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Paul Gosselin (12/9/2025)
J'imagine que la majorité de mes lecteurs ont entendu parler de l'assassinat de l'activiste politique conservateur américain Charlie Kirk. Comme c'est le cas pour une grande majorité de francophones, Kirk m'était pouir l'essentiel un inconnu, sinon quelques rumeurs qu'il était un activiste conservateur, ce qui ne veut pas dire grand chose... Depuis, on a vu des réactions très partagées à son assassinat. Chez les postmodernes (ce que les Américains appellent “the Left”/la gauche) en général on applaudit et on se réjouit ouvertement de cet assassinat. À leur avis c’est un truc qu’il faut célébrer. Ces mêmes personnes se disent toujours en faveur de la liberté d'expression, mais seulement dans la mesure où c'est leur expression qui domine toujours. Cette haine brutale que certains ont exprimée après l'événement n'est que la mesure de la menace qu'a représenté Kirk à leur inflluence et pouvoir. C’est d’ailleurs l’avis du président de la Oxford Union débating society George Abaraonye, qui avait soutenu un débat sur la “masculinité toxique” avec Kirk quelques mois auparavant.
À la fin, le geste de l'assassin expose brutalement l'intolérance fondamentale des postmodernes/"gauchistes". À la fin, ceux qui exploitent à fond le terme "tolérance" sont dans les faits les moins tolérants... Fait à noter, l'étudiant Hunter Kozak de l'université de Utah (voir l'article par Sandoval, au bas) était la dernière personne à discuter avec Kirk. Dans les derniers instants, Kozak argumentait avec Kirk au sujet des meurtres commis par les trans et Kozak repoussait l'afirmation de Kirk en disant, mais tu peux prouver ça?? T'as des statistiques? Kirk répondit simplement qu'il y en avait "trop de meurtres accomplis par les trans"... Une seconde plus tard, Kirk était mort...
Un détail qu’il faut noter est que les postmodernes sont incapables d’admettre leurs torts, ainsi une des réactions des médias de gauche américaine a été de blâmer cet assassinat sur la “rhétorique violente” des républicains. Eux ils n’ont ABSOLUMENT rien à se reprocher et en AUCUN cas ne pourrait voir la nécessité de faire leur propre examen de conscience.
Mais d’autres réactions sur le web méditent plutôt sur la signification plus large de cet assassinat. Le modérateur de Talk Show américain, Jay Leno a affirmé simplement que cet assassinat signifiait la mort de la liberté d’expression aux États-Unis.
'It's the death of free speech!' Jay Leno expresses his shock at killing of Charlie Kirk. (Blaze News)
En effet Leno a raison de considérer cet assassinat comme une attaque contre la liberté d’expression. À la fin, ces gens considèrent que si on ne peut gagner sa cause avec des arguments dans un débat publique, alors éliminer son adversaire idéologique devient la seule option. La violence dont Kirk a subi fait penser aussi à une autre situation où un "trans" s'en était pris physiquement au conservateur américain Ben Shapiro. Le "trans" avait tellement de colère contre lui en voyant que Shapiro gagnait le débat qu'il a agrippé Shapiro par le cou et l'a menacé publiquement de l'envoyer chez lui en ambulance. Ainsi lorsque certaines personnes se sentent incapables de faire face à un débat et n'ont plus d'arguments, ils se tournent alors vers les insultes, les menaces et la violence physique. C'est triste mais ce n'est rien de nouveau. Voici cet épisode avec Shapiro
Notons par ailleurs que les universités sont des incubateurs de tels concepts et d'attitudes totalitaires. Impensable dirons certains... Eh bien détrompez vous. Le biologiste français Pierre-Paul Grassé nous apporte une leçon d’histoire fort utile (1980: 44):
"Après le triomphe du national-socialisme, la science allemande apporta massivement sa caution inconditionnelle au Führer. Anthropologistes, généticiens, économistes, légistes, avec zèle, se mirent au service de leur nouveau maître. [Grassé ajoute, en note en bas de page [2] – PG]: L'appui des intellectuels allemands à leur Führer fut massif. Lors du référendum de 1933, les déclarations de professeurs appartenant à des universités (non à toutes) furent réunies en un volume. Parmi les auteurs de ces textes, on relève le nom du célèbre philosophe Martin Heidegger, ce qui est à la fois surprenant étant donné l'idéalisme qui imprègne son œuvre et révélateur de l'état d'esprit qui donna la victoire à Hitler."
