Plan Cosmos Arts Engin de recherches Plan du site

Samizdat

La louange
(Je suis une merveilleuse créature)






Christian Bourgeois



Petit témoignage :

J'ai eu l'occasion dans le passé de conduire la louange. Non pas comme un de ces “ grands worship leader ” dont la réputation internationale n'est plus à faire et après lequel tout le monde court comme si eux-mêmes avaient la réponse à nos questions, mais dans un petit groupe de personnes qui chantait de tout son cœur aux sons d'un duo piano-guitare et de quelques tambourins. Ceci plut-il particulièrement à Dieu, je ne sais pas. Mais il décida de visiter à plusieurs reprises ces gens qui sans grande ambition, soit dans la rue, soit dans un petit local, levaient tranquillement les mains vers Lui en chantant plus ou moins juste.

C'est là que j'ai beaucoup appris. Pas que là bien sûr, mais ceci fut pour Dieu comme un laboratoire dans lequel l'expérimentateur n'était pas celui qui devait apprendre, mais plutôt enseigner.

Sans rentrer dans les détails, une des grandes leçon que j'ai dû recevoir, est que les signes et les prodiges ne sont pas l'apanage de la réussite spirituelle de qui que ce soit, mais plutôt un acte délibérément gratuit et souverain de Dieu, en réponse aussi à notre soif-cela va sans dire.

Une autre leçon fut que la présence de l'onction n'était pas un standard quelconque de la bonne santé spirituelle de l'église, le signe que “ l'on était arrivé.”

Apprendre cela fut pour moi l'expérience spirituelle la plus déstabilisante qu'il m'ait été donné de vivre et plusieurs questions se posèrent alors :

Peut-on voir et vivre des miracles, témoignages de l'Amour inconditionnel de Dieu, de Sa grâce souveraine et de Sa Toute-Puissance, survenir dans le corps, l'âme et l'esprit d'un chrétien et peut-on être encore capable de renier un jour l'action souveraine du Saint-Esprit simplement parce que le choc intellectuel que cela provoque est trop important ?

La réponse fut... oui.

Peut-on encore, malgré les miracles vécus accompagnant la Parole prêchée, simplement parce qu'un homme (fut-il pasteur) déclare que ce n'est pas possible, renier une forme de plénitude, celle-là même que Jésus-Christ nomme le Royaume de Dieu, donné par Dieu au prix du sacrifice même de Son Fils.

La réponse fut... oui.

Peut-on, après avoir vécu soi-même des visitations puissantes du Saint-Esprit, prémices de réveils à venir s'opposer à de nouvelles visitations simplement parce qu'elles sont différentes dans leurs formes de ce qui a été dans le passé parceque le choc intellectuel est trop violent?

La réponse fut... oui

Toutes les réponses à toutes mes questions ne m'ont pas été données mais je voudrais vous partager deux paroles de Jésus qui m'ont toujours laissé interrogateur :

“ Il en est qui viendront et qui diront : Seigneur, n'a-t-on pas prophétisé en Ton Nom, fait des miracles en Ton Nom...je leur dirai retirez-vous de moi vous qui oeuvrez d'iniquité. ” (Matthieu ch.7.v 21-23.)

et celle-ci

“ Malheureuse es-tu Chorazin, malheureuse es-tu Bethsaïda, car si les miracles qui ont été fait au-milieu de toi avaient été faits à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties avec le sac et la cendre. ” (Luc 10 v 13.)

Je ne prétends pas donner de solution clé ou de remède miracle, mais il y a quelque part comme un goût “d' inachevé ” dans la vie avec Jésus-Christ.

D'autres se sont déjà penchés sur la question. Peut-être ces quelques mots apporteront-ils un plus dans cette recherche. Cependant, ils ne remplaceront jamais la part personnelle de l'individu dans sa quête de la vérité et d'une relation personnelle avec le Seigneur car l'apôtre Paul l'a bien dit : “ Chacun rendra compte pour lui-même.”

Que le Seigneur vous bénisse et vous encourage.


LOUANGE (???)


