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Samizdat

Abolir Dieu?




Alain Gendron


En réponse à l'article intitulé: Abolir Dieu? Peut-on vivre sans Dieu et sans religion?
Ainsi qu'à la question: Néfaste, les religions?
paru dans la Presse du samedi 9 octobre 2004 (quotidien de Montréal)

Au nom de la foi ou au nom de la science... l'homme est passé maître dans l'art d'exploiter et de dominer ses semblables. Quand les tenants du pouvoir ne purent plus compter sur l'autorité des papes pour légitimer leur règne, ils se tournèrent vers les doctrines nouvelles de la science pour expliquer leurs actes.

Ainsi à partir de la seconde moitié du 19e siècle, les idées de Darwin sur la sélection naturelle furent-elles utilisées par certains pays d'Europe pour justifier la militarisation, le racisme et le colonialisme. Le darwinisme social, en étendant la survie de l'individu au groupe-nation, exalta la compétition, la force et la violence au-dessus de la morale et amena sur la scène politique mondiale une foule de dictateurs et de surhommes tous désireux de démontrer leur supériorité en écrasant les nations moins favorisées.

Hitler désirait à sa façon faire avancer la science. Ses tentatives de créer une race pure et d'exterminer les éléments inférieurs se voulait un coup de pouce à l'évolution des espèces. Dans son livre “Mein Kampf” qui signifie “Mon combat”, Hitler prend pour thème la lutte pour la survie du plus fort, idée qu'il emprunte au courant scientifique de l'époque dominé par Darwin, Spencer et Haeckel.

Quand la science se met à jouer à Dieu, elle n'est pas non plus à l'abri d'actes d'injustice et d'atrocités. Épouser des idées fausses se révèle tout aussi dommageable dans le domaine de la science que dans celui de la foi.

Il faut reconnaître que lorsque l'homme tente par ses propres efforts de rendre compte de la réalité physique ou spirituelle, la Vérité lui échappe souvent. D'où la nécessité de la révélation biblique comme base de la connaissance, qui ne demande pas à être crue aveuglément, mais à être considérée et testée dans ses affirmations.