Ouais, et ce Heidegger que Grassé mentionne est toujours vu comme un intellectuel cool dans nos universités... Il est toujours étudié... Il a toujours de l’influence. On ferme les yeux sur ses liens avec le nazisme. Tout est oublié… Interviewé en 1940 Einstein observait ce qui suit au sujet de la servilité des universités lors de la montée du nazisme en Allemagne (Anonymous 1940: 38):
Étant un amoureux de la liberté, lorsque la révolution (nazie) est arrivée, j'ai regardé les universités pour la défendre, sachant qu'elles s'étaient toujours vantées de leur dévouement à la cause de la vérité ; mais non, les universités ont été immédiatement réduites au silence. Puis j'ai regardé les grands rédacteurs en chef des journaux, dont les éditoriaux enflammés d'autrefois avaient proclamé leur amour de la liberté ; mais eux, comme les universités, ont été réduits au silence en quelques semaines à peine.... Seule l'Église se tenait fermement sur le chemin de la campagne d'Hitler pour supprimer la vérité. Je n'ai jamais eu d'intérêt particulier pour l'Église auparavant, mais maintenant je ressens une grande affection et admiration pour elle parce que seule l'Église a eu le courage et la persistance de défendre la liberté intellectuelle et morale. Je suis obligé d'avouer que ce que j'ai autrefois méprisé, je le loue maintenant sans réserve.*
Toujours au sujet des universités sous les nazis, un ouvrage du scientifique américain Jerry Bergman signale que la majorité des intervenants à la conférence de 1942 à Wannsee (qui mit en marche la Solution Finale, programme d’extermination nazi des juifs européens) étaient des diplômés universitaires...
It was not until January 20, 1942 that 15 high-ranking Nazi Party and German government officials gathered in the Berlin suburb of Wannsee at the invitation of Reinhard Heydrich to discuss, and coordinate, the implementation of what they called the “Final Solution of the Jewish Question.” [Whitman, 2017, pp. 48–49.] Of the 15 persons who attended, eight held academic doctorates. [Roseman, 2002.]
Eh, oui, le concept de la Solution Finale a été pondu dans les universités et non dans les églises et de ce fait même les sentiments antisémites les plus violents ont trouvé leur place (confortable) dans les universités. Et en 2025, pourquoi ce serait différent??
Mais a mon avis il faut pousser plus loin l’analyse, car il semble que cet assassinat est aussi (tant chez l’assassin que chez ceux qui ont ouvertement célébré cet assassinat) la manifestation d’une idéologie totalitaire de ceux (comme l’Ubermensch de Nietzsche) qui considèrent que le pouvoir leur appartient de droit, sans se soucier de la volonté du peuple. Aux États-Unis cela c’est manifesté lors des dernières élections où plusieurs démocrates ont affirmé que si Trump remportait, il y aurait de la violence. En clair, cela implique un rejet résolu de la démocratie. Cette logique rappel aussi le comportement du parti nazi, qui pendant la période de montée au pouvoir faisait appel à un groupe paramilitaire, les “Chemises Brunes” dont la fonction était de s’immiscer dans les activités des parties politiques adversaires et faire de la violence pour bloquer leur influence. J’ai vu de mes yeux ce comportement au début de l’été lors de la Marche pour la Vie (contre l’avortement et l’euthanasie) où on a dû faire face à des contre-protestataires (fort probablement payés par l’État québécois) qui ont fait un vacarme infernal pour assourdir les participants de la marche et annuler toute influence plus large. On n’a pas subi de violence, mais comme les interventions des “Chemises brunes” l’intimidation était très clairement visé.
En Europe il semble que pour l’immédiat, les élites postmodernes se contentent de mesures administratives pour étouffer la liberté d’expression, entre autres les lois (dans la Communauté européenne et en Angleterre) pour restreindre la liberté d’expression sur Internet. En Angleterre on va jusqu’à arrêter des gens pour des opinions sur des réseaux sociaux ou pour une prière silencieuse devant une clinique d’avortement. Mais la violence n’est jamais exclue. Et comme on le voit sur ce petit clip sur X, depuis longtemps aux États-Unis, il y a des appels ouverts à la violence pour étouffer toute dissidence politique.
Voyez ce cas, en avril 2021 sous les restrictions du Covid, à Bruxelles, des gens pacifiquement assemblés dans un parc, voulant simplement exercer leur droit de rassemblement pacifique et prendre de l’air et du soleil, ont été traités avec une violence digne des SS nazis...
Et au Québec, au mois de janvier 2021, en plein hiver québécois, des policiers ont fait une perquisition chez une dame qui était coupable simplement d’avoir invité son frère et sa mère pour un souper chez elle. La dame a été arrêtée par la police et sortie de sa maison en pieds de bas (chaussettes) à –10C dans la neige...
https://m.facebook.com/Policier-du-peuple-pour-le-peuple-102914598257632/videos/908882429901050/
Tiens, le vidéo n’est plus disponible, un hasard sans doute… De telles interventions brutales et sadiques sont des indices clairs que les pions de Davos au pouvoir actuellement violent les charges de responsabilité que le peuple les a accordés. Violer les droits du peuple est sans importance pour eux.
C’est une telle idéologie totalitaire qui nourrit des gestes comme celui posé par l’assassin de Kirk.
Anonymous (1940) German Martyrs. pp. 38-41 Time magazine 23 Dec., vol. 36 n° 26
Chapados, Andrew (2025) Charlie Kirk sparks viral Christian revival: 'I'm going to go take his seat for him'. (Blaze News - 15/9/2025) -> traduction Ggl
Grassé, Pierre-Paul (1980) L'Homme en accusation: De la biologie à la politique. Albin Michel Paris 354 p.
Sandoval, Natalie (2025) 'You Sick F**king Psychos': Last Man to Question Charlie Kirk Speaks Out. (Daily Caller - 12/9/2025) -> traduction Ggl