“ Je confesse que je suis une vraie merveille,
Tes œuvres sont prodigieuses :
Oui, je le reconnais bien. ”

La Bible, livre des psaumes, ps 139 v.14. Version TOB



Si l'on croit découvrir en lisant les quelques lignes qui suivent une nouvelle méthode pour louer le Seigneur Jésus-Christ ou pour “ rentrer dans l'Esprit ”, il faudra se rendre à l'évidence, rien de ce qui est écrit ici ne vous y aidera, du moins pour l'instant.

D'ailleurs ce n'est pas le but, et limiter la louange à ces deux choses serait, à mon avis, commettre une grande erreur.

Les résultats en seraient frustration et insatisfaction, et les conséquences feraient que nous serions des chrétiens illusionnés à la foi vacillante et qui plus est sans une véritable affirmation de notre identité en Christ : celle que Dieu nous a accordé "dès avant la fondation du monde, avant qu'aucun de ces jours qui étaient écrits pour nous ne soient vécus" (v.16.)

La louange, pour autant spirituelle qu'elle soit, est avant toutes choses, une (ré)action complètement humaine face à la révélation d'un Dieu qu'elle découvre comme étant lui aussi parfaitement humain...Cette présentation peut surprendre, mais ne sommes-nous pas créés à Sa ressemblance?

Et pour ajouter un peu à cette réflexion, pour que Dieu puisse parachever le plan de nous créer "En sa ressemblance", ne devait-il pas d'abord devenir homme.

En effet, Il nous crée "en sa ressemblance" sous forme humaine. Mais Dieu, personne ne l'a vu et d'ailleurs, Lui même dit à Moïse: "Nul ne peut voir ma face et vivre".

Donc, en quoi Lui ressemblons-nous? Physiquement? Psychologiquement? Spirituellement? Les trois?

C'est Jésus-Christ qui en s'incarnant nous montre le chemin.

Nous courons le danger constant de séparer l'aspect humain de notre être pour privilégier l'aspect spirituel, comme si l'un devait l'emporter sur l'autre. Et, comme si c'était à nous de mener ce combat.

Si (inconsciemment) nous sommes dans cette démarche -même “ un petit peu ”- ou consciemment, comme pour plaire à Dieu, alors nous trouverons matière à méditer ce verset cité plus haut, car ne pratiquerions-nous pas alors ce que nous dénonçons parfois comme étant “ de la religion ” ?


“ Je confesse que je suis une vraie merveille... ”
Amis, chrétiens ou non, ceci est l'une des plus puissantes proclamations que nous puissions faire car elle donne gloire directement à Dieu sans pour autant “ éliminer ” l'humain que nous sommes. Ce n'est pas une phrase banale mise là pour enjoliver le psaume! On n'arrive pas à cette confession sans qu'il y ait eu des tête-à-tête avec Dieu et que Dieu lui-même soit devenu tellement présent pour David ( l'auteur du psaume), que celui-ci en arrive à découvrir Dieu comme omniprésent. Là se situe l'action de l'Esprit Saint donné par le Père Céleste pour que nous Le connaissions.

Lequel d'entre nous, qui lit ces lignes, peut dire : “ Je confesse que je suis une vraie merveille ” ?

Si nous proclamions cela, et beaucoup d'entre nous avons essayé au moins une fois, nul doute que peu de temps se passera avant que ne se lèvent dans notre cœur des pensées accusatrices sur ce que nous aurions pu dire (ou ne pas...), faire (ou ne pas...) afin de nous décourager de persévérer dans une telle déclaration nous concernant mais aussi et surtout, d'y croire! Et même, peut-être, le plus sincère des chrétiens ou de nos amis ou de nos parents, bref de ceux qui nous connaissent si bien, viendra-t-il nous mettre en garde contre le péril de cette orgueilleuse déclaration : “ se prendre pour quelque chose ou pour quelqu'un... ”

Peut-être d'ailleurs l'avons-nous fait nous-mêmes.

Bien sûr, l'orgueil peut nous tendre une embuscade par ce moyen...mais ne peut-il le faire tout aussi bien en nous faisant mettre en doute une telle affirmation !

