d’adultes américains pensent que les interconnexions cérébrales peuvent expliquer les différences de religiosité, 3,5% de ces personnes étant fortement d'accord avec cette allégation. Les protestants évangéliques (environ 32%) et les Juifs (environ 36%) étaient les plus susceptibles de tout groupe religieux d'être fortement en désaccord avec le fait que la façon dont le cerveau est configuré peut expliquer la foi.


Dysfonctionnement logique
Ce qu’aucun des auteurs de l'article ne semblent réaliser, c'est que l'argument [de la causalité matérielle des croyances] fonctionne dans les deux sens. S'il y a une « configuration interconnexions cérébrales de Dieu » dans le cerveau qui explique la religion, il pourrait y avoir également une « configuration d’interconnexions cérébrales de Darwin » produisant l'athéisme. Ou, le matérialisme philosophique pourrait être dû à un « point de Dieu » défectueux dans le cerveau des non-croyants. Comment déterminer si l'absence de religiosité est meilleure? Ce pourrait être un défaut génétique.

Cette réfutation fonctionne en fait encore plus fortement contre l'athéisme[1]. L'hypothèse du « point de Dieu » représente un retour au déterminisme génétique, qui devrait également être dérangeant pour les matérialistes (28 oct. 2018). Si le déterminisme génétique était vrai, il priverait les scientifiques de leur libre arbitre. Tout ce qu'ils écrivent sur l'évolution serait génétiquement déterminé[2]. Si tel était le cas, alors la théorie évolutionniste elle-même serait le produit d'un câblage génétique, se réfutant ainsi elle-même et perdant tous ses appels à l'autorité scientifique.

Puisque le déterminisme génétique mine le libre arbitre pour tous, toute personne sensée doit le rejeter. Les pensées ne sont pas matérielles. Pour discuter même de l'évolution, il faut d'abord écarter le matérialisme et le déterminisme génétique. Ensuite, nous pouvons parler de cerveaux et de choses, de chants de Noël et de rois.

Écoutez! Les anges annonciateurs chantent,
Gloire au roi nouveau-né!
Paix sur terre et douce miséricorde,
Dieu et les pécheurs sont réconciliés.

Redressez-vous joyeuses toutes les nations,
Joignez-vous au triomphe des cieux;
Avec les armées angéliques, proclamez,
Christ est né à Bethléem.

Écoutez! les anges annonciateurs chantent,
Gloire au Roi nouveau-né!

—Charles Wesley



Traduction: Fabrice Bect


Notes

[1] - [Note du webmestre] Et le matérialisme philosophique.

[2] - [Note du webmestre] Chose qu’a très bien compris le professeur de biologie et évolutionniste athée, William Provine (1990: 23):

Je vais résumer ma vision de ce que déclare très clairement la biologie évolutionniste moderne et c'est essentiellement la position de Darwin. Il n'existe pas de dieux, pas de buts ultimes, ni de forces qui tendent vers un but ultime. Il n'y a pas de vie après la mort. Lorsque je meurs, je suis sûr que je serai complètement mort. C'en est fini de moi. Il n'y a pas de fondation ultime pour l'éthique, pas de sens ultime de la vie et le libre arbitre chez l’humain est une fiction.*

PROVINE, William B. (1990) Response to Phillip Johnson. (Letter) pp. 23-24 First Things no. 6 Oct.