Cependant, si vous pouvez faire cette déclaration tel que je crois que David l'a faite alors, vous êtes vraiment bénis.

Si, comme je le constate, cette Parole que David prononce sur lui-même est le fruit d'une relation - et même d'une communion - avec Dieu (on pourrait donc ainsi avancer l'idée de la construction d'une relation entre deux êtres), alors on peut faire aussi le pas de croire que David parle par l'Esprit Saint. Autrement dit, David ne se voit plus tel qu'il est à ses propres yeux, mais bel et bien tel qu'il est aux yeux de Dieu.

Nous touchons ici au fondement même de la Foi.

La proclamation d'une telle vérité sur l'être humain, donc sur nous-mêmes, est certes puissante puisque “ la Parole le dit ”, mais malheureusement elle risque de demeurer lettre morte si elle ne s'intègre pas dans une relation de communion avec l'Auteur même (qui est aussi notre Créateur) de cette Parole.

Dieu en serait réduit à n'être qu'un “ thérapeute ” qui parle des paroles vraies certes mais qui ne provoquant pas de transformation du cœur se limiterait à guérir et rien d'autre.

Jésus n'a-t-il pas expérimenté d'être considéré ainsi après qu'ayant guéri dix personnes de la lèpre, un seul, un samaritain -donc un “ impie ”- revint lui donner gloire? Pour les autres, il n'aurait été, peut-être, qu'un génial toubib (Luc 17 11 à 17 )...


“ ...Tes œuvres sont prodigieuses... ”

Toutes les œuvres que Dieu a faites, et principalement l'être humain, sont prodigieuses.

Ceci est aussi indépendant des apparences que l'Amour inconditionnel de Dieu est indépendant de nos œuvres.

Rappelons-nous que nous avons pénétré dans le domaine de la Foi et que la Foi parle de ce que voit l'Esprit de Dieu et non de ce que voient nos yeux à nous.

Croire que Dieu a fait les choses uniquement pour Sa gloire ne serait-il pas complètement réducteur ? Ses desseins n'étaient-ils pas (et ne sont-ils toujours pas maintenant) de créer des êtres “ en Son image et en Sa ressemblance ” (livre de la Genèse chap.1) ? Toute la création a été faite pour l'Adam afin que celui-ci participe à la gloire de Dieu.

Le fait que le péché soit intervenu dans l'Histoire n'y a rien changé...

Ainsi, David apprend à voir comme Dieu voit sous la houlette du Saint-Esprit, et par conséquent il continue de parler comme Dieu parle et cela concerne maintenant la création tout entière!

Se voyant comme une “ vraie merveille ”, il peut concevoir les œuvres de Dieu comme “ prodigieuses ” et les proclamer comme telles.

Une fois encore, la relation entraîne la Révélation qui suscite la Foi et la Foi, la Louange !

Sera-t-on assez hardi pour se poser la question de notre propre louange, sans considérer comment et pourquoi l'autre loue ? Je veux parler de ce qui ressort de la transformation de notre cœur issue de nos rencontres avec Dieu. De notre capacité à reconnaître en autrui une “ vraie merveille ” ou encore une “ œuvre prodigieuse ” et les changements de comportements que cela devrait induire dans toutes nos relations.

Ne nous sentons pas pour autant coupables si tout n'est pas comme “ il faudrait ” car la bataille ne fait que commencer. Que Dieu ait fait des œuvres prodigieuses ne signifie pas que ces œuvres-là, dotées d'un libre-arbitre, se comportent comme tel et d'ailleurs, ne serait-il pas dangereux d'établir des normes quant à être “ comme il faudrait ” ?

Ce que je veux dire c'est plutôt ceci: n'attendons-nous pas de l'œuvre de la louange ce qu'elle n'est pas en mesure de fournir, à savoir nous mettre dans une espèce d'état second que nous appelons “ être dans l'Esprit ” ou “ spirituel ” et qui est une des normes actuelles, signe d'un chrétien “ oint ” ayant reçu autorité et puissance de la part de Dieu, et donc auquel il vaudrait mieux se soumettre?

Curieusement d'ailleurs, assez souvent, cette image du chrétien “ oint ” est très loin de celle que nous pouvons nous faire du Christ sur la terre au-travers des évangiles, Christ dont le nom signifie...Oint.

A chacun, s'il en sent le besoin, d'y réfléchir, mais cela nous amène doucement vers la troisième partie de cette réflexion.


“ ...Oui, je le reconnais bien. ”
S'agirait-il d'une adhésion intellectuelle ou encore d'un choc émotionnel ou même d'une exclamation sortie d'on ne sait quelle révélation (ou illumination ?) surnaturelle ?

Ce serait de facto ignorer les treize versets précédents : sortir un texte de son contexte.

“ Reconnaître ” pour David ne semble pas avoir été quelque chose de facile, de même qu'il ne fut probablement pas facile (mais cela semble ignoré) pour Pierre de confesser, donc de “ reconnaître ”, que Jésus était : “ le Christ, le Fils du Dieu vivant. ” Quelque part, on a l'impression que le psalmiste se sent piégé, épié, que Dieu serait pour lui comme un espion capable de prévoir les allées et venues de son “ protégé ” sans aucune chance d'échapper à son regard. “ Big Brother ” en quelque sorte. Pourtant, par diverses circonstances qui pourraient être vues comme dramatiques dans sa vie, David découvre que la main de Dieu ne l'a pas abandonné, que même dans sa situation dépressive décrite au verset onze du psaume, Dieu est resté présent, que rien ne Lui est étranger, et que Sa compassion l'a toujours accompagné.

David, comme Job, serait-il passé d'une réalité à une autre ? Aurait-il réalisé, comme Job, que son oreille avait entendu parlé de Lui mais que seulement maintenant son œil Le voit ?

La louange est affaire de confession, nous l'avons vu écrit au début du verset quatorze. Maintenant, je l'annonce cette confession, non comme une obligation légaliste, mais plutôt comme une soupape qui libèrerait un trop plein de quelque chose, la fin d'un combat entre ce que je m'imagine de Dieu et ce que Dieu veut me révéler de Lui-même. Je découvre qu'elle est ici par-dessus tout, comme un cri de victoire.

Ce cri de victoire ne serait-il pas ce “ fruit des lèvres qui confesse Son nom ”, ce “ sacrifice de bonne odeur ” ? Jaillirait-il alors pour assouvir la fatuité d'un dieu avide d'être glorifié (telle une idole) ou bien plutôt parce que la gloire de Dieu serait déjà dans la libération d'une âme de son enveloppe charnelle qui va enfin pouvoir recevoir la Vie à laquelle, dès la fondation du monde, elle a déjà été appelée. Tel le cri d'un nouveau-né auquel nous nous joignons par une joie immense mêlée d'un soulagement plein d'espoir...

Une question me vient à l'esprit : ce cri de victoire, ne serait-il poussé que par l'homme? Ne viendrait-il pas non plus de Dieu, et ces deux cris ne se feraient-ils pas écho l'un à l'autre ? Ne serait-ce pas non plus le cri de la Vie que les anges reprennent en chœur? La louange ne serait-elle pas alors un fruit de la communion entre l'homme et Dieu, un fruit de l'Arbre de Vie? N'est-ce pas particulièrement dans ces moments-là que l'Esprit-Saint est libéré avec puissance ?

Ainsi Dieu accomplirait son dessein d'être avec l'homme : le Ciel et la Terre se font écho et parlent enfin le même langage : il y a plénitude ! Emmanuel, “ Dieu avec nous ” enfin accompli parce que Nous avec Dieu !

Voici ce que ce mot louange peut signifier : la victoire à la fin d'un combat. D'un combat entre Dieu et nous, pour commencer, combat qu'Il ne manquera pas de provoquer une fois, dix fois s'il le faut, jusqu'à ce que nous apprenions à le voir Lui, à voir comme Il voit, à nous voir nous-même comme Il nous voit et donc à parler comme Lui parle, selon la diversité des dons de grâce qu'Il nous a accordé et toujours sous la houlette du Saint-Esprit.

Ramener la louange à un simple moment passé “ dans l'Esprit ” ou à une méthode pour (re)dynamiser l'assemblée est-elle la meilleure façon de voir grandir dans la maturité spirituelle les âmes pour lesquelles Dieu a un plan parfait ?

La question reste posée, bien qu'un élément de réponse semble se dessiner.

Il semble cependant, que les combats intérieurs, commandés le plus souvent par des circonstances extérieures aient pour double objectif non seulement la révélation de Dieu mais aussi de...l'humain que nous sommes.

Ainsi, la (re)connaissance que nous avons de nous-mêmes serait plus importante pour Dieu que ce que nous faisons quand nous prétendons le louer.

“ Ce peuple m'honore de ses lèvres mais son cœur est éloigné de moi ” dit Dieu. Il manque probablement une révélation de Dieu pour ce peuple en question, mais l'a-t-il seulement cherché, a-t-il entendu ou bien, a-t-on su lui faire désirer entendre cet appel de Dieu à Le chercher dans une relation/communion toujours plus intense et prépondérante sur tout le reste ? De plus, va-t-on persévérer dans une réflexion aveugle qui nous incite à penser que cela concerne uniquement le peuple Juif et pas les chrétiens?

Qu'est-ce qui est venu se mettre entre le cœur de ce(s) peuple(s) et Dieu?

Ce besoin d'une fuite en avant dans les œuvres (les plus magnifiques n'en doutons pas plutôt que les plus humbles) ou dans la spiritualité, n'est-il pas quelque part l'expression d'un malaise, d'une espèce d'avidité jamais satisfaite ou d'une compensation à quelque manque ?

Comme si nous avions (inconsciemment ou par ignorance) demandé à la louange d'être ce qu'elle n'est pas et par conséquent, à nous, d'être autre que nous-mêmes!

Ou comme si, ne pouvant nous dire à nous-mêmes ce que nous sommes (ou qui...), nous demandions à la louange et/ou à l'entourage de nous l'apprendre.

Ou, peut-être encore, comme si pour satisfaire à la louange nous nous devions d'exclure (ou de nier) tout ou partie de nous-mêmes, ignorant par-là que les limites imposées par une trop faible connaissance de Dieu constitueraient les limites mêmes de cette louange que nous tentions de Lui offrir. Une offrande que peut-être, comme pour Caïn, Dieu ne veut ni ne peut recevoir car n'étant pas nous-même entièrement présent dans le culte que nous Lui rendons, toute communion authentique est alors devenue impossible.

Peut-être aussi après avoir bien commencé, aurions-nous “ oublié ” de continuer ainsi, étant tombé dans l'un des innombrables pièges que l'activisme de ce siècle aurait pu tendre sous nos pieds.

Mais avouons-le, sommes-nous capables de nous retirer de la circulation, de rechercher la pièce la plus éloignée de la maison, d'en fermer la porte, et là, dans le lieu secret, de laisser Dieu parler à notre cœur comme Jésus nous le recommande, le temps qu'il Lui faudra, qu'il Nous faudra ? Tant de grands ministères n'ont été libérés qu'après des périodes plus ou moins longues de mise à l'écart à la recherche de la face d'un Dieu qu'ils devaient, avant que de pouvoir L'annoncer, découvrir..

Pourra-t-Il, alors accomplir cette œuvre de libération qui repoussera, par une connaissance constamment renouvelée de Sa Personne, les limites de notre humanité et donc de notre louange jusqu'à ce que nous soyons rassasiés, comblés “ comme un enfant sur le sein de sa mère ” ?

D'un certain côté, ne fuyons-nous pas ce face-à-face (pourtant inévitable) avec Dieu comme mus par une peur secrète (mais laquelle ) ?

D'un autre côté n'a-t-Il pas terriblement envie qu'en fait notre vie ne soit plus qu'affaire d'intimité avec Lui ?

“ ...Oui, Je le reconnais bien... ”